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“Les secours étaient inexistants”
Procès du naufrage du Béchar
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2006

La salle numéro un du palais de justice d'Alger s'est avérée exiguë, et beaucoup de personnes parmi les parents des accusés et des victimes n'ont pu trouver de place pour assister au procès. L'audience a débuté, jeudi dernier, à 10 heures. Après la lecture de l'arrêt de renvoi qui a nécessité plus de 2 heures, Mme Benyoucef, présidente du tribunal criminel, décide d'entamer les débats en auditionnant en premier l'ex-P-DG de la Cnan, Koudil Ali. L'ex-numéro un du groupe Cnan estime que son entreprise n'est nullement responsable de ce qui était arrivé le 13 novembre 2004. “Nous sommes une entreprise de transport, et les secours doivent être assurés avec les moyens adéquats par la capitainerie du port et le Centre national des organisations de sécurité et de sauvetage (CNOSS)”, se défend Koudil Ali. Il affirme aussi que les équipages qui se trouvaient sur les navires, le Béchar et le Batna, étaient en nombre suffisant et ce, selon les textes en vigueur. “Nous ne pouvons laisser un navire sans équipage, même lorsqu'il est en mouillage dans l'attente de sa réparation”. Pour rappel, le Béchar devait entrer dans les chantiers de l'Erenav de Béjaïa. “Ce dont je suis sûr, c'est que le moteur de propulsion et deux générateurs électriques sur chacun des deux navires étaient en parfait état de marche”, dit l'ex-directeur général. Il tient à préciser aussi que la capitainerie du port avait pris des mesures coercitives contre la Cnan pour l'obliger à sortir le Béchar du port où il était en stationnement. Il affiche son affliction quant à la perte de 17 marins, mais il tient à rappeler : “Si les moyens de secours existaient, nous aurions eu tout le temps nécessaire pour les sauver. Les marins du Béchar avaient réclamé des hélicoptères pour repêcher deux membres d'équipage tombés à l'eau vers les coups de 17h, ce jour-là. J'avais prix contact avec le ministère des Transports, mais rien n'a été fait car nous n'avions pas d'hélicoptères lourds pouvant lutter contre des vents forts. Les autorités n'ont commandé un hélicoptère espagnol que le 14 novembre à 1 heure du matin. L'appareil était arrivé le 14 novembre à 9 h, c'était trop tard.”
Les 5 autres cadres de la Cnan, qui se sont succédé à la barre, ont tous rejeté une quelconque responsabilité dans les naufrage du Béchar et l'échouage du Batna. “Des accidents maritimes, il en arrive souvent de par le monde”, affirme Amour Mohand Ouramdane, directeur de l'armement de la Cnan. Il estime que si les bateaux n'étaient pas en exploitation, ce n'était pas à cause des pannes, mais pour des raisons technico-administratives. “Ces deux navires étaient sur la liste des 22 bâtiments que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) nous avait permis de vendre. Or, comme ils n'avaient plus leurs documents de navigation, nous ne pouvions les exploiter. Nous avons entamé des pourparlers avec une société égypto-indienne, mais après 4 mois, nous avons renoncé car l'armateur avait peur d'engager des réparations sous contrôle du bureau Veritas. Cet armateur avait proposé de réparer le Béchar et de le louer à raison de 3 800 dollars par jour”, affirme le directeur de l'armement. Comme les autres cadres de l'entreprise, il estime que le manque de moyens de secours a conduit à la catastrophe. Le procès risque de durer plusieurs jours, car outre 22 accusés présents (deux étaient absents), le tribunal entendra des dizaines d'accusés et de parties civiles.
SaId Ibrahim


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