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Illusions
Publié dans Liberté le 13 - 12 - 2006

RESUME : Daya réalise sans joie qu'ils peuvent être surpris n'importe où. Elle en est triste. Elle décide d'aller passer le week-end, à la maison. Ses parents la reçoivent chaleureusement. Elle leur a manquée. Aïcha veut tout savoir de sa nouvelle vie…
Daya lui décrit sa vie et lui donne même des détails du programme de l'école de couture. Elle lui parle de l'atelier où elle se rend deux fois par semaine.
- On ne coud pas avec des machines… On apprend à broder. Je suis en train de broder un foulard, pour toi ! J'espère seulement qu'il te plaira !
- Tout ce qui viendra de toi ne peut que me plaire, répond Aïcha. Ce sera un beau cadeau. Mais dis-moi, as-tu par hasard des ennuis ?
- Je n'en ai pas yemma, ment la jeune fille, refusant de lui faire des soucis. Actuellement, je suis concentrée sur mes cours et quand je rentre chez mon oncle Omar, j'aide sa femme dans le ménage ou à la cuisine. Parfois je suis de corvée d'eau.
- Et sa fille, qu'est-ce qu'elle fait pendant ce temps ?
- On fait tout ensemble pour ne pas être épuisées, la rassure Daya. Lydia est adorable. La prochaine fois, je lui proposerai de venir !
- Elle sera la bienvenue ! Et elle, a-t-elle un ami ?
- Non, pas que je sache, ment encore Daya. Elle étudie à la fac. Elle espère devenir médecin !
- Si tu avais suivi mon conseil, tu aurais repassé le bac et toi aussi tu aurais pu espérer devenir médecin !
- Yemma, j'adore ce que je fais, réplique la jeune fille. Et puis, j'ai de grands projets. Je ne compte pas coudre dans un atelier. J'aurais mon propre atelier et une boutique.
- Tu as de grands rêves. Comment comptes-tu t'y prendre, toi qui n'as ni un rond ni un nom ?
- Cela viendra, dit Daya. J'ignore d'où me vient mon assurance mais je les réaliserais un jour !
Aïcha ne peut que la soutenir. Le week-end passe vite, à leur goût. Daya doit déjà retourner à Alger. Elle préfère rentrer la veille. Ainsi le matin, elle ne sera pas en retard à ses cours. Mohand l'accompagne à la gare, portant un panier plein de beignets et des gâteaux qu'a préparés Aïcha. Il appelle son cousin, pour le prévenir du retour de sa fille. Omar promet d'aller la chercher à la gare.
Durant le voyage, elle a le temps de penser à Kamel et à leur avenir. Elle sait qu'à la prochaine rentrée, il étudiera à Alger et ils pourront faire le voyage ensemble, même s'ils ne pourront pas se parler et même se sourire.
Elle a hâte de finir sa formation et de prendre son destin en main. Mais Kamel, lui, n'aura pas encore fini ses études. Après, il faudra qu'il se trouve un cabinet d'études où apprendre le métier. Cela allait lui prendre du temps. Alors que le temps est contre eux.
Quand le car arrive à la gare, son oncle Omar est déjà là. Il la soulage du panier qu'elle porte tout en prenant des nouvelles de ses parents.
- J'ai l'impression que tu ne t'es pas reposée, remarque-t-il. Aurais-tu des soucis dont tu voudrais me faire part ?
- Non, non, répond-elle. Je n'ai aucun souci, grâce à toi et ta légendaire gentillesse. Si vous n'aviez pas ouvert les portes de ta maison, j'aurais été forcée à voyager tous les jours ou à renoncer à ma formation ! Je te serai toujours reconnaissante, mon oncle !
Omar la gronde presque en l'entendant parler ainsi.
- On est d'une même famille ! Tu peux compter sur nous ! La maison est la tienne et il ne te manquera rien !
À la maison, l'accueil de la famille lui fait chaud au cœur. Lydia l'a prise dans ses bras. Daya plaisante.
- Ce n'est pas ta cousine qui te manque mais une paire de bras pour t'aider dans le ménage, avoue-le !
- Non, je te jure que la maison était vide sans toi, lui affirme Lydia. Alors, tu as bien voyagé ?
- Oui. Je vais aller me changer, s'excuse-t-elle auprès du reste de la famille. Lydia la suit dans la chambre et sans perdre une seconde, se met à l'interroger :
- C'est qui ce garçon avec qui maman t'a surprise ?
- Quel garçon ?
- Devant l'école, lui rappelle Lydia. Ne te moque pas de moi. Maman m'a tout raconté. Elle a dit qu'il était mignon ! Allez, cachottière, raconte-moi !
- Je ne te cache rien, réplique Daya en rougissant. Si j'avais un petit ami, tu serais la première à le savoir !
- Tu pourrais me le jurer que je ne te croirais pas ! Alors, soit tu me racontes tout, insiste sa cousine, soit je mets mon père, ton cher oncle, au courant de cet incident ! Car si maman a gobé ton histoire, moi j'ai regardé tes cours et je peux jurer que c'est toi qui en avais besoin, pas ta camarade !
- Petite peste, rétorque Daya sans méchanceté. Il faut toujours que tu mettes ton nez dans les affaires des autres !
- C'est bien pour ça que toute ma famille me nomme la fouineuse !
Lydia s'assoit à son bureau et là, bien installée, elle attend.
- Tu sais, j'ai toute la nuit. Prends tout ton temps, je sais aussi être patiente !
A. K.
(À suivre)


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