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Bruits et chuchotements autour du changement de gouvernement
Attendu avant la fin de l'année
Publié dans Liberté le 21 - 12 - 2006

Changement de gouvernement ou simple remaniement ministériel ? Si les mœurs politiques algériennes n'ont pas encore intégré ce genre de débat dans la communication institutionnelle qui peine d'ailleurs à s'organiser, il n'en demeure pas moins que des rumeurs circulent au sein du sérail, quant à un certain nombre d'options sur lesquelles plancherait le président de la République, dans les prochains changements qu'il compte opérer, non seulement au sein de l'Exécutif, mais également au niveau de la présidence de la République.
Selon des indiscrétions, le changement du gouvernement ou son remaniement tiendrait compte des échéances électorales prévues pour 2007 et plus particulièrement le référendum sur la Constitution qui devrait intervenir avant la fin du mois de février. Si le principe du changement est déjà arrêté, il n'en demeure pas moins que la sortie médiatico-politique de Abou Djerra Soltani, ministre d'Etat sans portefeuille et président du MSP — arguant qu'il détiendrait des dossiers sur la corruption dans lesquels seraient impliqués de hauts responsables de l'Etat — aurait accéléré la cadence, au point que selon certains “chuchotements”, l'échéance aurait été fixée pour la dernière semaine de décembre. Du moins, affirme-t-on, l'annonce en sera faite avant les fêtes de l'Aïd El-Adha et du nouvel an. Ainsi, si l'on en croit les bruits qui circulent dans les sphères du pouvoir, deux hypothèses sont discutées actuellement et semblent déterminantes pour l'avenir politique du pays.
En fait, la première hypothèse parle d'un simple remaniement de l'Exécutif avec, donc, le maintien de Abdelaziz Belkhadem en tant que Chef du gouvernement. Dans ce cadre, des indiscrétions font état du départ ou de la permutation de plusieurs ministres dont ceux de l'Education nationale, l'Enseignement supérieur, des Transports, de l'Agriculture, la Culture, la Communication, la Santé et de l'Habitat. Dans ce même registre, les actuels ministres, qui occupent des portefeuilles de souveraineté, resteraient en place.
Belkhadem et les technocrates
La seconde hypothèse, qui évoque un changement de gouvernement, suggère le maintien de l'option portant sur la révision de la Constitution, telle qu'annoncée par le chef de l'Etat en juillet dernier, afin de permettre un troisième mandat et la possibilité de la nomination d'un vice-président. Ainsi, des bruits du sérail n'écartent pas la nomination de Abdelmalek Sellal en tant que Premier ministre. Le nom de l'actuel ministre des Ressources en eau avait déjà été avancé en mai dernier, à la veille du changement de l'Exécutif opéré par le président Bouteflika à l'occasion duquel il avait remplacé Ahmed Ouyahia par Abdelaziz Belkhadem, en attendant de voir plus clair dans le choix des hommes d'autant que, selon les mêmes sources, le chef de l'Etat “n'agit pas sous la pression”.
Les observateurs, qui s'attendaient d'ailleurs à un important remaniement, avaient développé un argumentaire qui s'est basé essentiellement sur le manque de résultats obtenus par le gouvernement dans l'exécution du programme présidentiel. Le président Bouteflika n'avait pas caché, en effet, son mécontentement en accusant à l'occasion de l'inauguration officielle de la nouvelle aérogare d'Alger, en juillet dernier, des ministres de lui avoir carrément menti. Et les audiences accordées aux ministres tout au long de l'été jusqu'à la rentrée sociale s'inscrivaient dans le cadre de l'élaboration des bilans quant au niveau de l'exécution des programmes sectoriels. Ainsi et même si les communiqués officiels de la présidence de la République ne faisaient pas état des critiques émanant du chef de l'Etat envers les ministres qui auraient failli dans la mise en œuvre du plan de relance, il n'en reste pas moins que les auditions étaient en fait une sorte de “bilan de fin de mission”, en attendant le changement du gouvernement.
Exit Khelil et Temmar ?
Selon des indiscrétions, le changement devait alors intervenir en plein mois de Ramadhan qui coïncidait d'ailleurs avec la rentrée sociale mais le président de la République a encore une fois tempéré “la période n'étant pas propice” pour un changement. Peut-être que le projet n'avait pas encore mûri ou qu'il avait besoin d'un peu plus de temps pour ficeler sa liste ?
En tout cas, les rumeurs évoquent la volonté du chef de l'Etat d'étoffer son cabinet en vue de peser de plus en plus dans les décisions stratégiques. Ce choix que le président Bouteflika a de tout temps plaidé depuis 1999 pourrait se confirmer davantage avec la nomination de technocrates dans le prochain changement et ce, afin, nous dit-on, de “pallier les dysfonctionnements récurrents constatés dans certains secteurs”.
Dans ce cadre, l'on parle de la nomination d'Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements et de Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, comme conseillers à la présidence de la République. Dans ce même registre, il ne serait pas exclu, affirme-t-on, de voir Mohamed Bedjaoui rejoindre, à la demande de Bouteflika, la présidence de la République en tant que conseiller spécial. L'excellent travail accompli sur le plan diplomatique par l'ancien président de la Cour internationale de la justice a impressionné les diplomates occidentaux qui n'hésitent pas à le qualifier d'“érudit”.
Les mêmes indiscrétions font état de la demande de Bedjaoui de prendre le portefeuille de la Justice, mais Bouteflika se priverait d'un diplomate de haut niveau dans le dossier du Sahara occidental surtout que la montée en puissance de Baâli au sein du MAE a été curieusement “sanctionnée” par un retour du jeune diplomate de New York où son travail était pourtant apprécié.
Des poids lourds au cabinet présidentiel
Avec Rahal et Bedjaoui, Bouteflika aura définitivement cerné les dossiers des affaires étrangères. Cette tentation du Président d'être entouré d'une équipe de fidèles et de hauts cadres de l'Etat, s'est encore vérifiée, il faut le dire, avec les déplacements hebdomadaires qu'effectue Missoum Sbih, ambassadeur d'Algérie à Paris, pour travailler sur le dossier de la réforme de l'Etat. De même pour Boualem Bessaieh, président du Conseil constitutionnel qui plancherait sur les différentes moutures qui seraient proposées pour la révision constitutionnelle.
Abdelkader Bensalah dont c'est la fin de mandat à la tête du Conseil de la nation, considéré parmi les plus proches de Bouteflika, serait également pressenti pour occuper un poste important. S'il est exclu qu'il soit nommé en tant qu'ambassadeur dans les grandes capitales vu que celles-ci sont déjà pourvues, il n'en reste pas moins que des indiscrétions laissent penser à sa très probable désignation à la tête d'un ministère de souveraineté.
L'équation Belkheir
Autre nouveauté attendue dans le prochain changement, le retour, à sa demande et pour des raisons personnelles, de Larbi Belkheir, actuel ambassadeur d'Algérie à Rabat. Son éventuelle nomination à la tête du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ne serait pas écartée, selon les mêmes indiscrétions.
Dans ce cadre, les rumeurs font état de la demande de Nouredine Yazid Zerhouni d'être déchargé de son poste de ministre. Il serait lui aussi nommé conseiller à la présidence de la République et irait étoffer ainsi un supercabinet de la Présidence, qui aura à superviser un gouvernement débarrassé des ténors politiques et voué à la relance.
Si le changement de l'Exécutif semble ainsi imminent, il n'en demeure pas moins qu'un aspect important de la politique fait toujours débat aussi bien dans son entourage qu'au niveau de ses adversaires : l'état de santé de Bouteflika. Mais, il semble que ce dossier est “habilement” géré par le Président au point d'avoir lui-même provoqué, à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy à Alger, son ami El-Kabaach, de demander aux journalistes français de poser la question sur son état de santé afin de clore définitivement les spéculations autour de ce sujet.
Salim Tamani


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