L'année 2006 a vu les réserves en devises du pays atteindre le pic des 70 milliards de dollars, les exportations d'hydrocarbures culminer à 50 milliards de dollars dès début décembre, la dette extérieure ramenée à 4,7 milliards de dollars. L'excédent de la balance commerciale se chiffre à fin novembre à près de 30 milliards de dollars. Ce qui induit un solde positif de la balance des paiements et partant une progression du niveau des réserves de change. L'année 2006 est ainsi un très bon cru. L'Algérie a dégagé des surplus permettant de garantir la continuité de la réalisation des grands travaux d'infrastructures, de se protéger contre un retournement du marché pétrolier et d'offrir un cadre macroéconomique stabilisé, un signal positif à la communauté financière internationale et aux investisseurs. Si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse, cette tendance va se poursuivre au cours de l'année 2007. On va vers un scénario de réserves de change autour de 100 milliards de dollars l'an prochain, l'extinction de la dette extérieure. Cette embellie financière que connaît l'Algérie depuis plusieurs années a permis d'effacer quasiment la dette extérieure du pays et d'engager le programme de relance bis doté d'une enveloppe de plus de 100 milliards de dollars. Cependant, les progrès sont encore très lents en matière de traitement des fragilités. L'économie nationale reste très dépendante des fluctuations des prix du pétrole. Le chômage chez les jeunes est élevé. La mise à niveau accuse un immense retard alors qu'elle est à même de sauvegarder le tissu industriel face à une plus grande ouverture du marché algérien. La mise en œuvre du plan de relance ne s'est pas, du reste, accompagnée par une plus grande maîtrise des projets, laissant planer l'incertitude sur la réalisation dans les délais et dans le respect des normes de qualité des projets de ce plan. N. R.
