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Corruption et faux : ces anciens qui veulent refaire le système
Publié dans Liberté le 01 - 02 - 2007

Benchérif est parti en campagne contre les faux moudjahidine. Chiffres entre les mains — cinquante mille faux moudjahidine, quarante-cinq ans après l'indépendance —, il compte assainir la liste des anciens combattants.
Nul ne sait comment l'ancien commandant de la Gendarmerie nationale et ministre de l'Hydraulique et des Forêts compte s'y prendre pour distinguer le bon grain de l'ivraie et pour s'octroyer les prérogatives qui lui permettront de conduire sa mission de sélection.
Le moudjahid Mahsas, lui aussi, ancien ministre, ancien chef de parti et actuel sénateur, s'est lancé dans une comparable mission d'assainissement.
C'est lui qui a trouvé le lien entre les deux projets rédempteurs. Faisant allusion au fait que Moumen Khalifa est fils d'un ancien cadre de l'ALN, il a trouvé alarmant que des membres de “la famille révolutionnaire” aient pu être tentés par le péché de la corruption.
Le flou qui entoure l'énigmatique trésor du FLN et le crime politique, aujourd'hui reconnu au moins en ce qui concerne l'assassinat de Abane, constituent autant de transgressions originelles qui autorisent à penser que l'indépendance n'est pas issue d'une immaculée conception.
La sacralisation sert à cacher les crimes individuels derrière le prestige global de l'œuvre collective. C'est cela la fonction du tabou.
Quand, sous la décennie noire, fut inventée la notion de “famille révolutionnaire”, elle supposait une transmission filiale du patriotisme. Le nationalisme ainsi “déposé” devait être opposé à la félonie antinationale et qui s'exprimait sous forme de terrorisme islamiste. Au-delà de la question, la pertinence de ce calcul, l'invention a surtout déclenché une cascade de revalorisations de la rente révolutionnaire. L'accroissement des budgets liés aux privilèges entraîne une tuméfaction des organisations de bénéficiaires.
Cette vision, qui institue une moralité acquise doublée d'un droit de succession, est porteuse de risques en ce qu'elle dispense une catégorie de personnes de l'épreuve de moralité de leurs actes.
Considérant la procédure de reconnaissance de la qualité de moudjahid, il eut fallu que de vrais moudjahidine aient, au commencement, témoigné de l'engagement passé de faux moudjahidine. Quitte à ce que ceux-ci démultiplient leurs rangs par cascades de faux témoignages collatéraux. Le problème a donc pour origine une légèreté procédurale doublée d'une complaisance éthique.
Assainir le dossier des faux moudjahidine reviendrait donc à remonter quarante-cinq ans de négligence administrative, voire de complaisance politicienne.
Les pourfendeurs de la corruption devront, eux, révolutionner quarante-cinq ans de clientélisme rentier, au point de faire du privilège le ferment de la solidarité organique du système. Le clientélisme est l'antichambre de la corruption délictuelle. Celle-ci se manifeste quand certains, trop pressés d'accumuler, n'attendent pas d'y mettre les formes.
Quand, dans cette situation, d'anciens dirigeants se lancent dans une campagne de moralisation bénévole, sans désigner les responsabilités politiques, ils ont tout faux : ils supplantent l'Etat, ils accablent la société et déresponsabilisent le système.
M. H.
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