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La guerre des mots
Publié dans Liberté le 29 - 03 - 2003

C'est à un véritable détournement de concepts qu'on se livre à l'Ouest. La guerre “préventive” peine à confirmer les motifs pour lesquels elle fut entamée. Pour l'heure, point d'armes de destruction massive du côté irakien, mais la destruction massive de Bagdad et Mossoul se continue allègrement. Les Américains viennent d'y inaugurer l'usage de la plus grosse bombe de l'histoire. Cinq tonnes l'unité, et ce n'est pas encore de la destruction massive.
On pouvait même entendre un expert dire à peu près ceci : “Il faut être prudent ; nous n'avons aucune preuve que les bombes à uranium appauvri aient des effets radioactifs. Ce ne sont pas des bombes nucléaires.” Il faudra donc attendre la fin de la guerre pour vérifier les éventuels désastres sur les populations irakiennes, pour statuer sur le caractère conventionnel de ces explosifs. En attendant, et au vu de la cible, il n'est pas impératif d'être préventif, la menace ne concernant que quelques peuplades du Moyen-Orient.
Aux Etats-Unis, c'est le Congrès lui-même qui appelle les Américains à prier et à jeûner pour gagner la guerre. Faire d'une intervention militaire une mission divine qu'il faut accompagner d'incantations et de pitance, c'est la transformer en acte de foi. Cet usage de la religion à des fins politiques s'appelle, quand il a lieu en terre d'Islam, la chari'a, un intégrisme d'Etat. Bien sûr, en pays “civilisé”, il ne serait pas question de dénoncer le risque absolu que constitue le mysticisme sectaire d'un Bush. Du moins jusqu'au jour où il se croira fondé à sanctionner le rationalisme débridé de l'Europe où les impies et les mécréants osent encore afficher leurs convictions.
Car le Vieux Continent est déjà en guerre avec le Nouveau : le butin irakien c'est plusieurs centaines de milliards de dollars sur au moins cinq années d'occupation. Mais si l'empoignade est, pour le moment, dissimulée par un discours sur la légalité internationale de la gestion d'après-guerre, il est facile de deviner derrière les échanges feutrés entre les Etats-Unis, d'un côté, et la France et la Russie, de l'autre — et même dans les sommets américano-britanniques — que la querelle sur l'après-Saddam a débuté. Le pactole vaut bien une messe : imaginer des réserves pétrolières et gazières presque infinies, exploitables immédiatement et un marché de reconstruction tout aussi infini. Quelle puissance renoncerait à une telle colonie ? Faire travailler ses entreprises avec l'argent des autres tout en ayant la souveraineté sur les abondantes ressources et les budgets de l'Irak, n'est-ce pas là un des derniers eldorados coloniaux ?
Et pourtant, nous aurons droit à un débat sur le rôle de l'ONU dans l'après-guerre et des discours humanitaires pour justifier les présences plus ou moins intéressées sur le sol irakien. A part cela, la guerre n'est pas une affaire de pétrole !
Il n'y a pas que les images qui se font la guerre dans ce conflit, les concepts y sont aussi mobilisés pour brouiller les cartes d'état-major. Pas seulement les états-majors militaires.
M. H.


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