En application d'un jugement définitif d'expulsion, un huissier de justice, accompagné des éléments du service de l'ordre, ont procédé avant-hier à l'expulsion de quatorze familles d'une demeure collective à ex-faubourg Thiers, qu'elles occupaient depuis 1963. Deux d'entre elles sont détentrices d'un titre de propriété. Selon les chefs de famille, rencontrés sur les lieux, parmi eux une octogénaire avec ses enfants et ses neveux qui ont toujours occupé cette demeure appartenant à l'OPGI, ils ont tous passé la nuit de dimanche à lundi sur le trottoir sous la pluie. “Ce que nous vivons aujourd'hui est scandaleux. Après 44 années dans ce hangar et malgré nos multiples demandes auprès de l'OPGI, nous nous retrouvons aujourd'hui dans la rue.” Interrogé par nos soins sur cette situation, le nouveau directeur général de l'OPGI ne semblait pas être au courant de cette affaire. Après avoir consulté un de ses proches collaborateurs, il nous déclare : “Tout ce que je peux vous dire est que cette situation date depuis plusieurs années et avant que je sois à la tête de cette structure. Je viens d'apprendre que cette demeure collective était un bien domanial, géré par l'OPGI et qui, par la suite, a été cédé à une tierce personne. Du moment que cette dernière est actuellement propriétaire des lieux, l'OPGI n'est plus concerné par cette affaire”. B. A.
