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Avec les artificiers dans les rues d'Alger
Multiplication des alertes à la bombe
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2007

L'équipe des artificiers d'Alger a procédé à 54 interventions sur des véhicules ou objets suspects, entre le 11 et le 19 avril courant. Dans un seul cas, une voiture s'est avérée véritablement piégée. Elle devait exploser peu après les attentats contre le Palais du gouvernement et les deux commissariats. Les groupes d'intervention prennent au sérieux toutes les alertes données par les citoyens.
Il s'était déjà avéré que le travail des artificiers algériens, en ces années de terrorisme, n'est pas sans risque ni de tout repos. Leur mission est devenue encore plus ardue depuis le 11 avril dernier, jour rendu fatidique par le triple attentat aux voitures piégées contre le Palais du gouvernement et deux sièges de la Sûreté nationale de Bab-Ezzouar. Si la cadence routinière de ce corps particulier de la Police nationale s'articulait autour d'une vingtaine d'opérations par semaine, elle a carrément doublé depuis le mercredi noir. Pas moins de 54 interventions sont enregistrées, à leur actif, entre le 11 et le 19 avril. Dans le lot, les artificiers ont procédé, dans un seul cas, au désamorçage d'un véhicule réellement piégé. Le mercredi 11 avril, peu d'heures après les attaques terroristes revendiquées par Al-Qaïda, un citoyen signale la présence suspecte d'une Mercedes noire, année 1998, garée en sens interdit d'un quartier résidentiel de Hydra.
Il a été surtout intrigué par l'attitude étrange du conducteur au moment où il quittait la voiture. Le chef du groupe des artificiers opérant à Alger, O. D., et ses coéquipiers se rendent immédiatement à l'endroit indiqué. “Dès que j'ai vu la voiture, j'ai su qu'elle était piégée”, nous raconte-t-il. C'est lui, au risque de sa vie, qui a désamorcé l'engin explosif disposé dans ce véhicule. Vu la charge importante d'explosifs qui la composait, la bombe aurait fait des dégâts incommensurables sur un rayon de plusieurs centaines de mètres carrés. Quelques jours plus tard, une autre opération a mis en émoi les habitants de la rue Charas, au centre-ville. Un camion frigorifique, qui semblait abandonné, est inspecté par une équipe d'artificiers. La constatation visuelle s'étant avérée impossible, les agents de la sûreté nationale usent de techniques usuelles pour faire éclater la malle et le capot du véhicule, sans prendre le risque de provoquer une explosion, dans l'hypothèse où il serait effectivement piégé.
En fin de compte et après vérification, le camion est blanchi de toute utilisation à des fins terroristes. La même issue, heureuse au demeurant, est réservée à toutes les autres interventions effectuées dans la semaine. “Nous prenons, malgré tout, tous les appels au sérieux”, atteste le commissaire D. A., responsable administratif et logistique de l'équipe des artificiers. Jeudi dernier, le groupe a répondu à sept alertes, dont quatre survenues dans la matinée. Il a eu à inspecter deux sacs et deux véhicules à Sidi Moussa devant le siège de l'APC et à Sidi-M'hamed. “Une Renault Express aux vitres fumées, immatriculée à Béjaïa, a été signalée, car elle était inconnue des riverains. Le conducteur s'est finalement présenté…”, raconte O. D. Il n'avait pas terminé son témoignage qu'il apprend, par radio, la présentation d'un nouveau cas à Ben-Aknoun. Aussitôt, il s'engouffre avec le commissaire A. D. dans son véhicule, enclenche le gyrophare et met le cap sur la destination indiquée. Dix minutes environ pour parcourir la distance séparant le siège du commissariat central du quartier dit de Ben-Aknoun. Des policiers, déjà en place, gardaient les riverains éloignés de la Peugeot 306 blanche (année 2002), objet de suspicion. Les artificiers fouillent minutieusement l'intérieur de la voiture, le dessous et sous le capot. Ils contrôlent aussi les sacs contenant des débris de maçonnerie et un tas de ferraille, près desquels le véhicule était garé.
Après vérification, ce dernier est acheminé vers le siège de la sûreté urbaine de l'arrondissement dont relève le lieu où il a été trouvé. Son propriétaire est contraint de se présenter à ce commissariat pour un complément d'informations. Dans ce cas-là, il ne dispose d'aucun recours ou moyen de réclamation pour les dommages causés sur son véhicule. La conjoncture sécuritaire actuelle dicte des règles assez spéciales qui devraient être prises sérieusement en considération par les automobilistes, notamment à Alger.
Une nouvelle alarme provient de la cité Malki. L'artificier O. D. et son supérieur s'y rendent immédiatement. Le temps qu'ils arrivent sur les lieux que l'alerte est levée. Le propriétaire du taxi, dont les vitres étaient restées ouvertes, et qui avait été signalé par des habitants de la cité, était déjà de retour. Visiblement inquiet de se retrouver cerné par des policiers qui lui demandèrent des comptes, il expliqua qu'il s'était juste rendu à la poste du coin régler ses factures de téléphone. “Les vitres de mon véhicule se ferment mal. Mais, j'avais verrouillé les portières”, se défend-il. Il est sommé néanmoins de se présenter au commissariat pour interrogatoire. Vers 14h30, c'est une Golf ancienne génération, stationnée de manière impromptue à la place Kennedy d'El-Biar, qui suscite le déplacement des artificiers. “Nous n'avons pas d'horaires de travail fixes. Je commence ma journée à 6h et je la termine souvent à 23h ou minuit”, témoigne O. D.
Sa mission et celle de ses coéquipiers ne sont pas restreintes aux seules interventions sur des véhicules ou objets soupçonnés piégés. Ils procèdent aussi aux inspections des édifices, destinés à abriter des manifestations publiques, qu'elles soient de nature politique, sportive ou culturelle.
Ce week-end, les gradins, le milieu du terrain et les vestiaires des stades du 20-Août, d'El-Harrach et de Bologhine ont été passés au peigne fin, avant d'accueillir les matchs qui y sont programmés. “Nous avons fouillé deux fois, la veille et le jour même du rassemblement à l'aube, la coupole du 5-Juillet”, rapporte le chef des artificiers. Il précise qu'ils exercent leur métier toujours en civil, sauf quand il s'agit d'une mission inhérente à une activité du président de la République.
S. H.
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