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Bouteflika, avocat d'une Afrique qui veut des actes
Le NEPAD oublié dans un G8 accaparé par le retour de la guerre froide
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2007

Le président Bouteflika se rendra à Heiligendamm (Allemagne) pour prendre part à la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du G8 et des cinq pays initiateurs du Nepad auxquels se joindra le président en exercice de l'Union africaine (UA).
Le sommet des pays les plus industrialisés du G8 s'est ouvert hier sous le signe de la tension entre les Etats-Unis et la Russie, qui risque de reléguer à l'arrière-plan les débats sur les autres questions, dont celle du Nepad, un programme destiné au continent le plus pauvre, l'Afrique. Sans compter les manifestations des altermondialistes aux abords du château d'Heiligendamm, le siège de la réunion dans la station balnéaire allemande de la mer Baltique transformée en camp retranché, protégé par une barrière métallique de 12 km et quelque 16 000 policiers.
Deux ans après le sommet de Gleneagles (Ecosse), où les pays riches avaient annoncé une forte augmentation de leur aide au développement, les Africains attendent encore que cette promesse se réalise.
Le président Abdelaziz Bouteflika, co-fondateur avec ses pairs du G8 et d'autres pays africains émergents, du Nepad, va se faire l'avocat des attentes africaines : l'Afrique n'attend plus de promesses, mais des actes.
Les pays les plus industrialisés ont pris l'engagement à leur sommet de 2005, intitulé justement “sommet de l'Afrique”, de doubler l'aide au continent d'ici à 2010. Pour l'essentiel, cette résolution est restée lettre morte. Hormis les annulations de dettes pour les pays les plus pauvres, ce qui est, par ailleurs, reconnu par les Africains eux-mêmes, pour le reste, il n'y a pratiquement pas grand-chose pour ne pas dire rien. Les pays africains ont, à l'exception du Mozambique, ouvert leur commerce extérieur, mais la contrepartie de subventions à leurs exportations n'a pas vu le jour. “Le G8 n'a absolument pas tenu ses promesses dans ce domaine”, a affirmé le gouverneur de la banque de Gambie à Reuters, l'agence phare de la finance internationale. “Il y a eu beaucoup de rhétorique, mais pour ce qui est de mettre de l'argent sur la table, on n'a rien vu”, a renchéri Amina Ibrahim, qui a conseillé en matière de développement l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, co-fondateur également du Nepad.
En fait, des études récentes montrent que les aides réelles des pays les plus riches destinées à l'Afrique ont diminué durant la période 2005-2006 ! Selon l'organisme indépendant African Monitor, l'apport à ce continent des 22 pays de l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) est passé de 106 milliards de dollars en 2005 à 103 milliards en 2006.
En outre, 55% de l'aide totale à l'Afrique n'a profité qu'à dix pays, dont le géant africain du pétrole qu'est le Nigeria, ajoute le groupe.
Dans un rapport publié en mai, l'organisation humanitaire internationale Oxfam estime qu'à ce rythme, l'aide internationale pour l'Afrique, se limitera à 20 milliards de dollars d'ici à 2010, une goutte d'eau contre la pauvreté et la mise en place de mécanismes devant assurer des démarrages économiques.
Le G8 risque d'ailleurs de ne pas inverser la tendance baissière de ses promesses et engagements dès lors que ses membres occidentaux n'arrêtent pas de ressasser qu'ils sont confrontés à d'autres problèmes internationaux comme l'Irak, l'Afghanistan, l'Iran et le Liban quand ce n'est pas le terrorisme ! Par contraste, la Chine qui, certainement, a les mêmes préoccupations sur la scène internationale, investit l'Afrique avec force visites de haut niveau, prêts et investissements.
L'Afrique ne demande pas l'aumône, mais tout simplement une réparation historique à des puissances qui ne doivent pas oublier que leur expansion s'est également faite sur l'exploitation du continent noir.
Les dirigeants africains ont leur part de responsabilité dans la situation de leurs pays, mais celle-ci a découlé des états d'arriération légués par les colonialismes et entretenus jusqu'ici à travers l'échange inégal. Les Occidentaux continuent de protéger leurs producteurs par de multiples subventions tandis qu'ils ont exigé des pays africains l'abandon de toute forme de soutien à leurs producteurs, livrés aux lois implacables des places boursières.
D. Bouatta


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