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Risques d'éclatement
L'après-guerre en Irak
Publié dans Liberté le 07 - 04 - 2003

Créé en 1920, le pays de Nabuchodonosor n'est pas à l'abri d'un démembrement. Les Chiites, les Sunnites et les Kurdes ne semblent pas près de s'entendre sur le partage du pouvoir.
L'unité de l'Irak peut voler en éclats à court ou à moyen terme, si des pressions ne sont pas exercées sur les personnalités irakiennes représentant les mouvances religieuses, les partis politiques, ainsi que les Kurdes afin de trouver un mode de gouvernance à même de conserver l'intégrité territoriale du pays. Les prémices d'une telle éventualité sont perceptibles dans les positions des différentes composantes de la société irakienne. L'étouffement des libertés individuelles et collectives pendant plusieurs décennies par un régime dictatorial, est un facteur supplémentaire de division. Un pays où une minorité a gouverné la majorité pendant une longue période, ne peut plus continuer à fonctionner de la même manière plus longtemps. En effet, les Chiites qui représentent prés des deux tiers de la population irakienne ne sont plus disposés à accepter d'être dirigés par les Sunnites minoritaires. Cette situation constitue un véritable blocage pour les Etats-Unis qui cherchaient à placer provisoirement à la tête de l'Irak pour gérer la transition une personnalité irakienne consensuelle. Cette opération s'est révélée au fil du temps, un véritable casse-tête chinois pour les conseillers de George Bush. L'ancien ministre irakien des affaires étrangères durant les années soixante, Adnan Pachachi, d'obédience sunnite, a été la première personnalité proposée. Cette possibilité à été catégoriquement rejetée par les Chiites, désireux de prendre leur destin en main. Ces derniers, pas très unis eux non plus avec leurs tendances politiques très divergentes, n'arrivent pas à s'entendre sur une personnalité chiite qui ferait l'unanimité. Ahmad Chalabi, le président du Congrès national irakien eexil représentant les Chiites, proposé par certains responsables de l'administration Bush pour gérer la transition, n'a pas lui aussi bénéficié de davantage de crédit. De toute façon, les Etats-Unis ne sont pas emballés par l'idée de voir un Chiite prendre les rênes de l'Irak, surtout que l'exemple du voisin iranien, classé par la Maison-Blanche dans l'axe du mal, constitue déjà un danger.
Quant aux Kurdes autonomes par la force des choses depuis la précédente guerre du Golfe par la grâce de Washington, il est clair que leur souhait le plus cher est de créer un Etat indépendant. Mais comme ce sujet constitue un sujet tabou pour Ankara qui y voit une menace pour son intégrité territoriale, et que les Eats-Unis ont toujours besoin de la Turquie dans la région, un Etat kurde indépendant relève pour l'instant des chimères. Néanmoins, les responsables kurdes actuels, Talabani et Barzani, sont capables de taire leurs divergences pour essayer de profiter de la situation afin de forcer la main à Londres et Washington pour rendre leur rêve réalité. Leur soutien aux coalisés n'est pas désintéressé. Maintenu uni par la force d'une dictature sanguinaire, l'Irak qui est sur le point de changer de régime, est plus que jamais exposé au danger d'un éclatement.
Reste à savoir si les Américains et les Britanniques veilleront à sauvegarder l'intégrité territoriale de ce pays tel qu'ils l'avaient promis avant le déclenchement des hostilités. Seule une fermeté de leur part dans la direction de l'Irak de l'après-guerre, pourrait éventuellement taire les velléités séparatistes.
Une chose est sûre, le pays créé de toutes pièces par la britannique Gertrude Bell dans le but de morceler le monde arabe pour l'affaiblir, n'est plus à l'abri d'un nouveau démembrement.
K. A.


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