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“Les Algériens n'auront pas les archives françaises sur la guerre d'Algérie”
L'ambassadeur de France à Alger au quotidien An Nahar
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2007

Un mois avant la visite de Sarkozy, l'ambassadeur de France à Alger s'exprime, sans tabou, dans un entretien accordé, hier, à nos confrères d'En Nahar sur des questions alimentant l'actualité entre les deux pays ces derniers jours. Les questions sensibles des archives et des mines sont évoquées.
L'ambassadeur de France fait la différence entre deux sortes d'archives. Celles produites avant 1830 et retrouvées lors de la conquête d'Algérie et celles produites par l'administration coloniale française lors de sa présence en Algérie. Pour les premières, ces documents ont été remis par la France à l'Algérie entre 1967 et 2001.
Les secondes sont, selon M. Bajolet, une propriété de la France. Partant de ce principe, il ne pense pas que son gouvernement les remette un jour à son homologue algérien. Pour étayer ses dires, l'ambassadeur rappelle qu'il n'y a pas eu d'antécédent avec les autres pays ex-colonisés en indochine ou en Afrique. Cette forme d'exercice de souveraineté n'interdit pas une certaine flexibilité dans le traitement de cette affaire, qui semble être aussi complexe et sensible pour la partie française qu'algérienne, notamment en rendant les documents accessibles aux spécialistes. Le diplomate fait une révélation de taille quand il avoue que la France a proposé au gouvernement algérien la constitution d'un comité d'experts dans ce sens. Il révèle à l'occasion qu'aucune suite n'a été donnée par le directeur des archives, M. Chikhi, à une invitation qui lui a été destinée pour se rendre à Paris afin de concrétiser cette idée.
Concernant les mines implantées par l'armée coloniale lors de la guerre de Libération nationale, Bernard Bajolet distingue entre la question des plans des mines et des dédommagements. Selon lui, bien que la gestion des plans de mines, dont certains sont classés secret d'Etat, les rend inaccessibles sur une période de 60 ans, le gouvernement français a remis aux autorités algériennes tous les supports disponibles, tout en regrettant qu'une telle démarche soit venue tardivement.
Concernant la prise en charge de leurs dégâts, que les Algériens continuent à subir à ce jour, l'ambassadeur évince toute idée de dédommagement des victimes et des ayants droit. Même le silence du traité d'Ottawa sur la question est évoqué par le diplomate pour justifier ce niet qui ne ferme pas la porte à d'autres formes de gestion des séquelles. Pour M. Bajolet, le gouvernement français est disposé à collaborer avec son homologue algérien pour se débarrasser de ces engins de la mort soit par la formation des démineurs-artificiers, soit par l'envoi des équipements spécifiques. Si sur les questions liées à la période coloniale, bien qu'il ne reste aucun tabou, les attentes des uns continuent à diverger des dispositions des autres, sur celles ayant trait au sécuritaire, les choses semblent au fixe. Malgré le caractère confidentiel entourant ce chapitre dans les relations bilatérales ou multilatérales dans le cadre du groupe des 5+5, selon l'ambassadeur de France, les deux parties sont très satisfaites du niveau de confiance et de collaboration entre les différents services de sécurité des deux pays. Une conclusion qui rejoint celles d'anciens de la DST (contre-espionnage français) qui, depuis qu'ils ne sont pas tenus par l'obligation de réserve sur certaines questions, ne ratent aucune occasion pour rappeler ces bonnes relations.
Enfin, dans le cadre de la prise en charge des anciens combattants algériens enrôlés dans l'armée française lors de la Seconde Guerre mondiale — ils furent environ 28 000 —, la France va injecter, selon l'ambassadeur, dans l'économie algérienne quelque 58 millions d'euros. Un pactole qui s'ajoutera à celui, déjà en circulation, représentant les pensions des immigrés, qu'ils soient en retraite ou en activité.
Mourad Kezzar


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