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L'Algérie et la sécurité des frontières sud
À quelques jours de la visite du président malien en Algérie
Publié dans Liberté le 22 - 11 - 2007

Alger et Bamako ont convenu de renforcer leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Les détails seront peaufinés lors de la visite samedi à Alger du président Amadou Toumani Touré. Il s'agit de sécuriser les frontières entre les deux pays et pas seulement par des moyens militaires. La 10e session du comité bilatéral frontalier algéro-malien, tenue à Alger, a identifié des projets économiques structurants pour faire reculer la pauvreté et la marginalisation et couper la route à l'embrigadement de populations par le terrorisme qui s'alimente dans le grand banditisme et l'émigration clandestine.
L'Algérie fait face dans ses frontières sud à une équation difficile. Partie prenante du Sahel, qui constitue sa profondeur géostratégique, elle doit veiller, d'une part, à préserver ses propres régions touareg (Djanet, Illizi, Tamanrasset et tout le Hoggar) des multiples rébellions touareg qui éclatent de façon récurrente au Niger et au Mali, d'empêcher, d'autre part, toute connexion entre ces mouvements et le GSPC dont l'ambition est s'incruster dans le Sahel. C'est pourquoi, l'Algérie reste un acteur de premier plan dans toute forme de négociations de paix engagées par ses voisins du sud avec leurs rébellions respectives. Bamako et Niamey sont, par ailleurs, satisfaits de trouver en leur voisin du nord le bon médiateur dans leurs différends avec leurs Touaregs. L'Algérie, pour ces deux capitales, est également le meilleur paravent contre le jeu de la Libye dont le “guide” n'a pas abandonné le rêve de se tailler une stature sous-régionale en se présentant comme le rassembleur de tous les habitants du Sahara. Aujourd'hui plus qu'hier, dès lors que Kadhafi s'est entièrement tourné vers Washington et Paris, auxquelles il cherche à prouver qu'il sera un partenaire potentiel : des Américains dans leur politique d'infiltration au Sahara et de la France qui peine à préserver sa chasse gardée subsaharienne. Même le Maroc voit dans l'instabilité au Sahel, une situation qui accaparerait l'Algérie sans laquelle, à ses yeux, le conflit du Sahara occidental n'a pas lieu d'être ! Le nœud touareg chez nos voisins semble aujourd'hui relever plus d'absence de moyens financiers que de volonté politique chez les dirigeants.
La rébellion, même si elle est alimentée par des forces étrangères et par une succession de calculs, dont celui de venir à bout de la souveraineté algérienne, reste boostée par le fait que les accords avec les autorités maliennes et nigériennes n'arrivent pas à se concrétiser, du moins, dans leurs chapitre concernant les engagements socioéconomiques.
Ecartelés entre 5 pays et fortement influencés par les cultures des différentes communautés qu'ils côtoient, le brassage, le cloisonnement tribal, les Touaregs représentent trois millions d'âmes sur une zone de peuplement de 2,5 millions de km2. Ils ne souhaitent qu'une réelle intégration dans leurs pays respectifs, à l'instar des Touaregs algériens, tout en conservant leur culture millénaire riche et menacée. C'est le vrai enjeu. Même les fonds destinés au lancement des unités spéciales chargées de la sécurité de la région de Kidal, par exemple, n'avaient pas été débloqués par Bamako ! Les Touaregs du Mali et du Niger se disent marginalisées depuis l'indépendance de leurs pays respectifs. Il y a eu une première rébellion en 1960, puis celles plus connues à partir des années 1990 qui ont été suivies d'accords de paix, auxquels l'Algérie a grandement contribué, mais qui n'ont pas abouti.
Les Touaregs de Bamako et de Niamey estiment qu'ils n'ont pas la place qui leur revient au niveau politique et économique en termes de partage du pouvoir, prônant pour certains la décentralisation du pouvoir qui leur permettrait de gérer leurs propres affaires. Par exemple, le Niger produit de l'uranium, mais les Touaregs estiment que cette production ne profite pas aux populations locales et que tout revient à l'Etat. Ensuite, ils demandent une reconnaissance de l'identité culturelle, au niveau de la langue et de l'écriture.
Pour venir à bout de ce Sahel transformé en plaque tournante du trafic et du banditisme, il faut des moyens pour contrôler le déplacement des hommes et assurer l'autorité publique et des moyens également pour diffuser le progrès au sein des Touaregs. Et là, il faudrait, à l'évidence, un plan Marshall, ce qui dépasse les possibilités et de ces pays et de leur partenaire du nord. L'Europe avec ses histoires de codéveloppement pour tarir les sources de l'immigration indésirable, pourrait contribuer à la stabilité du Sahel, encore faudra-t-il qu'elle arrête d'attiser le feu. Quant aux Américains, tout le monde connaît leur plan et c'est aux dirigeants de la région de restez sur leurs gardes : les Etats-Unis n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. Le sous-secrétaire d'Etat américain, John Negroponte, a fait récemment un périple dans la région pour essayer de trouver un point de chute à une base américaine.
Le Nigeria, après l'Algérie, vient d'exprimer sa réticence concernant l'initiative même de la création d'Africom qui reste un moyen biaisé par les Etats-Unis d'entraîner le continent dans leur croisade contre le terrorisme.
En attendant, les efforts que son pays déploie en faveur de la formation des militaires à travers des exercices comme Pan Sahel initiative et Flintlock vont se poursuivre, a affirmé le sous secrétaire d'Etat américain à Bamako d'où il avait annoncé la visite de Touré à Alger.
D. Bouatta


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