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Belkhadem et les anti-Sarkozy
Versions contradictoires sur le dossier de la repentance
Publié dans Liberté le 25 - 11 - 2007

À la faveur de la prochaine visite du président de la République française, Nicolas Sarkozy, en Algérie, le discours développé par le Chef du gouvernement et non moins SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, est en net décalage de la nouvelle dynamique que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, tente d'imprimer aux relations algéro-françaises.
Du moins peut-on le supposer à la lecture des dernières déclarations de Belkhadem à Oran, dans le cadre de la campagne électorale des locales du 29 novembre prochain qui détonnent, particulièrement, dans une ambiance où officiels algériens et français évitent soigneusement de s'exprimer sur les sujets qui fâchent. Ceci assurément pour donner toute la chance au réalisme d'une nouvelle ère franco-algérienne d'agir sur du concret.
Le secrétaire général de l'instance exécutive du Front de libération nationale réaffirmait dans la capitale de l'Ouest son opposition à l'hypothétique venue d'Enrico Macias en Algérie. “Ma position a toujours été la même. On est contre la visite de Macias le chanteur, un pro-Israélien qui a chanté Tsahal (l'armée israélienne) et un partisan de l'Algérie française”, a-t-il déclaré. Peut-on objectivement reprocher à Belkhadem la constance de ses positions sur le cas Macias ? Par contre, ce qu'on peut relever, c'est plutôt la récurrence de l'actualisation d'un sujet en passe de constituer un “non-événement” et surtout son arrimage au contentieux historique franco-algérien que le président Bouteflika s'évertue à mettre, du moins l'espace d'une visite française de premier rang, entre parenthèses.
Le Chef du gouvernement ou le secrétaire général du FLN (on ne sait plus) en marge d'un meeting animé à la salle omnisports d'Es-Sénia n'était pas du tout en phase avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, quand celui-ci, devant les parlementaires français à Paris, interrogé sur les déclarations du candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy, contre toute “repentance” concernant son histoire coloniale, soulignait qu'“il faut laisser la porte ouverte à nos sociétés et à l'intelligence de nos peuples qui savent reconnaître lorsqu'ils sont dans le bon sens et lorsqu'ils doivent aller vers le bon sens”.
Non sans insister sur la nécessité de laisser faire le temps.
En toute bonne foi, le chef de la diplomatie algérienne exprimait là une position officielle dont on sait que le président de la République est le principal inspirateur. D'autant mieux que Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy avaient à l'unisson mis un subtil bémol aux propos susceptibles de jeter une ombre sur ce qu'on pourrait appeler l'amorce d'une lune de miel. Aujourd'hui, Paris et Alger ont décidé de mettre une sourdine aux questions du genre “passé colonial”, “repentance”. Notre ministre des Affaires étrangères est retourné hier à Paris pour faire les derniers arrangements avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner de la visite de Sarkozy en Algérie. Et comme l'a si bien dit Medelci, “il faut laisser la porte ouverte à l'intelligence de nos peuples qui savent reconnaître lorsqu'ils sont dans le bon sens et lorsqu'ils doivent aller vers le bon sens”. Le bon sens aujourd'hui entre Algériens et Français, c'est de se pencher sérieusement sur les avancées en matière d'environnement économique et du climat des affaires. C'est pouvoir mettre de façon plus synchrone les objectifs commerciaux, les objectifs d'investissement et les objectifs d'échanges humains. “Ces trois ensembles sont réels, et il y a des progrès dans chacun d'eux, mais ils ne sont pas synchrones”, disait Medelci devant la commission de l'Assemblée nationale française. Apparemment, ce n'est pas l'avis de Abdelaziz Belkhadem qui estime, pour sa part, qu'“il ne peut y avoir de réconciliation avec la France sans qu'il y ait au préalable des excuses de la part de cette dernière”. Voilà qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Car Abdelaziz Bouteflika n'a jamais manifesté son intention de mettre une croix sur le devoir de mémoire, et s'il y a eu repli de sa part sur cette question, celui-ci ne peut être que tactique. Belkhadem, en faisant ces déclarations à Oran, avait tenu à souligner qu'il exprimait là la position du FLN sur la question. Est-ce à dire que le grand commis de l'Etat qu'est Belkhadem ne partage pas ce point de vue partisan ? Ce qui ne peut relever assurément que de l'ambivalence qu'une personnalité de premier plan cultive dans un discours qui met paradoxalement des distances entre le parti du FLN et le président de la République, censé pourtant être le principe moteur de cette formation politique.
La visite de Nicolas Sarkozy est-elle en train de mettre Abdelaziz Belkhadem face à ses propres contradictions ? Car il est difficile de déceler une cohérence entre l'action du chef du parti et celle du Chef du gouvernement. À ce que l'on sache, Belkhadem est partie prenante de tout ce qui relève des questions économiques et surtout du meilleur que peut en tirer l'Algérie à la faveur de la visite du président français.
Aujourd'hui, ces questions économiques se trouvent être subordonnées au dépassement ne serait-ce que conjoncturel d'un contentieux historique que l'Algérie indépendante aura l'opportunité de régler d'une manière sereine et efficace. Qu'est-ce qui fait courir alors le secrétaire général du FLN ?
Zahir Benmostepha


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