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Benazir, le Pakistan et nous
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2007

La mort de Benazir Bhutto est vécue comme une trahison de l'espoir démocratique au Pakistan.
La polémique sur les vrais responsables de son exécution en fait une martyre du terrorisme islamiste et de la dictature militaire à la fois. Ou au choix. Le fait est que cela n'avance pas les affaires du Pakistan enserré entre un islamisme qui s'est enraciné dans des tribus entières et un autoritarisme qui n'a pas la légitimité suffisante pour le contrecarrer.
Il n'y a pas trop de différences entre l'état général de ce pays et le nôtre. Deux caractéristiques communes les réunissent depuis le début des années quatre-vingt-dix : dans les deux pays, la classe de pouvoir, qui fait office de classe politique, a cédé à la tentation de composer avec la violence islamiste, et, dans les deux pays, la corruption constitue une véritable gangrène nationale.
Les talibans qui, aujourd'hui, servent de creuset et de base arrière à Al-Qaïda sont un produit du Pakistan de Bhutto. Formés dans plus de six cents écoles coraniques établies le long de la frontière afghane pendant la guerre contre le régime prosoviétique, puis durant la guerre civile d'Afghanistan, ils se recrutaient essentiellement parmi les réfugiés pachtounes.
Quand, en 1994, les talibans commencèrent leur campagne, c'est avec l'aide opérationnelle du Pakistan qui ne croyait plus à la victoire de son poulain Hekmatyar et matérielle des Saoudiens, qui voyaient dans la doctrine des talibans une version acceptable du wahhabisme. Avec le soutien nécessaire, en pareil contexte, des Etats-Unis.
La jonction de cause entre Al-Qaïda et les talibans fait qu'aujourd'hui, il serait difficile, dans le camp de la défunte, d'admettre qu'elle soit la victime de l'idéologie et des forces qu'elle parrainait hier. Alors va pour la responsabilité — qui n'est bien sûr pas impossible — du régime Musharraf !
La dame n'était pas un exemple de gouvernance, non plus. Et pas seulement parce que son pouvoir l'avait poursuivie pour corruption : son mari avait été condamné en Suisse pour blanchiment de plusieurs millions de dollars.
Les dispositions prédatrices des dirigeants coïncident souvent avec les inclinations destructrices de leurs concurrents intégristes. C'est peut-être pour cela que les premiers conçoivent aisément la virtualité d'un arrangement avec les seconds. Un pouvoir voué à la concussion ne peut pas croire à la maxime selon laquelle le crime ne paie pas et l'appliquer ; et une force vouée au crime devrait comprendre le langage du butin.
Dans notre pays, miné par la démarche de composition et sapé par la pratique de la malversation, on observe pareillement une ardeur idéologique et destructive. C'est tellement facile que le pouvoir qui, à l'occasion — peut-être à l'origine du carnage — sert invariablement à dédouaner le terrorisme islamiste. Après tout, au nom de sa religion réconciliatrice, il fait lui-même tout pour ne pas les accabler.
Un lecteur m'écrivait ses craintes de voir l'Algérie déraper dans la voie pakistanaise. Ce jour-là au lendemain de l'assassinat de Benazir Bhutto, ce lecteur qui avait déjà oublié Hydra et Ben Aknoun n'avait pas vu que l'Algérie avait essuyé huit attaques terroristes.
M. H.
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