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Fraternité contre démocratie
Publié dans Liberté le 23 - 01 - 2008

Des enseignants de l'Université de Sétif ont été arrêtés, enlevés, séquestrés et torturés puis embarqués pour Alger par les services de sécurité égyptiens. Interrogés sur leur complicité possible avec le terrorisme, ils ont dû remettre leurs mots de passe électroniques aux policiers pour qu'ils vérifient leur courrier.
Le procédé n'étonne pas. Il est conforme aux pratiques policières d'une dictature arabe, même si le traitement, loin de concerner les touristes, est généralement réservé par les autorités égyptiennes aux voyageurs venant de pays “frères”. Nous avons eu le loisir, répété, notamment en de “sportives” occasions, de savourer la chaleur de l'accueil de nos coreligionnaires du pays des pharaons. Notre meilleur footballeur est toujours acculé à ne jamais quitter le pays du fait d'une épée de Damoclès égyptienne tendue sur sa tête sous forme de mandat d'arrêt international émis depuis de nombreuses années.
Ce qui surprend, cependant, c'est la discrétion qui entoure une telle atteinte à l'intégrité d'universitaires algériens en voyage professionnel, en ces temps où “la dignité retrouvée” des Algériens et “la place de l'Algérie dans le concert des nations” sont à l'ordre du jour.
À moins que ces enseignants ne soient effectivement susceptibles de connivence avec des milieux terroristes, il y a là un cas qui mérite quelque explication officielle.
Comme il s'est passé en pays “frère”, cet “incident” survenu il y a une semaine ne semble pas prêter à conséquences diplomatiques.
Nos autorités judiciaires et diplomatiques, ainsi que nos institutions de “défense des droits de l'Homme” sont peut-être occupées à “libérer” les compatriotes arrêtés dans les montagnes de Tora Bora et emprisonnés à Guantanamo. Cela correspond bien à l'air du temps de montrer qu'on tient tête à l'arrogance de la superpuissance américaine. Et cela correspond surtout à la doctrine embrassée par tous de la réconciliation nationale. C'est à qui montre le plus d'empressement autour de terroristes qui, pour une raison ou une autre, n'ont pas encore bénéficié des largesses réconciliatrices.
Il n'y a pas longtemps, un Egyptien était jugé pour avoir recruté de jeunes Algériens à l'effet de fournir de la chair à canon au terrorisme en Irak. Mais, que nous sachions, cela n'a pas permis de jeter l'opprobre sur nos hôtes égyptiens. Et personne n'a demandé la manière dont un autre Egyptien, responsable dans une entreprise, s'est arrangé pour être enlevé puis libéré à Tizi Ouzou.
Nous nous offusquons que des pays “amis” ou simples partenaires nous refusent la quantité de visas demandés, mais nous ne nous élevons que timidement contre les agressions subies dans les pays frères et “ligués” avec nous, pour la “défense des causes communes”. À voir, d'ailleurs, ce qu'il est advenu de ces causes, on devine les limites géopolitiques de cette fraternité politicienne.
Si la démocratie avait gagné en Egypte ou ailleurs dans le monde arabe, il n'y aurait pas besoin de fraternité pour stabiliser les rapports entre les pays ou les citoyens des pays dits arabes. Les Etats de droit n'ont point besoin, dans leurs rapports, de ce sentimentalisme qui caractérise le sous-développement politique.
M. H.
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