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“Que les parents ne laissent plus leurs gosses seuls dans la rue !”
Le phénomène du kidnapping d'enfant prend de l'ampleur
Publié dans Liberté le 05 - 02 - 2008

La découverte, dimanche dernier à Mascara, du corps sans vie du garçon de 10 ans, disparu à la fin du mois de décembre, rallonge davantage les statistiques fournies, hier à Alger, par la commissaire principale chargée de la brigade des mineurs Mme Messaoudène.
En 2007, les services de la Sûreté nationale sont intervenus sur 146 cas d'enlèvements d'enfants. 25 d'entre eux ont subi un sort dramatique.
Dans le nombre, de jeunes innocents abusés sexuellement avant d'être tués. Selon l'officier de la Sûreté nationale, les agresseurs assassinent leurs victimes, quand elles les reconnaissent. “Il existe une grande crise de mœurs en Algérie. La plupart des kidnappings de mineurs ont pour cause des agressions sexuelles”, a regretté Mme Messaoudène. Elle a indiqué que sur les 4 875 affaires de violence sur mineurs, traitées l'année dernière, 1 546 cas relèvent d'attentat à la pudeur. “Que les parents ne laissent plus leurs gosses seuls dans la rue. Il faut qu'ils s'inquiètent pour eux, car les agresseurs choisissent leur proie”. À vrai dire, les dépravés guettent leurs victimes potentielles et passent à l'acte au moment où ils sont les plus vulnérables, c'est-à-dire sans garde d'un membre de la famille et en absence de tout témoin oculaire. La commissaire principale a déploré, en outre, la non-implication des citoyens dans les scènes de violence ou des comportements suspects, qui se déroulent devant leurs yeux. “Cette passivité favorise le crime”, a-t-elle précisé, avant d'ajouter : “Il faut se mettre en tête que nul n'est à l'abri. Ce qui arrive au voisin peut vous arriver aussi.” Les femmes sont également le maillon faible d'une société de plus en plus ancrée dans la violence.
Environ 8 300 femmes ont été brutalisées, en 2007. Un peu plus de 5 300 ont subi des violences physiques, 2 511 de la maltraitance ; 256 des viols ; 174 du harcèlement sexuel et 20 ont été assassinées. 27% des femmes sont battues par un membre proche de la famille, notamment le conjoint ou un frère. Le reste est violenté sur la voie publique ou sur leurs lieux de travail.
Abdelhak Mekki, représentant de l'Observatoire national des droits de l'enfant (organe de la Forem) a corroboré les chiffres de la Sûreté nationale en précisant que la violence contre les femmes et les enfants est d'abord un phénomène urbain. “Le stress de la vie dans les grandes villes génère un comportement de non-acceptation de l'autre”. Alger se place, en effet, en tête du peloton des villes qui enregistrent le plus gros taux de crimes perpétrés à l'encontre des femmes et des enfants. La capitale est talonnée par Annaba puis Oran. M. Mekki a mis en cause aussi le manque d'instruction, en assurant que 29,7% des agressions sont commis par des analphabètes, tandis que 1,5% est imputable à des personnes ayant un niveau universitaire. “Plus on s'élève dans l'éducation, moins on est auteur de violence”, a-t-il soutenu. Le chômage est l'autre plaie qui incite les Algériens à agir avec brusquerie, voire avec barbarie. 49,7% des offenseurs sont sans emploi.
Mme Rekia Nacer, du réseau Wassila, a affirmé que les statistiques livrées ne reflètent nullement la réalité, puisque de très nombreuses femmes maltraitées gardent, de leur propre chef, le silence sur ce qu'elles subissent ou elles sont carrément victimes de l'omerta imposée par la famille. En zone rurale, les femmes ont encore moins la possibilité de porter plainte contre leurs agresseurs.
Mme Nacer a souligné que la dénonciation a un coût, que les victimes n'ont souvent pas la capacité d'assumer. “Les femmes battues n'ont pas, dans leur majorité, les moyens de payer le médecin légiste, les frais de justice d'une action en référé ou même l'huissier chargé de faire appliquer un jugement”. Elle a témoigné qu'à la fin de chaque journée de réception à l'association, elle et ses collègues ont le moral miné, car elles réalisent l'ampleur d'un phénomène auquel elles n'arrivent pas à faire face efficacement, car elles n'ont pas les capacités financières ni les coudées franches de l'administration et des lois.
Elle a cité quelques exemples de cas douloureux de femmes en situation de détresse. Abdelhak Mekki l'a rejoint dans son avis en affirmant qu'il ne convient pas de “diminuer de l'ampleur de la violence en comptant uniquement les cas présentés aux médecins légistes et à la justice”.
Souhila Hammadi


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