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Les commerçants algériens vont porter l'affaire devant la justice
Après la rafle de la police À Finsbury Park
Publié dans Liberté le 01 - 04 - 2008

La mairie d'Islington (dont dépend le quartier) va engager une action similaire. Les élus travaillistes qualifient la descente des services de sécurité et de l'immigration comme disproportionnée et violente.
L'intervention musclée de la police métropolitaine à Black Stock Road, le quartier algérien de Finsbury Park au nord de Londres, jeudi dernier, a suscité une levée de boucliers de la part des commerçants locaux et des élus travaillistes du Council (la mairie) d'Islington, auquel le district est rattaché. Les deux parties ont décidé d'engager des actions contre les services de sécurité, qualifiant leur opération de démesurée.
Hier, les propriétaires des magasins algériens ont tenu leur première réunion au siège de la mosquée locale afin de finaliser leur démarche. Les mots n'étaient pas assez durs pour exprimer leur révolte et leur indignation. “La police avait-elle besoin de mobiliser 600 de ses éléments, de boucler les issues de Black Stock Road, de saccager les commerces, d'ordonner a leurs propriétaires de se mettre à terre, de les menotter et d'écraser leur tête avec leurs pieds,
pour attraper des voleurs de téléphones et d'ordinateurs portables ?” s'est interrogé un des participants à la rencontre.
Comme beaucoup, il soupçonne Scotland Yard d'avoir mené son raid en vue de débusquer d'éventuels réseaux de soutien au terrorisme. “Un des policiers insistait pour savoir si je n'utilisais pas la recette de mon tiroir-caisse pour financer le terrorisme”, rapporte un autre commerçant. Au cours des perquisitions, certains se sont vus qualifiés carrément de terroristes.
Scandalisés, ils réclament des excuses solennelles des services de sécurité. “Ils ont voulu nous punir en tant qu'Algériens et musulmans !” martèlent les commerçants. À la mairie d'Islington également, la condamnation du raid est sans appel. “Le saccage des magasins m'a rappelé les descentes de l'armée française durant la guerre de Libération”, commente Mouna Hamitouche, élue d'origine algérienne.
À l'initiative de Jeremy Combyn, représentant de la circonscription à la Chambre des Communes (Parlement), la majorité travailliste a pris attache avec un cabinet d'avocats, spécialisé dans la défense des droits de l'Homme, afin de porter l'affaire devant les tribunaux. Très apprécié par la communauté algérienne de Black Stock Road où il a sa permanence, M. Combyn, surnommé El-Hadj, s'est rendu dans le quartier, au lendemain de la rafle.
Sur place, il a constaté la brutalité avec laquelle les policiers ont mené leur action. “Certes, le quartier enferme des pratiques néfastes qu'on ne peut pas nier. Mais, on ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac !” observe Mme Hamitouche qui, pour sa part, s'est précipitée sur les lieux, jeudi dernier, avant la fin du raid. Encore choquée, elle fait écho de la colère des commerçants qui se disent victimes d'une rafle aveugle.
Officiellement, la police révèle avoir obtenu l'autorisation de la Cour de fouiller une vingtaine de magasins. Ses hommes ont-ils été débordés ? Mme Hamitouche affirme qu'une réunion avec les services de sécurité est prévue la semaine prochaine afin d'avoir leur version des faits. Anticipant les critiques, le commandant Corr, chef de l'opération, a animé, jeudi soir, une conférence de presse pour justifier l'intervention de ses éléments à Block Stock Road, assurant avoir agi à la suite de plaintes multiples des habitants sur l'aggravation du climat d'insécurité dans le quartier. Pour créditer cette assertion, il a fait le bilan des produits délictueux, récupérés au cours du raid. Outre les lots importants de téléphones et micro-ordinateurs portables volés, la police a mis la main sur des dizaines de faux passeports et permis de conduire ainsi que sur une quantité considérable d'héroïne. Environ 70 individus ont été arrêtés. “Parmi les Algériens (du quartier), il y a des voleurs, mais il y a aussi des gens honnêtes qui travaillent et contribuent à l'essor de l'économie locale”, martèle Mme Hamitouche. Selon elle, Black Stock Road était “un désert avant que nos compatriotes s'y installent, y ouvrent des commerces et donnent vie au quartier”.
Quatre jours après l'assaut des forces de sécurité, tous les commerces de Black Stock Road ont rouvert, sauf un. Il s'agit d'un magasin d'instruments de musique dont les gérants n'étaient autres que des policiers. Pour appâter les délinquants, ils s'étaient improvisés en acheteurs de téléphones portables volés. Ce genre d'équipement était écoulé aussi dans les cafés et sur la rue, face aux caméras de télésurveillance.
Aujourd'hui, les trottoirs sont désertés de leurs occupants. La police a affiché un avis interdisant les attroupements. De leurs côté, les commerçants prévoient d'éditer et de diffuser leurs propres affiches pour réhabiliter leur image.
De Londres :
Samia Lokmane-Khelil


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