Malgré le double attentat qui a secoué la ville de Bouira, hier matin, les festivités nationales programmées au niveau de la wilaya de Bouira ont eu lieu. Même si le cœur n'y était pas, les autorités ont tenu à poursuivre la commémoration. Pour elles, la poursuite se veut comme une démonstration d'un Etat fort à même d'attester que les actes terroristes ne feront pas fléchir le peuple algérien. Ainsi, après s'être rendu au chevet des blessés à l'hôpital Mohamed-Boudiaf, le ministre des Moudjahidine Mohamed Chérif-Abbas s'est rendu au Carré des martyrs où il a déposé une gerbe de fleurs, avant de se rendre à la Maison de la culture où il a lu le message du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a souligné l'importance de cette date historique dans la révolution algérienne. Une minute de silence en hommage aux victimes du double attentat terroriste a été observée. Le ministre a inauguré une esplanade non loin du siège de la wilaya, baptisée “Réconciliation nationale”. L'université de Bouira porte désormais le nom du colonel Mohand Oulhadj, grande figure de la révolution. À Saharidj, c'est une grande stèle en hommage à la martyre Malika Gaïd qui a été érigée. A. DEBBACHE