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Un maître du gnawi parti trop tôt
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 04 - 2011

Dans tous les genres musicaux maghrébins, chaque artiste est classé selon son grade. Ainsi, un titre lui sied. Si les chioukh vont au chaâbi et les chebs au raï, les maîtres du gnawi sont, pour leur part, appelés les maâlem, ce qui signifie dans le langage populaire patron ou maître. C'est le cas, justement, de ce virtuose du gumbri et excellent interprète du diwan gnawi, le regretté maâlem Ben Aïssa, décédé le 7 novembre 2008 à l'âge de 43 ans.
Dans tous les genres musicaux maghrébins, chaque artiste est classé selon son grade. Ainsi, un titre lui sied. Si les chioukh vont au chaâbi et les chebs au raï, les maîtres du gnawi sont, pour leur part, appelés les maâlem, ce qui signifie dans le langage populaire patron ou maître. C'est le cas, justement, de ce virtuose du gumbri et excellent interprète du diwan gnawi, le regretté maâlem Ben Aïssa, décédé le 7 novembre 2008 à l'âge de 43 ans. De son vrai nom Ben Aïssa Bahaz dit maâlem Ben Aissa était natif d'Alger et résidait au cœur du quartier populaire de Belouizdad. Issu de la communauté des Ouled Sidi Belal, en référence à Bilal, l'esclave libéré par le prophète Mohamed (QSSSL), ce jeune artiste au talentueux particulier est venu au monde en 1965 au sein d'une famille modeste dont tous sont des artistes confirmés dans le genre gnawi et la transe. Le jeune Ben Aissa a, lui aussi, hérité de sa famille toute cette culture et le diwan des gnawis au lieu d'être influencé par un autre genre local spécifique à l'environnement des Algérois. Grâce à son défunt père, il a été initié de l'instrument à cordes, au jeu du gumbri, ensuite au gnawi et au secret des traditions anciennes de sa tribu, ainsi que celui de toute une communauté de culture et de teint africains. Pour revenir à ce legs familial, il se trouve que sa grand-mère paternelle et sa tante Lla Aïch étaient, elles aussi, des artistes confirmées. La première jouait parfaitement du gumbri et la seconde maniait avec grande dextérité le qarqabou et le tbal. Quant à Ben Aïssa, pour lui, le diwan n'est pas seulement une musique, c'est véritablement la voix des ancêtres qui s'exprimait à travers le chant et surtout la transe. Par ailleurs, le maâlem avait d'autres cordes à son arc puisqu'il a touché à d'autres styles musicaux tels que le rock n'roll, le blues et le jazz et ce, en dépit de l'influence de son environnement familial. Il faut savoir que Ben Aïssa a acquis ce titre de maâlem grâce à un long séjour passé à Kenadssa, un village du Sud algérien situé non loin de Béchar. Selon les adeptes et autres connaisseurs, cet endroit est l'un des carrefours culturels des disciples du gnawi. Maâlem Ben Aïssa a beaucoup appris de ses pairs, comme le maître Abdelkader Chaouli. De lui, il disait ceci : «Si tu veux comprendre le vrai sens du diwan gnawi, personne ne pourra mieux te l'expliquer que le regretté khali Abdelkader.» D'ailleurs, par expérience et en connaissance de cause, Ben Aïssa a souvent accompagné ce dernier dans l'animation des soirées. En plus de ce lien et de ce contact, la dernière rencontre avec son maître a eu lieu à l'occasion de la 11e édition du Festival de la musique gnawie à Essaouira, en juin 2008. En dépit d'une très grande fatigue, maâlem Ben Aïssa a tout fait pour être aux côtés de son oncle et des autres membres du groupe Diwan Casbah, à savoir Mohamed Soudani et Brahim Denia. Ben Aïssa, très connu pour avoir animé des qaâdate et même des soirées familiales et officielles, a même été invité en France le 17 novembre 2005 par l'association La Condition publique de la ville de Roubaix. Il est monté sur scène avec son groupe de fusion gnawie Diwan D'zaïr en présence du chanteur de l'ex-groupe Gnawa Diffusion, Amazigh Kateb. Ce dernier l'avait même accompagné sur scène. Dix jours après, soit le 27 du même mois, il était l'invité spécial du Bal des beaux dimanches où, chaque mois, l'orchestre du bal, composé de NoNo, Arezki, Hassan Yann et d'autres musiciens font danser le public sur des rythmes métisses, des musiques traditionnelles et des arts populaires. Maâlem Ben Aïssa avait enregistrer en studio huit titres sortis la même année aux éditions Belda, un opus, toujours dans les bacs. Cet album, il l'avait dédié à son père Belhadj Behaz, le grand maâlem d'Alger, à Messaouda Behaz, maâlma du gumbri et du tbal, au grand mqadem du diwan d'Alger, à tous les maîtres de ce genre et à tous les gnawas d'Algérie et du monde. Kahina Yacine

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