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Le régime syrien peut-il se réformer ? (II)
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 04 - 2011

Le vent du changement qui souffle sur le monde arabe ne saurait épargner aucun pays de la région même si les formes et les rythmes de la contestation populaire varieront suivant les contextes nationaux forcément différents. Comment un régime autoritaire comme le régime baathiste syrien pourrait-il échapper à l'onde de choc surmédiatisée qui a balayé les régimes de Ben Ali et de Moubarak en attendant le tour d'Ali Salah au Yémen et de Kadhafi en Libye ?
Le vent du changement qui souffle sur le monde arabe ne saurait épargner aucun pays de la région même si les formes et les rythmes de la contestation populaire varieront suivant les contextes nationaux forcément différents. Comment un régime autoritaire comme le régime baathiste syrien pourrait-il échapper à l'onde de choc surmédiatisée qui a balayé les régimes de Ben Ali et de Moubarak en attendant le tour d'Ali Salah au Yémen et de Kadhafi en Libye ? En effet, le statut particulier de la Syrie dans l'architecture géopolitique du Moyen-Orient et sa proximité avec l'Etat d'Israël ne sauraient laisser indifférentes les puissances qui régentent la «communauté internationale». Ce qui s'apparente aujourd'hui à une propagande d'un régime aux abois risque malheureusement de devenir une triste réalité à la faveur d'interventions étrangères intéressées qui ne sauraient tarder si l'occasion leur était offerte. Et pour cause. Malgré son caractère autoritaire et clanique, le régime syrien ne saurait être assimilé au régime de Moubarak. Ce dernier était un garant attitré des Accords de Camp David et ne cachait pas sa collaboration ouverte avec les Etats-Unis et Israël dans la préservation du statu quo dans la région lequel passe par la répression de toute forme de résistance palestinienne. Face à cette trahison ouverte des régimes de Moubarak et du roi Abdallah de Jordanie, appuyés par les pétromonarchies réactionnaires du Golfe, le régime syrien a le beau rôle et n'hésite pas à se présenter comme le champion de la résistance arabe aux plans expansionnistes et hégémoniques israéliens dans la région comme pourraient en témoigner son soutien au Hamas et aux autres fractions palestiniennes installées à Damas et son alliance avec le Hezbollah au Liban et l'Iran. Considérée de ce point de vue, la crise syrienne a de quoi réjouir Américains et Israéliens. L'affaiblissement du régime baathiste pourrait leur économiser du temps et de l'énergie. Un acteur régional dérangeant en moins pourrait constituer un bénéfice géopolitique non négligeable. Mais jusqu'où Américains et Israéliens sont-ils prêts à aller en vue de neutraliser un régime qui semble contrarier leurs plans hégémoniques dans la région ? Pour répondre à cette question, il faut d'abord nuancer le tableau. En effet, entre la propagande à usage interne et arabe du régime baathiste et la réalité géopolitique régionale, il y a un décalage qu'il faut prendre en considération. Le discours «nationaliste», «anti-impérialiste» et «anti-sioniste» du régime baathiste n'a jamais empêché ce dernier de jouer un jeu diplomatique subtile fondé sur un réalisme politique des plus machiavéliques. L'instrumentalisation des cartes du Hamas et du Hezbollah et son alliance avec l'Iran lui ont permis de maintenir un statut d'acteur stratégique régional sans avoir à payer le prix d'une confrontation directe avec Israël qui aurait été fatale pour la survie de son régime. Malgré ses discours nationalistes enflammés, le régime baathiste s'est toujours bien gardé de franchir la ligne rouge qui consiste à menacer réellement l'hégémonie israélienne. De 1970, date de l'arrivée au pouvoir du général Hafez Al Assad, jusqu'à nos jours, on ne compte pas les services politiques et militaires rendus par le régime baathiste syrien à l'ordre régional. Spectateur passif face au massacre des Palestiniens en Jordanie en septembre 1970, le régime syrien a interdit aux Palestiniens de venir se réfugier en Syrie et a bloqué les armes envoyées par l'Algérie à la résistance palestinienne au port de Lattaquié. En 1976, l'armée syrienne entre au Liban pour sauver in extremis le camp phalangiste d'une déroute certaine en assassinant au passage le leader du Mouvement national libanais Kamel Joumblatt. Passif lors de l'invasion israélienne du Liban de juin à septembre 1982, le régime syrien se fera remarquer en 1983 par son soutien aux miliciens chiites du mouvement Amal dans leurs assauts contre les camps palestiniens de Beyrouth et par ses bombardements des camps palestiniens de Tripoli. Lors de la guerre du Golfe de 1991, le régime syrien a cru acheter la paix américaine en envoyant une brigade aux côtés des forces de la coalition internationale contre son voisin irakien. Après l'invasion de l'Irak en 2003, le régime syrien a paru moins conciliant avec les Américains qui n'hésitent pas à l'accuser de complaisance avec la résistance irakienne. Dans les faits, le régime syrien, à l'instar du régime iranien, joue sa propre partition. En laissant passer les combattants sunnites libanais, syriens, maghrébins et égyptiens en Irak, il fait d'une pierre deux coups : d'une part, il bloque les Américains en Irak et, de l'autre, il se débarrasse intelligemment de ses «djihadistes» qui sont moins nocifs morts en Irak que vivants en Syrie ! Plus récemment, le régime syrien vient de soutenir l'opération «bouclier de la péninsule» par laquelle le Conseil de coopération du Golfe a envoyé des troupes saoudiennes et émiraties au Bahreïn en vue de sauver le régime réactionnaire chancelant d'Al Khalifa. Ce faisant, le régime syrien a cherché à gagner les faveurs de Ryad et de son protecteur américain. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que le quotidien israélien Haaretz avoue cyniquement le véritable sentiment de l'état-major israélien qui s'inquiète de la possible disparition d'un régime qui fait la guerre en paroles à Israël mais sans jamais passer à l'acte. Cet aveu israélien explique sans doute la modération, bizarre, des réactions de la «communauté internationale», et des Etats-Unis en particulier, à l'égard de la répression qui s'abat sur les manifestants en Syrie. (A suivre) Mohamed Tahar Bensaada

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