Le navire turc Mavi Marmara, attaqué par un commando israélien en mai 2010 près des côtes du territoire palestinien de Ghaza, ne prendra pas part à la prochaine expédition d'une nouvelle flottille internationale d'aide humanitaire visant à briser le blocus israélien, et ce, pour «des raisons techniques», a indiqué, hier, à Istanbul le porte-parole des organisateurs. Le porte-parole Dror Feiler a invoqué, lors d'une conférence de presse, les raisons techniques pour expliquer l'absence de ce bateau pour la prochaine expédition d'aide humanitaire destinée à la population de Ghaza, sous blocus israélien depuis des années. Dix navires de plusieurs pays sont prêts à participer à la nouvelle flottille, qui devrait prendra le départ de ports méditerranéens le 25 juin, a-t-il souligné. «Notre destination est Ghaza, nos motifs ne sont pas violents. Notre objectif est de faire lever d'une façon permanente l'embargo illégal frappant Ghaza», a-t-il ajouté. Selon les médias, Bülent Yildirim, le président de l'association caritative turque IHH, auquel appartient le navire, s'est dit «triste» que celui-ci ne puisse pas participer à cette nouvelle expédition, disant «qu'après les dommages subis par le Mavi Marmara (lors de l'assaut), nous ne sommes pas en mesure de lui faire prendre la mer (…) Nous ne voulons plus retarder la flottille en raison de ces problèmes techniques». M. Yildirim, qui dirige une ONG très active en Palestine notamment, n'a pas exclu que le Mavi Marmara participe à une troisième expédition. Le 31 mai 2010, des commandos de marine israéliens avaient lancé, en dehors des eaux territoriales, un assaut contre le Mavi Marmara, navire amiral d'une flotte internationale qui tentait de rallier le territoire palestinien, tuant neuf ressortissants turcs. Cette attaque israélienne contre une flotille d'aide humanitaire pour Ghaza a été vivement condamnée par la communauté internationale.
