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Stratégie des acteurs internes et externes (IV)
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Au moment où le monde arabe traverse des bouleversements politiques, sociaux et économiques, où l'Algérie est interpellée pour de véritables réformes démocratiques, condition d'un développement harmonieux et durable face à l'implacable mondialisation, je livre aux lecteurs cette présente contribution datant de 1998 que j'ai jugée nécessaire de ne pas modifier afin que les lecteurs jugent par eux-mêmes. Elle est toujours d'une brûlante actualité, nos gouvernants ne pouvant prétendre entre 2000 et 2011 qu'ils ne savaient pas puisque la presse algérienne s'en est fait un large écho. Elle résulte d'une conférence donnée au Caire (Egypte) lors d'un séminaire international consacré aux réformes dans le monde arabe où j'ai traité, à cette époque, les enjeux politiques et économiques des réformes en Algérie incompréhensibles sans l'analyse de la stratégie des acteurs internes et externes. Cette présente analyse est parue dans la revue financière mondiale anglaise Euro Money, parue à Londres en septembre 1998, que j'ai synthétisée dans un article paru également dans le New York Times (Etats-Unis) en juin 1999.
3.2.1- Les USA Objectifs : Le contrôle mondial de l'énergie est la doctrine qui fonde et oriente l'ensemble de la stratégie politique, économique et militaire des Etats-Unis. Encore que leur nouvelle vision du développement de l'Afrique en ce XXIe siècle infléchira cette tendance. Moyens : - Encourager les grandes compagnies à investir dans le secteur des hydrocarbures et, à terme, selon le rythme des réformes, dans les segments hors hydrocarbures. - Son poids dans la décision au sein des institutions financières internationales. - Impliquer et aider la communauté algérienne établie aux Etats-Unis. Obstacles : - Barrières d'ordre culturel et linguistique. - Modèle de consommation algérien euro-méditerranéen. - Faiblesse des échanges hors hydrocarbures. 3.2.2- L'Union européenne avec le rôle pivot de la France Objectifs : - Maintenir son rang de premier partenaire. - Concourir à la stabilité économique et politique de l'Algérie. - Réaliser un grand espace euro-méditerranéen stable politiquement et prospère économiquement (accord de zone de libre-échange avec l'Europe) sous segment de la dynamisation du continent Afrique, enjeu du XXIe siècle. Moyens : - Appui auprès des grandes institutions internationales (Club de Paris notamment pour la dette publique et Club de Londres pour la dette privée). - Impliquer les élites algériennes, notamment l'émigration. - Favoriser l'implantation des entreprises européennes. Obstacles : - Hégémonie politique des Etats-Unis dans les relations internationales. - Priorité de l'élargissement de l'Europe à l'ex-bloc communiste de l'Est comme le souhaite l'Allemagne. 4. Validation des hypothèses : interactions de la stratégie des acteurs internes et externe Nous pouvons, à l'aide d'un modèle matriciel ouvert daté, dans une perspective dynamique, modéliser l'ensemble de la démonstration précédente et ainsi prévoir les différents scénarios possibles en fonction de l'état des rapports de force au niveau interne, tenant compte de l'évolution de la stratégie des acteurs au niveau externe. Cela fera l'objet d'un travail ultérieur. 4-1. Hypothèse A : échec du processus des réformes Les conditions de l'échec sont réelles et réunies dans l'environnement juridique et économique en cas de : - manque de visibilité et de cohérence dans la démarche économique et sociale, accentué par les rentiers au niveau interne et certains segments d'acteurs externes entretenant des relations informelles et qui ne sont pas intéressés par l'approfondissement des réformes (perte des marchés en cas d'avis d'appel d'offres transparents), - ambiguïté des textes juridiques permettant le blocage légal des réformes, - multiplicité des intervenants autorisant une confusion des prérogatives, - fragilité des capacités d'investissement du privé interne, le plan de stabilisation ayant réalisé une épargne forcée au détriment des couches moyennes qui se sont paupérisées, - méfiance entretenue par des investisseurs internes et externes, par des modifications continuelles de textes de lois alors que la stabilité doit être de rigueur, ainsi que des discours populistes de règlements de comptes sur un sujet sensible qui est la fiscalité, entretenu par les acteurs défavorables, - forte pression pour revenir aux pressions protectionnistes dans la mesure où la libéralisation détruit une fraction de la rente. 4-2. Hypothèse B : statu quo Cette hypothèse préparera les conditions de l'échec en imputant les conditions sociales actuelles (pauvreté et chômage) aux réformes, qui, excepté la stabilisation macroéconomique, sont timides en Algérie (réformes microéconomiques et institutionnelles, enjeux des années futures) ou à des organes techniques alors que l'essence réside dans l'absence de volonté politique (neutralisation des rapports de forces). Ce statu quo participera à un échec programmé et serait suicidaire pour le devenir de l'économie et de la société algérienne. Cela est entretenu par la confusion de certains concepts assimilant faussement réformes à bradage du patrimoine national. Ainsi, selon les tenants de cette analyse, les réformes seraient dictées par les grandes compagnies pétrolières mondiales, le FMI et la Banque mondiale, nous rappelant les temps de l'Inquisition contre ceux qui prônaient l'économie de marché et l'instauration de la démocratie. 4.3-Hypothèse C : réussite du processus des réformes Les conditions de la réussite des réformes en Algérie sont également contenues dans son environnement juridique, économique et politique. La démystification culturelle est importante et doit continuer, les rumeurs dévastatrices au sein de l'opinion n'étant que la traduction de la faiblesse du système de communication, surtout en Algérie où la voie orale est prédominante. Il y a donc urgence d'une collaboration étroite des partis politiques, des associations et, d'une manière générale, de toute la société civile, l'administration, dont les walis, des entreprises publiques et privées, les collectifs des travailleurs, des syndicats, en aplanissant par le dialogue et la concertation les divergences. Comme il s'agira de concilier l'objectif stratégique au moyen de tactiques précises par une symbiose des intérêts individuels et l'intérêt collectif, en montrant que les gagnants des réformes à moyen terme seront plus nombreux que les perdants à court terme. Une communication intelligente et active est fondamentale pour faire aboutir les réformes. Forte de l'appui des acteurs externes et la mobilisation des acteurs internes favorables et par une solidarité gouvernementale sans faille, l'Algérie qui, en termes géostratégiques, est un élément indispensable à la stabilité euro-méditerranéenne et arabo-africaine, qui constitue son espace naturel par une politique plus clairement affichée se traduisant par des actes, peut faire aboutir le processus des réformes inséparables d'une profonde démocratisation de la société algérienne. D'une manière générale, à l'avenir, la baisse du risque Algérie auprès des principales assurances mondiales, du fait que l'aspect sécuritaire s'est nettement amélioré, sera fonction de l'accélération des réformes. De ce fait, les Etats n'investissant pas et dans le monde des affaires les sentiments n'existant pas, seules les réformes permettront la croissance économique et la réduction du lancinant problème du chômage et de la pauvreté. Tout obstacle à ces réformes ne fait que diminuer le taux de croissance, accroît l'insécurité du pays et, par là, contribue à la déstabilisation sociale et politique. Ainsi, il y a lieu de combattre et de démystifier cette vision de sinistrose que certains veulent propager, dans des buts d'intérêts personnels étroits, en voulant perpétuer la crise. Le temps étant de l'argent, tout retard induira des coûts sociaux plus importants supportés par les plus défavorisés. Pourtant, les réformes, au-delà des résistances naturelles des tenants de la rente, reposant sur la concertation sociale et le dialogue en réhabilitant le capital humain, base du développement, auront bien lieu, car relevant des impératifs du développement national. Je suis convaincu que l'Algérie saura relever les défis du XXIe siècle, caractérisés par un monde interdépendant en perpétuel mouvement. (Suite et fin)

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