Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Dr. Saïd Barkat, a annoncé, avant-hier, à Alger, le début du Forum international sur l'autonomie de l'handicapé. Etalé sur une durée de trois jours, ce forum regroupe, en tout, 150 personnes, d'Algérie et de France, opérantes dans le secteur en question. Sous le thème : «Forum international sur l'autonomie, les aides techniques et l'accessibilité», cet événement a comme objectif de poser une plate-forme de travail pour des «regards croisés sur les expériences des deux pays dans le domaine de l'handicap». Les organisateurs de cette rencontre, le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille du côté algérien et l'Union des Franco-algériens de Lorraine UFAL, du côté français, ont invité des experts dans le domaine. Parmi lesquels des praticiens médicaux, des professionnels en charge du handicap, des associations, des élus locaux, des directeurs d'établissements spécialisés, des architectes ainsi que des experts en accessibilité et en aménagement. Tous réunis pour arriver à conclure des résultats au profit des handicapés. Ces solutions versent en premier lieu dans l'intégration de cette tranche sociale dans la vie quotidienne et professionnelle en tant que personnes à part entière. Pour ce faire, il en est question de leur faciliter l'accès aux moyens de communication, d'information et d'insertion socioprofessionnelle. «Il est nécessaire de fournir les besoins de base, dont des facilitateurs individuels comme les prothèses, accessoires et aides au déplacement et des facilitateurs environnementaux, notamment des signalétiques», a indiqué le directeur de programme handicap international Algérie, Xavier Duvauchelle. A ce titre, quatre thèmes sont au programme, à savoir : «La politique de prise en charge institutionnelle, gouvernance et accessibilité», «La prise en compte du handicap auditif», «Réadaptation fonctionnelle et aides techniques cécité base vision» et «La présentation de l'expérience des établissements et services d'aide par le travail (ESAT)». A la fin de ces travaux, une convention entre les deux parties devrait être signée dans le but de faire bénéficier l'Algérie du savoir-faire français dans la matière. Au cours de ces trois jours d'études, les participants débattront plusieurs points en terme de mise en œuvre. Il faut dire que l'Algérie compte environ 16 000 élèves et étudiants handicapés et plus de 180 centres spécialisés. Ces centres sont, selon le ministre, «peu encadrés» et nécessitent des «formateurs expérimentés». «L'handicapé doit se sentir utile dans la société», a-t-il souligné et ce tout en appuyant sur l'intérêt que porte le ministère pour la prévention précoce de l'handicapé. Par ailleurs, Jacques Celerier, directeur général de l'institut des jeunes sourds de la Malgrange en France, se dit être partie prenante dans ce partenariat et fier d'être sollicité pour ce genre de forum. Il a, pour sa part, estimé que cette occasion servira plutôt à «un transfert ou un partage d'expérience, puisque les deux pays possèdent des institutions et des infrastructures». Il est à noter que cet établissement français, fondé en 1827, a eu recours à ce genre d'expérience avec d'autres pays, comme l'ex- Allemagne de l'Est et la Pologne. Il se charge de la scolarisation, la prise en charge pluridisciplinaire, pédagogique, éducative et thérapeutique des enfants sourds. Il détient, donc, une expérience considérable quant à la scolarisation des enfants et notamment, la formation des enseignants et du personnel éducatif.
