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Le trafic de pièces détachées en Algérie s'amplifie
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Le marché de la pièce détachée est secoué ces derniers temps par une certaine polémique au sujet des moyens qu'il faut mettre en œuvre pour stopper l'invasion des pièces de rechange contrefaites sur le marché national.
Selon certains spécialistes dans la vente des pièces automobiles, ce phénomène connaît d'ores et déjà une montée inquiétante dans le pays. En effet, 40% des pièces de rechange en circulation sont trafiquées. Cette contrefaçon touche malheureusement l'ensemble des pièces du véhicule, à savoir freins, feux, roues ,essuie-glaces,etc. Divers types de pièces détachées ne sont pas soumis au contrôle préalable du constructeur automobile et ne portent pas son nom ni sa marque, ni aucune de ses garanties. Le marché des pièces détachées de véhicules dans de nombreuses régions du pays et particulièrement dans la région Est fonctionne réellement au ralenti depuis plusieurs jours à cause, semble-t-il, de l'indisponibilité de nombreuses pièces de rechange, comme nous l'ont indiqué plusieurs commerçants, comme les plaquettes de freins, les disques d'embrayage, les pièces de rotules... Les détaillants imputent cette situation aux gros importateurs nationaux qui ont importé des pièces parfois de qualité et autres contrefaites. Ces nouveaux importateurs se rabattent sur des pays comme ceux du Sud-Est Asiatique où parfois la pièce contrefaite est importée de pays européens. C'est en effet dès l'année 2000 que la contrefaçon des pièces de rechange des véhicules légers et lourds a commencé à faire son apparition sur le marché national algérien. Le fléau fut constaté par des spécialistes de l'importation qui réalisèrent que les produits commercialisés étaient tout à fait identiques mais qu'ils coûtaient moins cher que ceux d'origine. A l'époque du monopole d'il y a quelques années, c'était l'entreprise Sonacome qui importait la pièce détachée suivant les normes requises en la matière, des produits d'une qualité irréprochable et d'origine. La pièce de rechange automobile, c'est comme un produit alimentaire : elle peut mettre en danger de mort son consommateur si elle est contrefaite. Les pièces telles que les freins et les amortisseurs peuvent notamment provoquer des accidents mortels, indique-t-on. Le danger est réel pour le client qui achète des produits contrefaits, et beaucoup d'importateurs malhonnêtes préfèrent ignorer la réalité pour justifier leur acte en parlant seulement de pièces copiées. Plusieurs marques de produits algériens estiment certains opérateurs sont contrefaits à l'étranger puis introduits de nouveau en Algérie pour être commercialisés à très bas prix. Malheureusement tous les moyens sont bons pour les affaires douteuses des trabendistes. Certainement la démarche est très simple, il suffit qu'un opérateur prenne avec lui un échantillon d'une pièce de rechange à destination de l'Asie pour faire fabriquer une copi à bas prix. Les constructeurs d'automobiles français, à savoir les marques Peugeot et Renault, sont ciblés par la contrefaçon des pièces de rechange, souligne-t-on. Près de 60% des pièces détachées sont importées dans un cadre non professionnel alors que le reste représente des produits de fabrication originale. L'économie de la pièce de rechange parallèle s'est réellement développée à une grande vitesse, et beaucoup de concessionnaires pensent qu'il faut vraiment lutter contre les revendeurs véreux de la pièce détachée par le renforcement des services des douanes avec des moyens modernes permettant la détection des produits contrefaits et le contrôle de l'Etat dans le marché national et assainir la vente en général. Pas mal de clients optent pour l'achat de pièces de rechanges Taiwan à cause de son prix qui est très bas par rapport à la vraie pièce d'origine. D'après le ministère du Commerce, 80% des pièces de rechange des véhicules sont importées de la Chine, France, Italie et Corée du Sud. Dans ce sens il est à souligner que les importations de pièces de véhicule ont atteint en 2008 un volume estimé à 44 256 tonnes d'une valeur de 291 millions de dollars. Soit 1 316 tonnes de pièces contrefaites pour une valeur de 5,7 millions de dollars qui avaient des motifs d'absence de marque et de défaut d'étiquetage. Selon ce ministère, c'est près de 2 500 tonnes de pièces de rechange d'un montant de 10 millions de dollars qui avaient été interdites d'accès aux frontières nationales en 2009 pour non-conformité. Celles-ci présentaient une absence d'attestation de la firme mère autorisant la fabrication de la pièce de rechange exigée aux importateurs. Plus de 38 800 commerçants exercent dans ce créneau dont seulement 3% sont inscrits au registre du commerce. Un vrai créneau juteux en Algérie pour des milliers de commerçants détaillants et importateurs qui continuent à user de tromperie et à tricher avec l'Etat et avec le consommateur algérien. Quelques chauffeurs de taxi que nous avons questionnés sur ce sujet nous ont révélé qu'ils préféraient acheter des pièces usées sur le marché de l'occa-sion : « Acheter une pièce de rechange usagée est plus fiable et sûr qu'acquérir une pièce neuve contrefaite qui ne dure que deux mois sans aucune garantie de sécurité », nous a-t-on confié. Inévitablement le gouvernement algérien a mis tous les dispositifs nécessaires dans le but d'endiguer ce fléau grandissant et menaçant les vies humaines. Malgré l'interdiction de circulation des véhicules de plus de 30 ans, ici à Annaba de vieilles guimbardes de marque Peugeot très usées continuent étrangement de circuler en tant que taxis dans la Plaine Ouest, Pont Blanc, El Bouni, Seybouse, Sidi Amar, El Hadjar et autres. La direction du transport de la wilaya estime que ce n'est pas de son ressort la vérification des voitures en activité. Des véhicules à haut risque il faut le dire, qui font encore du transport public, a-t-on constaté de visu. A ce sujet il est impératif de relever que l'assainissement du secteur en question est plus que souhaité et le phénomène des registres du commerce loués chez des personnes faisant de la contrefaçon doit absolument être éradiqué. Comment ces marchandises se retrouvent sur le marché algérien ? On ignore très souvent l'origine des pièces détachées contrefaites même si on sait que la Chine est placée en tête. Elles sont toujours écoulées par l'entremise de quelques pays comme la Turquie, Dubaï, l'Italie et même la France. Le continent africain est considéré comme le plus important récepteur de ce type de marchandises ayant une très mauvaise qualité dont l'utilisation présente vraisemblablement de réels dangers routiers. Le phénomène se développe à une grande échelle à tel point que le consommateur n'hésite pas à acheter des pièces truquées à bas prix pour mettre sa vie en danger de mort. Certes, il achète parce qu'il en a besoin tout en étant convaincu qu'il s'agit d'un simple bricolage, ignorant totalement les conséquences et les risques. En guise de conclusion il faut noter que la sensibilisation par la presse et les médias lourds reste l'une des principales solutions préconisées dans la lutte contre ce redoutable fléau.

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