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Les élus «dissidents» exigent des mesures fermes du wali
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Les trois «dissidents» du conseil exécutif de la commune de Batna, Ali Médiaza, Mohamed El-Hani et Youcef Méziani, qui ont démissionné en mars dernier en raison de l'«incompétence» du maire et des dépassements dont il serait coupable, reviennent à la charge pour exiger du wali des mesures fermes.
Dans un communiqué de presse, ces trois «dissidents» interpellent le wali de Batna, Hocine Mazouz – pour la deuxième fois depuis mars – à l'effet d'ouvrir une enquête pour corroborer la matérialité des seize infractions reprochées au maire, Ali Mélakhsou. Des dépassements qualifiés de « graves violations du droit et des intérêts de la commune et des citoyens». Partant de là, ils estiment que le maintien en poste du maire constituera un encouragement à l'illégalité et à l'anarchie et hypothéquera le présent et l'avenir de la ville de Batna et de sa population. La diffusion du communiqué juste après le retour du wali de son congé a pour but de rappeler au premier responsable de la wilaya son devoir d'ordonner l'ouverture d'une enquête d'investigation et de contrôle par l'inspection générale de la wilaya pour faire éclater la vérité sur une APC en déroute. Une telle action a été décidée par les «dissidents» après avoir constaté que le wali n'a pas pris au sérieux leur demande d'ouverture d'une enquête sur le cas du maire qui aurait été maintenu en place, selon certaines indiscrétions, grâce à d'obscures tractations. Le mot d'ordre des «dissidents» est à présent « Sauvons la ville de Batna » à travers un dispositif de conscientisation des citoyens et citoyennes et leur implication dans une démarche populaire à travers un site de débat sur le réseau social Facebook. Le malaise social s'aggrave En fait, Médiaza, El-Hani et Meziani— les deux premiers étaient vice-présidents — affirment avoir relevé la mauvaise conduite des affaires publiques de la commune par l'actuel maire, ce qui, selon eux, n'a pas tardé à avoir des retombées négatives, ceci au détriment du bien-être de la population. Le malaise social a tendance à s'aggraver ces derniers temps à Batna-Ville. Ceci depuis que la ville fait face à une détérioration voire à une nette régression sur tous les plans du cadre de vie et du quotidien de la vie des citoyens. L'image des institutions locales et à travers elles celle de l'Etat se dégrade jour après jour aux yeux des Batnéens et des Batnéennes. D'où cet appel des «dissidents» de l'APC à une réaction salutaire et bénéfique pour l'intérêt général de la part du wali pour au moins stopper la «cassure» du développement local communal. Faut-il rappeler en ce sens que le wali de Batna avait fait usage de son autorité lorsqu'il a mis à l'écart le maire de la localité de T'kout, lequel a été limogé pour mettre fin à un désaccord profond au sein de cette APC encore mal développée et où le gaz naturel est toujours attendu par la population. Une dizaine ou plus de missions dites prioritaires du plan de développement de T'kout — y compris les attributions de marchés publics — ont été ainsi retirées au maire et confiées au chef de daïra de T'kout par le wali. Pourquoi donc Batna, vitrine de la wilaya et légendaire capitale des Aurès, devra-t-elle déroger à cette solution anti-crise prônée et exécutée par les soins du wali ? Ces trois « dissidents» ne représentent-ils pas une tranche de l'électorat de Batna ? Raison de plus quand on sait que l'actuel mandat électif communal a été pour Batna et les gens de Batna une période catastrophique. Un mandat communal négatif En effet, le blocage des activités de développement s'est installé dès la mise en place de l'assemblée et du premier exécutif de l'APC sous la présidence de Hadj Houara Mohamed qui fut remplacé par la suite par l'actuel maire Ali Melakhsou, un ancien agent ordinaire dans le secteur de l'agriculture. Hadj Houara Mohamed avait bloqué à sa manière les initiatives internes au sein de l'APC. Sans doute pour empêcher les élus de «traficoter» à tout bout de champ dans les marchés publics de l'APC moyennant des commissions ou pots-de- vin. Pour les «dissidents», le maire actuel aurait fait pire que son prédécesseur. Du n'importe quoi et du n'importe comment. Au nombre des seize dépassements reprochés à ce maire par les «dissidents», figurent justement la passation douteuse de marchés publics et la mise en quarantaine des vice-présidents, dont celui chargé des finances communales. En gros, en dépit des projets inscrits et dont les financements sont disponibles, le maire et ses «supporters» de l'Exécutif (aucun réel cadre n'y figure) ont été incapables de mettre ces projets en exécution. Après leur gel pendant une année, de nombreux projets ont subi des transferts malgré leur importance pour la population locale. Improvisation et absence de commandes des études techniques seraient à la base de telles renonciations. Ces projets d'équipement visant l'amélioration du cadre de vie des citoyens totalisent une enveloppe de cinquante milliards de centimes. Le rapport de la commission administrative et financière de l'APC, présenté lors de la session du 28 juillet dernier, avait même déploré – de l'intérieur de l'institution – les lenteurs, les tergiversations voire l'indifférence du maire et de certains de ses «béni- oui-oui» quant à l'exécution des projets retenus. Une quinzaine de projets pour un montant de sept milliards de centimes ont, par ailleurs, fait l'objet de transferts, ce que certains membres de l'exécutif et de l'administration trouvent, en privé, injustifiés mais faisant dans l'approbation unanime. Recrudescence des constructions illicites Pour les constructions illicites dans les zones périphériques de la ville, Batna enregistre actuellement une recrudescence et à une cadence effrénée surtout après la fameuse opération «coup de poing» du maire qui a procédé à la démolition de certaines constructions illicites par le recours à la force publique dans les quartiers de Kechida et de Selsabil (parc à fourrage). Mais il semble que le maire a fait dans la discrimination en épargnant volontairement l'autre «foyer» de constructions illicites, en l'occurrence la zone de la route de Tazoult, fief de ses proches du douar. Peut-être aussi pour protéger certains «gros bras», jadis dans les circuits du système et qui ont bâti des villas «illicitement». Il faut préciser que selon certaines sources, le wali Hocine Mazouz n'aurait à aucun moment demandé au maire de démolir dans les quartiers de Kechida et de Selsabil, mais plutôt de stopper désormais la poursuite du phénomène. Cette maladresse lui vaut aujourd'hui une impopularité exceptionnelle dans la ville. Ces jours-ci, le maire s'exerce à la revanche, totalement injustifiée, sur la personne du receveur municipal Boumaâraf Lakhdar qui vient de se voir retiré son véhicule de service parce que Sonelgaz venait de couper l'électricité à l'APC et certains de ses services, dont l'état civil. Ceci pour une facture impayée de l'ordre de huit milliards. Si le maire est le principal ordonnateur des dépenses publiques de l'APC, le receveur étant pour sa part tenu de suivre à la lettre les étapes procédurières en vigueur dont celle dite du «contrôle a priori». Ce comportement du maire n'est pas justifié par une faute professionnelle grave. Ainsi donc, la gestion des affaires publiques se perd dans un vulgaire jeu du chat et à la souris. Pour une personne publique censée assumer des charges publiques, c'est le bouquet de la «bonne» moralité publique. La bonne gouvernance en somme consistant à aller narguer les habitants de la cité 200 logements de Tamechit où habite l'ex-vice président El-Hani Mohamed, l'un des trois démissionnaires et dénonceurs des turpitudes enfantines du maire lequel n'a pas trouvé mieux que de placer un bac géant à ordures devant son domicile. Une provocation gratuite et inutile. Les «dissidents» ont fait part de leur préoccupation quant à la situation alarmante de l'APC en matière de protection de la santé de la population : saletés partout dans la ville, immondices dans les cités d'habitations, sur les trottoirs et surtout dans et aux abords des marchés de vente de viandes, de poissons et de fruits et légumes. C'est désormais la preuve que Batna mérite le premier prix national de l'antihygiène. Après avoir été en 1985 la cinquième ville «propre» d'Algérie. Incontestablement, l'APC est défaillante et les citoyens d'origine rurale en sont complices. Le recul de la ville sur tous les plans est affligeant. Aucune autorité à Batna n'a cru nécessaire de lancer une lutte contre la prolifération phénoménale de cohortes de rats d'égout, précisément chez les habitants dont les maisons longent l'oued de la cité chikhi. Calvaire interminable depuis des années pour ces familles, aux conditions de vie modestes, dont les SOS lancés à des travers des lettres et des articles de presse se sont heurtés bizarrement au silence voire au « j'm'en- foutisme» des services de l'APC. Les «dissidents» déplorent l'inaction du conseil communal des sports dont la seule activité en cours est la distribution deux fois par an de subventions ( 5 milliards de centimes) alors que l'activité culturelle est totalement supprimée par le maire et ses collaborateurs «incultes». Les «démissionnaires» critiquent le maire pour avoir délogé des citoyens de leurs logements communaux où ils y ont vécu trente années et d'avoir privé des centaines de familles des travailleurs de l'APC de la prime de scolarité, d'avoir aussi soudoyé certains de ceux qui le soutiennent au sein de l'APC par des postes spécifiques et supprimé certains postes jusque-là occupés par ceux qui ne le soutiennent pas. Une collectivité locale en voie de privatisation ? C'est bien cela l'APC de Batna si le wali, sollicité pour une «enquête» par les trois «dissidents» et des mesures fermes de redressement ou de changement, ne réagit pas à l'appel qui est aussi celui de la population de Batna.

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