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Des romanciers incontournables
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Dinaw Mengestu. Romancier américain d'origine éthiopienne, Dinaw Mengestu s'était fait connaître en 2007 avec un premier roman magistral, Les belles choses que porte le ciel, qui lui a valu d'être inclus dans la liste de New Yorker des vingt écrivains américains de moins de 40 ans les plus prometteurs.
Son deuxième roman Ce qu'on peut lire dans l'air (Albin Michel) offre un tableau puissant et tragique des drames de l'immigration africaine aux Etats-Unis. Puisant dans l'expérience de ses parents, qui ont fui l'Ethiopie dans les années 1970 pour s'installer dans l'Illinois, Mengestu raconte les heurs et malheurs de deux générations d'immigrants. A trente ans d'intervalle, à travers ses propres tentatives de prise en charge de sa vie, la deuxième génération revit l'angoisse et le sentiment de dislocation de ses parents. La finesse d'analyse psychologique, ajoutée à une structure narrative originale, est la marque de fabrique de ce jeune romancier. Ananda Devi. «Je suis offerte à la parole des hommes. Parce que je suis femme», ainsi écrit la Mauricienne Ananda Devi dans son nouveau livre, Les hommes qui me parlent (Gallimard). Un récit autobiographique où la romancière raconte ses souvenirs d'enfance, sa venue à la littérature, la beauté de son pays et la tyrannie patriarcale dont elle s'est libérée grâce à l'écriture. Et grâce surtout aux femmes de ses romans : «Toutes les femmes de mes livres me l'ont dit : affranchis-toi. C'était le message que je m'adressais.» Elle a pourtant tardé à s'écouter ! José Eduardo Agualusa. Une femme tombe du ciel et s'écrase sur la route sous le regard effaré du narrateur Bartholomeu. C'est le début d'une intrigue riche en péripéties et en retournements, sur fond de turbulences politiques. Barroco tropical (Métailié) est le cinquième roman traduit en français de l'Angolais José Eduardo Agualusa. A travers ses récits baroques, inspirés du réalisme magique latino-américain, ce romancier talentueux brosse le portrait d'une Afrique fantasmée et haute en couleurs. Lyonel Trouillot. Figure majeure de la littérature haïtienne contemporaine, Lyonel Trouillot livre avec La belle amour humaine un de ses romans les plus achevés. En quête de bonheur, une jeune Occidentale débarque en Haïti sur les traces d'un père qu'elle a peu connu. Chemin faisant, elle découvre le secret de ses origines, l'amour et la réalité d'une condition humaine nécessairement multiple. Le bonheur s'invente au contact d'autrui, au rythme de l'acceptation de notre relativisme face à la complexité du monde. Telle est la véritable leçon du parcours initiatique que Trouillot retrace ici avec talent, mêlant le réel et le magique, l'engagement et le ludique. Léonora Miano. Ces âmes chagrines est le nouvel opus de la romancière camerounaise qui publie beaucoup, quasiment au rythme d'un roman par an. Son roman qui met en scène les heurs et malheurs des exilés africains s'inscrit dans une œuvre impressionnante à double dimension historique et sociale. «Je veux faire mal aux Africains», aime-t-elle répéter. Miano a été saluée par la critique pour la lucidité du regard qu'elle porte sur la société africaine, sur ses hypocrisies et ses faux-semblants. Bessora. Depuis son premier livre insolite et inspiré, 53 cm, paru en 1999, cette romancière helvético-gabonaise n'a cessé de surprendre. Son imagination ludique et son écriture délicieusement ironique tiennent les lecteurs en haleine. Son nouveau roman Cyr@no (Belfond) revisite avec talent et truculence un des grands classiques des lettres françaises. La romancière détourne les codes de l'amour et de l'honneur de la France martiale et bourgeoise pour faire du récit d'Edmond Rostand un texte emblématique de notre modernité postcoloniale et post-féministe. Fouad Laroui. Originaire d'El-Jadida (Maroc), installé à Amsterdam, Fouad Laroui est un romancier à la fois jubilatoire et sérieux, ludique et pédagogue. Son nouveau roman La vieille Dame du riad illustre parfaitement l'art poétique du Marocain. Propriétaire heureux d'un riad à Marrakech, un jeune couple français s'interroge sur la marche à suivre pour se débarrasser de la vieille nomade qui squatte leur nouvelle demeure. Celle-ci déclare attendre le véritable propriétaire de la maison. Fable de l'aliénation du peuple colonisé, le roman invite à un voyage initiatique aux sources de l'identité historique marocaine. Alternant entre passé et présent dans une construction audacieuse et moderniste, Fouad Laroui réussit à livrer une fable magistralement ficelée sur les déséquilibres de notre temps.

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