Avec une assiduité palpable, les efforts se conjuguent pour la concrétisation du système productif local. Ce SPL peut se définir comme un ensemble d'entreprises, regroupées dans un espace de proximité autour d'un ou plusieurs métiers. Ces entreprises entretiennent des relations étroites entre elles, et avec leur milieu socioculturel, les institutions décentralisées de leur territoire de localisation. Ce système englobe différents avantages, telles la flexibilité, où la coordination remplace le commandement, la concurrence et/ou la coopération et l'insertion territoriale. Comme elles font face aux mêmes défis et ont les mêmes opportunités de réussite. Pour mémoire, des wilayas pilotes ont été déjà mises dans le bain de cette expérience. Il s'agit de Constantine, Mostaganem, Jijel, Tizi Ouzou, M'sila, Sétif. Alors, en tenant compte de ces avantages et ces expérimentations, le SPL ressort comme le moteur d'une politique de développement fondée sur l'approche par le bas. A cet effet, le choix a porté sur «les métiers de la ville». Ce choix n'est pas arbitraire. La région est un grand chantier. Les séquelles des séismes ont contraint les responsables à la rebâtir de nouveau, notamment que cette dernière a bénéficié de moult projets pour ce quinquennat en cours. 421 milliards de dinars ont été alloués entre 2010 et 2011. Le secteur des travaux publics a consommé plus de 44 milliards, et l'éducation 9 milliards. Cette dernière enveloppe a été orientée pour ériger, entre autres, 16 lycées et 13 CEM, en plus de 500 regroupements scolaires. Pour sa part, la CAM a déjà formé l'animateur économique. En sus, elle a procédé à une opération de recensement des métiers et des artisans qui s'activent dans le domaine. Et ils étaient classés dans un guide nominatif. Il s'agit de 1 022 artisans, dont 290 s'activent dans la maçonnerie, 198 dans le nettoyage des rues et de différentes grilles. Et 119 artisans sont spécialisés dans l'électricité en bâtiment, 101 artisans sont spécialisés dans la plomberie. D'autres dans le jardinage, la peinture, les ornements. Pour encourager l'initiative, différentes directions, comme la DLEP et la DAS ont déjà puisé de la main-d'œuvre de la CAM. Et parmi les 35 communes que compte la wilaya, Ténès est considérée comme commune pilote. Ce projet permet aux différents artisans de déposer leurs soumissions aux différentes directions concernées. Ce qui permet d'absorber les jeunes chômeurs et de créer des emplois. Et relancer quelques métiers boudés par les jeunes. A certain temps, les entrepreneurs locaux avaient signalé un déficit en main-d'œuvre spécialisée dans la maçonnerie.
