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Le maire de Batna «assassine» la culture
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 10 - 2011

On ne l'aurait jamais imaginé : un maire – celui de Batna – qui «assassine» la culture dans sa ville en complotant ouvertement contre son comité des fêtes et l'association culturelle créée pour suppléer aux carences de ce comité, notamment pour bénéficier des subventions «officielles».
Le sabotage est grave et délibéré, provenant, comme le savent les Batnéens, d'un « ennemi » de la culture parce qu'elle lui échappe. Ne dit-on pas que l'on hait toujours ce que l'on ne possède pas ? Le maire de Batna, M.Ali Mélakhsou, n'a pas trouvé mieux que de rendre toute initiative culturelle et/ou artistique au sein de l'APC difficile, voire d'impossible. Il combat les membres de l'association culturelle et le président élu de celle-ci, M. Salim Méguellati. Pourtant, le comité des fêtes de l'APC et par extension son association ne constituent-ils pas l'instrument légal et approprié pour la conception et l'exécution des programmes culturels et artistiques au profit de la population locale et surtout de la jeunesse ? Mais le maire de Batna a eu l'arrogance de demander par écrit au chef de la daïra et au DRAG (wilaya) de geler l'existence même de cette association culturelle qui est venue pour être le levier et la vitrine de la culture dans la commune. Un tel comportement est paradoxal en ces temps où le vide culturel pousse les jeunes de la ville à tous les excès et à toutes les déviations Ce maire exerce même des pressions pour être sûr d'arriver à son objectif pervers : casser coûte que coûte cette association dans une sorte de crime culturel parfait. Il a notamment cherché à débaucher les membres de l'association qui sont aussi des fonctionnaires de l'APC, les sommant de démissionner. Un débauchage en règle d'un élu FLN/tendance Belkhadem qui donne la preuve matérielle et suffisante d'une action nuisible contre les missions de l'APC en matière culturelle. Du jamais vu à ce jour à Batna, cette « orpheline », pourtant capitale des Aurès. Heureusement que ces « démissions » commanditées par des contraintes d'employeur public n'ont pas eu lieu, à son grand désarroi. Le maire voulait s'en servir comme preuve justifiant aux yeux du chef de daïra et du Dal l' « inutilité » de l'association. Cette tactique diabolique visait assurément à isoler Salim Méguellati. En fait, si le chef de daïra et le Dal auraient marché dans la combine du maire- un ancien magasinier des aliments de bétail-, celui-ci aurait réussi son complot au moyen de preuves que la logique juristique (du droit) classe dans ce que les juristes et les magistrats nomment la notion de preuves « préconstituées ». Comprendre par ce dernier terme «preuves montées préalablement de toutes pièces ». En fait, Salim Meguellati avait refusé en permanence de faire le jeu des arrière-pensées du maire et de certains de ses proches collaborateurs ou vice-présidents. « J'ai refusé d'entrer dans leur moule et de partager leurs calculs obscurs pour, en fin de compte, contribuer avec eux – disons-le crûment – à la dilapidation des deniers pu- blics », avait déclaré Salim Méguellati à la revue associative locale « Batna- info », éditée par la FASSAC. Il nous rappelle que le maire refusait de financer des activités culturelles et artistiques, justifiant sa position par : « Nous n'accordons pas d'argent pour les fêtes et les Rahaba ». Quand le maire demanda au Drag de la wilaya de mettre fin à la légitimité de Salim Méguellati, en tant qu'élu et en tant que président du comité des fêtes et de l'association culturelle de l'APC, il essuya un refus catégorique. Le DRAG lui aurait répondu que ce qu'il demande est contraire à la réglementation outre le fait que Salim Méguellati a été élu aussi à la tête de l'association culturelle. Celle-ci doit sa création à l'idée qu'une association est éligible aux subventions financières autres que celle de l'APC où cela relève d'un budget de fonctionnement et est régi par le code communal. La justice conforte l'association dans son droit Précisons que le président et les membres de cette association n'ont jamais refusé de travailler avec le conseil exécutif communal. C'est plutôt le contraire qui s'est produit. C'est le maire et ses collaborateurs qui se sont ligués contre tout ce qui est culturel et artistique. Même le P/APC précédent, Hadj Houara Mohamed, n'avait pas été indulgent envers l'association culturelle et son président Salim Méguellati lequel avait pourtant réussi au temps du P/APC Saâdi Abdelkrim à organiser pas mal d'activités culturelles intra et extra-muros qui ont entretenu une certaine animation. Mais, depuis, c'est le vide à Batna. L'association s'est vue priver d'une subvention financière que le directeur d'une agence bancaire bloqua pour des motifs fantaisistes mais sur injonction discrète de Hadj Houara. Or tout le monde savait à Batna qu'il obéissait au doigt et à l'œil à une décision non écrite de l'ex-maire Hadj Houara Mohamed. Une partie de la subvention était destinée à régler les factures des précédentes activités culturelles, réalisées à crédit par l'association et ce, pour le compte de l'APC. Mais le président et les membres de l'association ont dû actionner la justice qui leur a donné gain de cause, ordonnant la levée du gel du compte bancaire. Pour les honnêtes gens de Batna, au fait des tractations et complots de coulisses, cette guerre contre la culture au sein de la commune menée successivement par le précédent et l'actuel maire aura commencé au parti FLN où Salim Méguellati était déjà combattu parce que, jeune et dynamique, il représente l'espoir. A l'APC, ce fut la reprise et la continuité de cette guerre inutile et stupide. L'image désolante d'un FLN - devenu ennemi du peuple - s'entre-déchirant au sein de l'APC engendrait de graves préjudices à la population et à la jeunesse. Mise en veilleuse décennale de la cinémathèque et des salles de cinéma Batna est devenue une ville où la tristesse « bourre » les jeunes de multiples frustrations alors que c'est l'une des rares villes du pays à, s'être dotée durant de longues années de nombreuses infrastructures culturelles. Des réalisations en béton, et c'est tout. C'est regrettable de voir la salle de la cinémathèque fermée depuis des années. Cédée par l'APC en 1986 au Centre algérien du cinéma (CAC) en vertu d'une délibération, cette salle n'avait abrité qu'une seule activité digne d'être citée : l'organisation par l'ex- mouhafedh Haïchour Boudjemaâ des journées du cinéma révolutionnaire en célébration d'un anniversaire du 1er Novembre 1954. Des journées rehaussées par la participation active de réalisateurs nationaux dans des débats enrichissants avec le public et les cinéphiles de Batna. Cette cinémathèque ne fonctionne plus .Son directeur Chaibainou est toujours payé en tant que tel, et si le ministère de la Culture vient de réserver 8 milliards pour la rénovation de la cinémathèque, le maire actuel a mis la main sur la salle par un acte qui s'apparente à une voie de fait. Or, sa cession au profit du CAC s'est opérée par voie de délibération légale et pas de manière impulsive et anarchique. Les Batnéens s'attendent à l'urgente réhabilitation et réouverture de la cinémathèque par le biais d'une intervention autoritaire du wali, M. El-Hocine Mazouz. Parce que Batna est une ville universitaire qui ne mérite par la fermeture d'établissements culturels ou le gel des activités artistiques pour assister parallèlement à l'ouverture de nouvelles prisons, en l'occurrence à Hamla (une prison « milieu ouvert » et un pénitencier). C'est au wali de renverser cette tendance mortelle et inhumaine. Pour sauver Batna dès lors que l'Etat ne devrait pas laisser faire les responsables incultes et/ou rentiers. Que dire des trois salles de cinéma de quartiers (cité An-Nasr, cité Kemouni et cité Parc à fourrage), réalisées dans les années 1980, du temps du maire Larbi Soltani, qui n'ont jamais été utilisées en tant que.. salles de cinéma. Elles ont été transformées en salles du couffin du Ramadhan, de meetings politiques (ou boulitiques à l'algérienne) alors qu'elles étaient destinées à assurer une certaine autonomie dans les spectacles pour les habitants de ces quartiers populeux. Le monde, à Batna, fonctionne à l'envers depuis belle lurette. Le wali osera-t-il un «boom» culturel et artistique ? C'est la faute aux élus gestionnaires successifs de la commune. Ces salles doivent être aussi réhabilitées, et d'urgence, sous forme de centres culturels de quartiers. Posons un autre problème qui préoccupe la jeunesse et les intellectuels : c'est celui de la tentative du maire actuel de se débarrasser de la médiathèque communale située au quartier Abattoirs. Il cherche depuis un certain temps à la céder au secteur de la jeunesse et des sports pour la transformer en vulgaire salle des fêtes familiales (mariages). Il semble que ce soit la mode à Batna. Mais cette médiathèque dispose d'une bibliothèque que les jeunes du quartier fréquentent et qui avait bénéficié d'achats de matériels de musique pour la création d'un conservatoire communal du temps du maire Amar Abdesmed. Aujourd'hui, ce conservatoire de musique nécessaire aux jeunes musiciens amateurs – non acceptés à l'institut régional qui forme les futurs professionnels de la musique - devra ouvrir ses portes. Et c'est le wali qui est sollicité pour le faire parce que l'APC ne s'occupe apparemment que de ce qui est lié à des marchés publics à l'approche de la fin du mandat. A quand le « boom » culturel et artistique dans cette ville où il existe un théâtre professionnel, une maison de la culture, un centre culturel, trois salles de cinéma de quartiers, en plus de l'ex-cinéma « le Régent » - bien communal mais toujours fermé à double tour -, une cinémathèque, une médiathèque, une école des Beaux-arts, un institut de musique et pas mal de vestiges archéologiques à exploiter. L'Etat s'est acquitté de sa mission de construire. Reste la gestion et l'animation de ces structures par des cadres réellement qualifiés dans le management culturel et artistique. En lieu et place des administratifs et autres pistonnés ou acheteurs de postes de direction à Alger.

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