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Crise, quelle crise ?

Le mot crise est devenu partout dans le monde le pain quotidien de tout un chacun. La crise, comme l'ont étudiée et analysée les économistes, en l'occurrence les marxistes, est consubstantielle au capitalisme, que ce soit à sa naissance depuis près de cinq siècles ou de nos jours.
Au début du XIXe siècle, Sismonde De Sismondi (1773-1842) à qui Marx avait emprunté le principe de la plus-value (Nouveaux principes d'économie politique, livres I à IV, Calmann-Lévy, 1971), prévoyait déjà les crises que le capitalisme connaîtrait, notamment durant sa phase planétaire actuelle. Des économistes marxistes contemporains comme Samir Amin et André Gunder Frank, ont inventé le concept de centre et de périphérie du capitalisme international. Il ne s'agit pas d'une notion géographique mais organique qui lie tous les pays du monde au centre du système capitaliste. Aujourd'hui, le centre représente le G8 et la périphérie tout le reste du monde. Ces deux économistes ont brillé en analysant la crise qui accable le monde. Pour eux, comme pour leur maître Marx, la crise qui sévit et frappe toute l'humanité est uniquement économique. Cela va de soi puisque la philosophie marxiste est comme l'avait définie Marx lui-même dans « Misère de la philosophie » (1847), un platonisme inversé. Le monde platonicien des archétypes où doit avoir lieu une rétribution selon les actions des hommes dans ce monde qui n'est qu'une image du vrai, n'est qu'une chimère pour Marx. Pour lui, le platonisme est destiné pour les pauvres comme le christianisme ou toute autre religion. La métaphysique de Marx existe mais elle est dans ce monde sensible, et l'homme n'a qu'à s'investir et s'imposer et bâtir son propre paradis sur terre. Pour cela, la crise pour Marx et ses disciples est uniquement économique car l'homme est uniquement matière seulement. Cette analyse est vraie mais en partie seulement. L'homme n'est pas uniquement matière. Il est aussi esprit. Cela a été démontré depuis le début de l'histoire. Donc la crise du monde aujourd'hui est spirituelle avant d'être économique. Qui dit spirituel dit psychologique. La psychologie est la science qui s'occupe de l'âme. Par conséquent, cette crise est une quête de sens et de direction. Le sens sous-entend l'existence. Autrement dit, la crise du monde est bien existentielle et ontologique en l'absence de repères universalistes. Il est facile même pour un écolier de constater la présence de l'universel partout dans le monde. La notion de mariage, à titre d'exemple, est la plus vieille des institutions et on la trouve chez tous les peuples en tout lieu et dans toute l'histoire de l'homme. L'aliénation ontologique est le fondement de toute aliénation, sociale, économique et politique. Cette dernière signe la prééminence de l'humanitarisme (par exemple à la Kouchner et à la Bernard-Henri Lévy) de telle sorte que chaque homme se définit comme but final, comme une fin en soi. Ce type d'homme en crise est cet être mécanique privé d'âme et de pensée saine, technicisé à outrance et routinisé profondément. C'est le dernier homme que décrit F. Nietzsche dans son « Zarathoustra, un crapaud froid, à peine meilleur qu'un puceron sautillant ». Sa volonté de domination l'a conduit à la croyance aveugle dans la technique, une sorte de religion avec métaphysique de la chute si bien que toute la nature n'échappe plus à son action destructrice. La solution à cette crise psychologique, morale, spirituelle et ontologique, préconisée par Marx et les marxistes, est tout aussi technique que la solution capitaliste (voir Kostas Axelos dans Marx, penseur de la technique, éditions de Minuit, Paris, 1961, 342 pages). Le règne de l'artificiel a vampirisé le monde de la nature et l'a empoisonné. La civilisation elle-même est devenue une machine mécanique qui a enténebré la vie des humains. L'homme machine moderniste par son matérialisme et son amour des plaisirs malsains, a forgé une philosophie du narcissisme humaniste. Ses plaisirs sont intellectualisés et sa manie productrice de génies subjectivistes. Cet homme en crise ne dit plus que l'humaniste, c'est la morale, mais que la morale, c'est « moi » fût-elle absence de toute morale. L'hédonisme de cet homme à la BHL a fait de la jouissance obscène une fin en soi. Ce qui finit fatalement dans le suicide, comme on le voit de nos jours dans les scènes d'hystérie collective en l'absence de dimension spirituelle. La culture, c'est l'absence de culture, et les défilés çà et là de tout genre, criminels, homosexuels, technoparades, drogués, bonimenteurs, et que sais-je encore ? L'hom-me moderniste matériel cherche à organiser des voya- ges extraterrestres pour des voyageurs nantis en raison d'une impulsion inconsciente et maladive. Ce dernier veut dépasser ses limites pour être Faust. La morale saine des anciens nous dit que quand l'homme dépasse ses milites, il y a orgueil. Aux USA, le pays où le dernier homme de Nietzsche est apparu, on a alloué il y a déjà plusieurs années, cinq milliards de dollars à la recherche technique pour découvrir le mystère de la mort et pour, comme l'a bien dit Gilbert Hottois, tuer la mort. Le mot mort est rendu tabou par l'homme technique de la modernité et la postmodernité. Cet homme veut tuer Dieu pour s'affirmer et rester humain. Au fait, il l'a remplacé par une infinité de dieux aussi tyranniques les uns que les autres. Le problème de l'homme de nos jours, est ce labyrinthe des images, ce vaste intermédiaire qui sème la confusion et l'entrave pour se réaliser sainement. La technique et la raison pure positiviste ont fini par séparer l'homme de sa vraie nature humaine et préparer le terrain pour le début de la révolte de la terre contre le ciel. La roue des cieux n'a pas bougé d'un iota depuis des milliards d'années alors que des milliards de milliards de révoltés ont trépassé. La science qui est censée délivrer l'homme de la mort ne trouvera jamais le mystère de cette éternité entrecoupée par l'instant fugitif de la vie terrestre. L'homme de la Renaissance ayant refusé cette réalité s'est lancé dans des entreprises insensées et moribondes pour s'acquérir une immortalité. Dans les pays développés, des produits à bon marché, des interventions chirurgicales et des recherches forcenées ont vu le jour pour arrêter le temps et trouver cette immortalité. L'homme a été et restera un être fini pour comprendre la réalité infinie. Il est une image de l'Absolu dans le relatif. Sa place ontologique restera à jamais la même. Le nombre de personnes qui consultent chez les astrologues, les marabouts et même les sorciers est stupéfiant. Les hommes politiques ont leurs astrologues pour leur prédire le futur et leurs carrières. Des chefs d'entreprise font appel à des astrologues pour bien « manager » quitte à licencier des salariés responsables de familles. Des présidents de pays en développement ont leurs marabouts et sorciers pour les aider à gouverner et à se maintenir même contre la volonté de leurs peuples. En Algérie, semble-t-il, les Djinns ont déclaré la guerre aux Algériens, et de surcroît, ils sont de plusieurs sortes, des blancs, des noirs, des bleus, de quoi susciter l'ouverture d'un institut universitaire en anthropologie des Djinns pour les connaître (c'est une pure invention des salafistes wahhabites en collaboration avec la CIA et le Mossad). Ce qui a poussé des milliers de personnes à se jeter dans les bras des charlatans. Quelque chose de permanant se retrouve chez tous les hommes en tout lieu et en tout temps : c'est leur humanité. Or, la difficulté existentielle de l'homme d'aujourd'hui est la pierre angulaire de toute la crise. Quand l'homme ne croit plus que son existence a un sens, tout devient crise. Cet homme, malheureusement, vit dans un monde de simulacres qu'il a lui-même inventé en coupant de sa nature céleste. Pour paraphraser le grand physicien contemporain Bernard D'Espagnad, l'idée de Dieu donne de la joie, aide à vivre, et un monde sans Dieu est un monde froid et mort. Au moment où cet homme mène une guerre critique envers vérité métaphysique, il ne permet pas la critique de sa critique la rendant comme une vérité immuable. La civilisation actuelle a réduit les besoins de l'homme à un bien-être animal en refusant ses besoins au-delà de l'existence terrestre. Sa production qui est la technoscience avec sa technostructure, met en danger l'homme lui-même qu'elle veut immortaliser et l'environnement dans lequel il vit. S'occuper uniquement des besoins physiques des hommes, c'est les réduire à l'esclavage. La lumière du ciel est une chance inouïe pour l'homme. Cette lumière est présente dans le moindre détail du Cosmos pour ceux qui aimeraient la voir. C'est la lumière du ciel projetée sur la Terre et tout l'Univers. On peut la saisir dans l'éclosion d'une rose au matin, dans le mouvement du gland qui passe de la puissance à l'acte pour donner un chêne, dans une naissance d'un être, dans l'alternance régulière du jour et de la nuit et dans beaucoup de phénomènes naturels. L'attitude qui fait des hommes et du monde une marchandise à vendre au plus-disant a réduit l'homme à sa plus simple expression pour être le dernier homme.

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