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La leçon des élections démocratiques en Tunisie pour les régimes du Maghreb
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 10 - 2011

Le 23 octobre 2011, les Tunisiens, pour la première fois de leur histoire, avec 111 partis politiques de différentes sensibilités - il y aura une décantation à l'avenir - ont élu librement une Assemblée constituante qui comprendra 217 sièges.
La durée d'existence de cette assemblée qui ne dépassera pas une année désignera un président de la République et un Premier ministre pour cette période transitoire. En 2012, des élections présidentielles et parlementaires seront organisées, selon la nouvelle Constitution. Ces élections, sous réserve qu'elles soient réussies dans la transparence, auront des conséquences géostratégiques sur tout l'espace de l'Afrique du Nord, d'une manière particulière, et sur les pays arabes, d'une manière générale, du moins les pays à fortes populations et pas à court terme sur les micro-Etats du Moyen-Orient avec des revenus en hydrocarbures trois fois supérieurs à ceux de l'Algérie pour une population moindre que la wilaya d'Alger. C'est dans ce contexte qu'il serait hasardeux pour les régimes du Maghreb de considérer leur population sous l'angle strictement de tubes digestifs, des louanges de certains organismes internationaux qui d'ailleurs reprennent souvent à la lettre des données statistiques préfabriquées des officiels déconnectés des réalités économiques et sociales. Le développement des espaces de liberté, la démocratisation des décisions conditionnent largement la lutte contre la corruption qui prend des proportions alarmantes au Maghreb avec une concentration du revenu national au profit d'une minorité rentière, des monopoles mafieux qui se substituent au monopole public du passé source de rentes, influant sur la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité. Au moment de ces importantes élections de la Tunisie, il me semble utile de donner un aperçu de la situation et des perspectives des économies maghrébines. 1- Situation du Maghreb Le Maghreb correspond à l'Afrique du Nord-Ouest, délimitée au nord par la Méditerranée et au sud par le Sahara. La superficie totale de l'UMA est de 5.8 millions km2 représentant 4,3 % de la superficie mondiale et dépassant de près de 80 % la superficie de l'Union européenne. Durant les cinquante dernières années, la population des pays de l'UMA a augmenté à un taux d'accroissement moyen de 3,2% par an, passant de moins de 30 millions en 1960 à 60 millions en 1989 et environ 90 millions en 2010, et les prévisions des Nations unies l'estiment à 150 millions d'habitants à l'horizon 2050, encore qu'au cours des deux dernières décennies, les femmes du Maghreb ont vu leur fécondité chuter considérablement. Cette baisse de la fécondité a surpris par sa rapidité nombre de spécialistes des problèmes de population. Si le poids démographique de l'UMA est en légère augmentation, son poids économique est en régression. L'UMA a perdu plus de la moitié de son poids économique dans le monde entre 1980 et 2010, ses exportations qui représentaient environ 2% des exportations mondiales en 1980, représentent moins de 0,50% en 2010. Et cela n'est pas propre au Maghreb puisque la part de l'Afrique dans le commerce international représentait 12% il y a 20 ans, étant passée à 8% dans les années 1990 et actuellement, elle atteint à peine 2%. Cette région est frappée actuellement par une récession économique avec un écart croissant, les pays de l'UMA ayant un revenu PNB par tête qui représente moins de 15 % de ceux de la CEE. Cette récession s'explique par différents facteurs dont le manque d'homogénéisation économique pour des raisons essentiellement politiques qui fait fuir les capitaux vers d'autres cieux plus propices à un moment où la concentration des échanges est dans le Nord, la Chine accaparant plus de 50% pour la zone Sud. Mais la raison essentielle est le retard pris dans les réformes microéconomiques et institutionnelles, bien que certains pays du Maghreb aient réussi la stabilisation du cadre macroéconomique. Cette situation s'explique également outre les données politiques, par l'extension de la sphère informelle résultant du poids de la bureaucratie centrale et locale et qu'au lieu que l'intégration soit dominée par des économies contractuelles ou organisées, nous assistons à une dynamique informelle caractérisée par une identité culturelle qui permet à des milliers de Maghrébins de contourner la myopie des bureaucraties nationales. 2-Un produit intérieur global loin des potentialités Le total du PIB du Maghreb en moyenne 2009/2010 est de moins de 400 milliards de dollars, montant dérisoire comparé à un petit pays comme la Corée du Sud dont le PIB a dépassé 1 100 milliards de dollars. Le PIB du Maghreb représente environ 80% du PIB de la Belgique dont la population ne dépasse pas 10 millions d'habitants ou le PIB du Japon de plus de 4 900 milliards de dollars pour une population un peu supérieure à celle du Maghreb de 127 millions d'habitants, sans compter le PIB des USA de 14 545 milliards de dollars ou celui de la Communauté économique européenne de 18 285 milliards de dollars. Quant à la destination, l'Algérie exporte sur le marché européen environ 62% et importe environ 60%, le Maroc exporte également 60% de ses échanges avec l'Europe, tandis qu'en Tunisie le taux atteint 78% et le Maroc et la Tunisie importent plus de 72% à partir de ce même marché. Cette relation commerciale de l'Europe avec le Maghreb, selon le réseau Anima, a été renforcée durant la crise d'octobre 2008 dans le retour des investisseurs européens dans la région. Après avoir été supplanté en 2006-2007 par les pays du Golfe qui investissaient surtout dans le tourisme, les banques et l'immobilier (la crise de Dubai en est un exemple), ces derniers sont en retrait en raison de la crise de liquidités (on estime à plusieurs centaines de milliards de dollars les pertes au niveau des places financières internationales), l'Europe a récupéré, entre 2009/2010 , sa position en devenant le premier investisseur au Maghreb, avec des engagements en croissance de 24 % en glissement annuel. Cependant le Maghreb suscite de plus en plus l'intérêt d'autres acteurs dont les Etats-Unis à travers l'initiative Eizenstat, sans oublier la Chine. (Suivra)

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