Les travaux de la 10e session du comité de suivi algéro-mauritanien ont débuté samedi à Alger sous la coprésidence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, et du ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Hamadi Ould Baba Ould Hamadi. Cette session, qui vient renforcer les relations entre l'Algérie et la Mauritanie, permettra de passer en revue le processus de coopération entre les deux pays, d'examiner les voies et moyens de le consolider sur tous les plans et de coordonner les positions sur les différentes questions régionales et internationales d'intérêt commun. Il sera procédé, lors de cette rencontre, à une évaluation globale de la coopération bilatérale à la lumière de l'application des décisions et des recommandations dans différents domaines vitaux, dont l'énergie, les travaux publics, l'enseignement, la formation, la pêche, le partenariat et l'investissement en vue de l'élargir à d'autres domaines. M. Messahel a indiqué, à cette occasion, que la tenue de cette session intervient dans une conjoncture particulière marquée par les développements importants que connaît la région, soulignant que cette situation «nous impose, plus que jamais, une synergie des efforts pour renforcer encore davantage notre coopération bilatérale afin de faire face à tous ces défis». Le ministre délégué a également fait part de la volonté des deux parties de «consolider leurs relations bilatérales pour répondre aux aspirations des deux peuples frères, conformément aux orientations des chefs d'Etat des deux pays, MM. Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Ould Abdelaziz». Dans ce sens, M. Messahel s'est félicité du «saut qualitatif» enregistré par la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines, citant notamment le secteur de l'énergie qui s'est renforcé grâce aux travaux d'exploration du pétrole effectués par la société algérienne Sonatrach en Mauritanie. La coopération bilatérale a enregistré, en outre, des «avancées importantes» dans des secteurs comme l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, la formation professionnelle et les travaux publics, alors que dans les secteurs de la pêche, des échanges commerciaux, du transport et de la santé, l'Algérie et la Mauritanie œuvrent à hisser leur coopération à un «meilleur niveau». Le ministre délégué a tenu à réaffirmer, à ce propos, la «détermination» de l'Algérie de mettre à profit les opportunités existant dans les deux pays pour aller vers «un partenariat économique à portée stratégique selon une nouvelle approche devant contribuer au renforcement de la coopération algéro-mauritanienne». Il a réitéré, d'autre part, l'attachement de l'Algérie à l'édification de l'Union du Maghreb arabe «dicté par nos relations de voisinage, notre destin commun et les exigences de notre action collective». Evoquant la situation dans la région du Sahel, le ministre délégué a plaidé pour «plus de coordination, de concertation et une conjugaison des efforts», en vue de faire face, «dans un cadre collectif», aux phénomènes du terrorisme, du crime organisé et du trafic de drogue. Il a souligné, d'autre part, la nécessité de traiter la question de la pauvreté et l'immigration clandestine, «un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur sur les frontières communes des pays de la région». M. Messahel a estimé, à cet égard, que la stratégie de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, adoptée par l'Algérie et la Mauritanie avec leurs partenaires de la région du Sahel et qui a recueilli l'adhésion de la communauté internationale, «a commencé à porter ses fruits, notamment à la faveur du succès enregistré par la conférence d'Alger, tenue les 7 et 8 septembre dernier autour du thème “partenariat, sécurité et développement”. Cette conférence a été “exemplaire” en matière de coopération et de partenariat entre les pays du Champ (Algérie, Mauritanie, Mali, Niger) et leurs partenaires extra-régionaux, a relevé M. Messahel, précisant que cette tendance «s'est confirmée» lors des consultations qu'il avait menées, la semaine écoulée, à Washington. «Cet effort devra se renforcer grâce à notre coopération régionale et nous aspirons à ce que la rencontre prévue à Bruxelles début décembre prochain puisse aboutir à des résultats positifs à même de consolider notre coordination et notre coopération», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre mauritanien a exprimé son souhait de voir cette 10e session constituer une «étape importante» dans le processus de coopération algéro-mauritanienne et donner une «forte impulsion» au partenariat entre les deux pays, ainsi qu'à l'édification du Maghreb arabe. Il a également fait part du souci de son pays de hisser le partenariat algéro-mauritanien dans tous les domaines au niveau des «relations excellentes» liant les deux pays.
