Un léger mieux sur nos terrains. La bonne conduite commence à s'installer. Celle de certains entraîneurs devrait, elle aussi, suivre ce week-end dans les deux rencontres proposées par nos deux chaînes télé pour lesquelles il est question de se démarquer des précédentes. Mais il faut, aussi, dire qu'elles étaient brouillées malheureusement par quelques joueurs qui refusaient d'abandonner un comportement qui porte atteinte à leur image et ce, en voulant se distinguer par leur réactions vilaines envers le maître du terrain ou ses adjoints et bien souvent envers les joueurs adverses. C'est regrettable. Nous avons vu un entraîneur quitter son banc de touche pour se diriger d'une manière incorrecte vers le juge de touche pour avoir sifflé une faute sur un de ses éléments. Il voulait très certainement se montrer plus intelligent, plus fort et plus sportif que les autres. Dans l'ensemble, il y avait du beau foot ce week-end. Côté arbitrage, ce fut également un plaisir de constater que nos arbitres ont été à la hauteur des derbys. Une couverture exemplaire, les joueurs aussi se sont laissés éclater au grand rythme de la rencontre sans être «embêtés» par des arrêts de jeu suite à des fautes souvent «futiles» que certains arbitres aiment bien siffler. Et c'est à ce moment là que le jeu est cassé, le rythme est brisé et la nervosité réveille les sens qui mettent le feu à la baraque. Ce week-end, disons bravo à nos arbitres qui ont contribué par leur juste comportement à calmer les esprits et donner du goût aux rencontres. Le sifflet au repos. «Nous voulons qu'il soit une fenêtre ouverte sur l'immense question de la communication sportive de demain : à condition de se comprendre un peu mieux, se tolérer davantage, se respecter et communiquer», me disait un ami, un amoureux de la balle ronde. Il enchaînera par la suite sur un phénomène qui déshonore nos stades, à savoir l'état de nos pelouses qui ne sont autres que des terres labourées. Un état des lieux qui bloque le développement du sport, qui enfonce un peu plus ce sport dans la boue de nos pelouses. La télévision, première fenêtre ouverte sur nos stades, joue plus que jamais un rôle central, elle nous invite à un triste voyage à travers les différents stades du pays pour mieux comprendre pourquoi n'avons-nous pas droit à de belles phases de jeu de la part des joueurs qui, eux, souffrent puisqu'ils labourent en temps de pluie notamment les pelouses. Ballons qui fusent, perte d'appui, tacles corrosifs et autres, les conséquences du synthétique sur les joueurs est importante. Ces critères, souligne un technicien, concernent aussi bien le terrassement, le drainage que les engrais ou encore l'imperméabilité ainsi que la densité du gazon. Et d'ajouter que la hauteur du gazon influe sur la vitesse du jeu : plus il est tondu ras, plus les mouvements des joueurs sont aisés. Ainsi, l'entraîneur peut adapter la vitesse du jeu selon la fatigue de son équipe par la hauteur du gazon. Les rebonds du ballon sont également plus élastiques sur une pelouse rase. «En revanche, plus la pelouse est courte, plus elle est fragile. Enfin, il faut également souligner que sur le terrain, ce sont 22 joueurs et 3 arbitres, soient 50 pieds massifs et un escadron de crampons qui battent la pelouse. Les mottes de terre arrachées par les tacles et le piétinement sont autant de critères à prendre en compte avant de poser une pelouse sur un terrain de football. Mieux vaut un gazon résistant pour assurer la victoire !» Alors, il faut espérer cette victoire, celle de travailler le gazon pour le bien des 22 joueurs, des supporters et des téléspectateurs.