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La presse dans tous ses états
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2011

Nacer Mehal a déclaré que l'Etat est garant de toutes les libertés, lors d'une interview. Mis à part les contenus de la nouvelle loi se souciant de l'éthique et de la déontologie, le ministre affirmait que le nouveau code a traité tous les problèmes et préoccupations de la corporation, notamment les aspects liés à la formation des journalistes. M. Mehal prévoit un budget de 400 millions de dinars qui seront débloqués dans le cadre de la loi de finances 2012. Même s'il y eut avec l'abrogation de loi 90/07 de notables réformes, nous pensons que des sujets importants comme les subventions que l'Etat doit accorder aux titres existants ou en instance d'agrément n'ont pas été traités à la mesure de l'importance qu'ils jouent pour refléter la société.
Le développement et la modernisation de la presse écrite dans un espace de pluralisme politique doivent bénéficier des mécanismes spéciaux pour qu'elle puisse remplir convenablement sa mission dans un contexte où le marché de la presse est de plus en plus difficile à gérer. Les 400 millions de dinars iront aux structures spécialisées et autres institutions compétentes en matière de formation, comme les grandes écoles de journalisme, sinon les instituts, et les universités. Connaissant le niveau de formation théorique très aléatoire, il apparaît évident que les stages pratiques feront l'essentiel de l'apprentissage du job de journaliste, alors que la majorité des salles de rédaction ne répondent guère aux normes au vu de leur exiguïté. Mal outillés, les journalistes n'ont accès à l'information, en dehors de celles distribuées par les agences de presse, que péniblement. Ils se heurtent même à la rétorsion des personnes sollicitées. Produire une bonne information diversifiée, de qualité et personnalisée quotidiennement exige des dépenses et le recrutement d'un personnel hautement spécialisé, ce qui suppose une masse salariale conséquente et des recettes appropriées pour proposer aux lecteurs un produit qui soit de qualité, pas seulement, puisqu'il faudra également veiller à le diffuser en quantité suffisante pour le mettre à la portée de larges pans de la population. Ce qui suppose un contrôle soutenu des différents réseaux de distribution. Connaissant le prix de cession d'un journal, les prix à l'impression, la marge revenant aux distributeurs et aux buralistes, on peut affirmer que l'éditeur à défaut de ne rien gagner, perd de l'argent si son produit devait ne vivre que des recettes des ventes. Aucun journal d'information générale ne vit des recettes provenant de la vente ; dans ces conditions surréalistes, tous devraient disparaître s'ils n'étaient soutenu par la publicité privée et étatique. Ce qui est inconcevable dans une société où l'information joue un rôle capital dans le développement économique et humain. L'entreprise de presse écrite est malheureusement en Algérie perçue par les officiels comme une chocolaterie ou une cimenterie ou n'importe quelle autre entreprise productrice de richesses, alors que sa fonction est de créer et de faire circuler des idées au sein d'un magma en perpétuel activité qu'est la société. La fonction principale d'une entreprise de presse est d'ordre culturel, donc immatériel, donc non pécuniaire pour être profitable à ses gérants, et ce qui est aberrant c'est que l'entreprise de presse est soumise à la même réglementation en matière de charges fiscales et parafiscales que le secteur industriel ou le secteur bancaire. Comme nous l'avons vu plus haut, les gains provenant des ventes sont insignifiants et la plupart des titres ne vivent que grâce à la publicité institutionnelle en raison du nombre élevé de quotidiens et d'hebdomadaires existants sur le marché national. Mis à part 4 à 5 titres tirant l'essentiel de leurs recettes de la publicité hors Anep, le reste du peloton se maintient en trichant sur la qualité des écrits ou sur des minima sur le tirage, quand des patrons n'oublient pas volontairement de déclarer leurs employés à la Sécurité sociale. Avec un marché de la publicité aussi congestionné qu'amorphe, accaparent moins d'une poignée de titres, la douloureuse question est celle de savoir s'il faut laisser sombrer la presse dans la médiocrité. Cette interrogation se pose avec acuité au regard des enjeux de la démocratisation de la vie politique et économique. Donc, il serait sage de revoir les réformes en considérant la spécificité de la profession pour que l'Etat prenne à sa charge une partie de la facture du tirage, tout en procédant à des allègements fiscaux, à la levée de la taxe douanière sur le papier journal, alors que c'est un produit à caractère culturel. Les frais de confection d'un journal sont si élevés qu'il est pratiquement impossible pour certains de se doter du fil APS, alors que la fonction de cette agence est avant tout de service public, pareillement pour les frais de téléphone et l'abonnement à Internet. Le supplice des surcoûts de production d'un journal restent tributaires des absences de réduction des tarifs de nombre de services indispensables et les impôts ne sont pas en reste, étant donné que l'entreprise de presse est soumise au payement de la TVA à la même proportion qu'une entreprise économique, alors qu'il devrait y avoir des dispositions d'allègement particulières. Si le gouvernement prenait en considération ne serait-ce que ces quelques suggestions, la corporation des éditeurs de presse recevrait un peu plus d'oxygène. Sans de conséquentes subventions et une politique spécifique comme cela se fait partout ailleurs dans le monde, notre presse gardera les pieds dans la glue avec l'impossibilité pour elle d'assurer son essor. Pas mal d'idées peuvent être retenues et pas mal d'argent pourrait être récupéré pour servir à bon escient au secteur, à commencer par les 90 milliards réservés au logement sécuritaire, qui ne sont reconduits tel que prévu annuellement parce que 4 journaux gavés de publicité auraient soulevé le risque de cautionner la médiocrité et de violer la sacro-sainte loi commerciale de la libre concurrence, subséquemment, l'objectif étant de créer un autre monopole sur le marché publicitaire et sur la diffusion de l'information. Le principe fondamental dans le paysage médiatique actuel est de garantir le pluralisme médiatique qui est le fondement pour toute société démocratique. Le monopole des idées et des projets politiques d'importation visant à l'orientation que d'un certain type d'information pourrait représenter un danger aux conséquences dévastatrices. C'est pourquoi, il faut que les choix de société soient faits maintenant avec les moyens nécessaires pour consolider la jeune démocratie algérienne.

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