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A qui profite un deuxième procès ?
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 01 - 2012

La réouverture du dossier Khalifa par la justice algérienne va-t-elle accélérer le processus du principal inculpé ? Une énigme vu la complexité et l'ampleur de l'affaire aussi bien en Algérie qu'à l'étranger.
Du moins, cette lecture demeure la seule explication plausible à tirer de la décision de réouverture du dossier par la Cour suprême. L'affaire Khalifa est loin d'être terminée. Les récents rebondissements que connaît le dossier la compliquent davantage. Que va apporter un procès de plus pour une personne dont les charges et les preuves retenues la désignent comme coupable ? Le pourvoi en cassation, notons-le, a été introduit à la fois par la défense et le ministère public. L'intérêt de ce dernier est palpable. Le ministère public veut renforcer les accusations qu'ils portent contre l'accusé principal et mettre la justice britannique devant le fait accompli afin d'accepter la demande de l'extradition formulée par les autorités algériennes depuis plusieurs années. Cependant, quel est l'intérêt de la défense pour entreprendre un pourvoi en cassation si le principal accusé, Abdelmoune Rafik Khalifa, ne veut pas être jugé en Algérie ? Face à cette fuite en avant, l'ex-milliardaire algérien préparerait déjà les arguments de défense pour son nouveau procès, prétendant que la présidence de la République l'a sollicité en 2002 «pour monter une opération de lobbying aux Etats-Unis», et ce, afin de permettre au président Bouteflika et les représentants de l'Etat de «disposer d'entrées directes dans les milieux de la politique et des affaires aux Etats-Unis», lit-on dans une enquête publié sur un journal électronique algérien. Cette source précise, en se basant sur une déclaration de Abdelmoune Rafik Khalifa, que c'est «le président Bouteflika en personne» qui lui a demandé de faire ce travail. Difficile à croire. C'est le moins qu'on puisse dire. Pourquoi la présidence de la République sollicite une personne qui ne dispose d'aucune qualification dans ce domaine pour entreprendre une telle besogne, alors qu'il existe des gens spécialement formés pour ce genre de négociation ? À cause de l'argent, assure l'ex-milliardaire du moment qui prétend que le groupe Khalifa a déboursé 3,2 millions de dollars pour financer cette opération. Une nouvelle question se pose : pourquoi la présidence de la République financerait cette opération avec l'argent qui provient des comptes du groupe Khalifa alors qu'elle disposerait de budgets conçus pour ce gendre d'affaires ? Même les preuves fournies par Abdelmoune Rafik Khalifa sont à discuter du moment où les copies publiées dans la presse ne paraissent pas authentiques. Abdelmoumène Rafik Khalifa, rappelons-le, avait été jugé en 2007 devant le tribunal criminel de Blida et condamné à la perpétuité par contumace. Au cours de ce procès, une centaine de personnes avaient comparu devant le tribunal. Les accusés avaient été jugés notamment pour les chefs d'inculpation «d'association de malfaiteurs, de vol qualifié, d'escroquerie, d'abus de confiance et de falsification de documents officiels». Parmi les autres chefs d'inculpation retenus contre Khalifa figure également les cas de détournements d'argent survenus au niveau des différentes agences d'El-Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, puis la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d'accusation, des détournements organisés. L'accusé, notons-le, s'est réfugié au Royaume-Uni en 2003 et fut arrêté le 27 mars 2007 sur le territoire britannique dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Ce dernier avait ouvert en fin 2003 une information judiciaire pour «abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité et blanchiment en bande organisée». La justice britannique avait accepté d'extrader Abdelmoumène Rafik Khalifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes, lors de la séance tenue le 25 juin 2009 au tribunal de Westminster à Londres. A l'issue de cette décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l'extradition de Khalifa «ne contrevenait pas à la Convention internationale des droits de l'homme». Dans un communiqué publié à l'issue de cette décision, le ministère de la Justice avait indiqué que la décision d'extradition «a été prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l'annonce de l'acceptation de la demande algérienne en la forme et à l'examen ensuite de l'objet de la demande, la vérification des pièces à conviction, en s'assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies et ce, au cours de nombreuses séances d'audition des témoins, d'experts et des plaidoiries des avocats». Sa remise aux autorités algériennes a fait l'objet en 2011 de recours devant la Cour suprême «High Court», qui est la plus haute juridiction en Grande-Bretagne et ses décisions sont définitives.

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