Alors que la liste nominative des 316 membres de la Commission nationale de supervision des élections législatives du 10 mai prochain – où siègeront des magistrats de la Cour suprême, du Conseil d'Etat et ceux des autres juridictions – a été arrêtée par un décret présidentiel, certains partis politiques se préparent et d'autres se concertent pour une participation ou un boycott. Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, a annoncé, hier à l'ouverture des travaux de la convention nationale du parti, que«la décision n'est pas encore arrêtée. Nous aurons à le faire bientôt», concernant la participation ou non du parti de Aït Ahmed, n'excluant pas le fait d'être dans une position «provocante et contraire au but recherché». Pour Laskri, cette décision «comporte, à l'évidence, un risque». «Quelle que soit l'option retenue, notre responsabilité est engagée. Nous ne pouvons ni éviter ni contourner et, à plus forte raison, effacer ce risque. J'insiste sur cela, c'est valable pour la participation comme pour le boycott.» Il émet le souhait que la décision finale de son parti «réponde à une éthique qui puisse déboucher sur l'action et sur une dynamique politique et sociale féconde». «Quelle que soit sa décision, le FFS ne renoncera jamais à ses engagements primordiaux et veillera à garder son autonomie de décision et d'action.» Pour le RCD, la question de participer ou non aux prochaines législatives a été tranchée hier, lors de la réunion de son conseil national, bien que l'idée d'un boycott était dans l'air depuis longtemps. La réunion d'hier n'a fait qu'entériner cette décision. Par ailleurs, le MSP de Soltani appelle le peuple à adopter une «attitude positive», vis-à vis-des prochaines élections à travers une participation «massive». Dans un communiqué, il souligne la nécessité de faire un bon choix de programme et de candidats, et de «barrer la route aux ennemis». Il s'agit, ajoute le MSP, de consacrer la démocratie dans le cadre de la supervision judiciaire et la surveillance populaire. De son côté, le porte-parole des membres fondateurs du Front du changement (en cours de constitution), Abdelmadjid Menasra, a exhorté, mercredi à Alger, le ministère à accélérer le processus d'octroi d'agréments aux partis en cours de constitution afin de leur permettre de préparer leur participation aux prochaines législatives, en soulignant, lors d'une conférence de presse, que «le retard» accusé dans la promulgation des lois électorale et sur les partis «est intentionnel et prémédité par les partis de l'alliance présidentielle pour empêcher les nouveaux partis de bien se préparer aux prochaines législatives». Il dénonce «l'exclusion» des nouveaux partis en cours de constitution de toute participation à la Commission nationale de surveillance des élections. Il précise également qu'un éventuel changement de gouvernement constituerait «le garant» de la transparence de ces élections.