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Le déclin des diplômes algériens
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 02 - 2012

De mémoire d'étudiant et d'enseignant, jamais conférence n'a été aussi instructive sur l'université que celle animée, samedi dernier, par le Dr Khebri Salah, l'actuel conseiller du président-directeur général de Sonatrach.
Ce cadre supérieur bardé de diplômes, qui a assumé une multitude de responsabilités tant dans le secteur des hydrocarbures que dans l'enseignement supérieur, a levé le voile sur les faiblesses qui caractérisent les universités algériennes. Il l'a fait avec l'intention de mieux cerner la problématique de «La relation université-entreprise, l'indispensable complémentarité», thème de la communication qu'il a développée à Annaba. La manifestation entrait dans le cadre du cycle de conférences organisées chaque samedi par l'Ecole préparatoire aux sciences économiques, commerciales et de gestion de Annaba. Présidée par le Pr Mahfoud Benosmane, cette institution montre, par cette démarche, sa volonté de hisser le niveau pédagogique de son enseignement à destination des étudiants. En affirmant dans son introduction de la communication que l'industrie pétrolière et gazière est confrontée à de nombreux défis dans ses efforts de développement des technologies et de recrutement de nouvelles compétences, le Dr Khebri a enclenché immédiatement une chaîne de réactions. Elles émanent toutes d'enseignants universitaires au long cours qui ont unanimement reconnu la médiocrité généralisée de l'enseignement et du déclin du niveau des diplômés algériens. C'est du reste ce qu'avait souligné le conseiller du PDG de Sonatrach lorsqu'il a affirmé au titre de préambule : «Pas une seule université sur les 90 implantées à travers le territoire national n'a réussi à s'inscrire dans les 500 premières universités du monde. Ce qui implique qu'à ce niveau, nous avons régressé avec pour conséquence le déclin de nos diplômés.» Il est allé plus loin en abordant la problématique sujet de sa communication qui est la relation université-entreprise pour une indispensable complémentarité. «… Il se trouve que les universitaires et les industriels vivent dans des mondes différents avec des objectifs éloignés. Alors que les premiers privilégient la recherche et le long terme, les seconds préfèrent des solutions éprouvées, un faible risque, de moindres coûts et le court terme. De ce fait, le fossé entre ces deux mondes ne fait que s'accentuer.» Le Dr Khebri a répertorié succinctement les erreurs qui seraient à l'origine de l'absence de toute complémentarité entre l'université et l'entreprise. Et c'est certainement parce qu'il n'a pas esquissé une quelconque solution que le conférencier s'est attiré une réaction en chaïne des enseignants sur la qualité de l'enseignement. «Le pire vécu depuis l'avènement de l'indépendance», «jamais l'université n'a atteint un tel degré de délabrement», «la médiocrité de l'enseignement supérieur est une réalité que l'on ne peut pas cacher», «la faiblesse du niveau dans le palier du secondaire est à l'origine du déclin», «arrêtons les notes gonflées des résultats du bac», « les bacheliers arrivent avec un très bas niveau», ont été entre autres les expressions enregistrées lors des débats où, en modérateur, le Pr Mahfoud Benosmane a eu fort à faire pour ramener les débats sur le thème de la conférence. Et lorsqu'un homme de loi et un opérateur économique, ce dernier anciennement enseignant universitaire, affirment qu'il est grand temps que les plus hautes autorités lancent une réflexion sur le niveau de l'enseignement supérieur dans notre pays, c'est que le mal est profond. Celui-ci serait pour beaucoup dans la problématique absence de complémentarité université-entreprise.Le conférencier, du reste, a estimé que «les industriels reprochent aux universitaires de s'éloigner des réalités de l'entreprise. Notamment pour ce qui est de la qualité des formations dispensées qu'ils ne trouvent pas opérationnelles. Aujourd'hui, la réalité est là. L'université ne peut se passer de l'entreprise qui lui assure le financement de certains programmes de recherche et surtout le recrutement de ses diplômés. De même, l'entreprise ne peut se passer également de l'université qui lui fournit jeunes talents et prend en charge, pour une partie, la recherche pour le développement de ses technologies indispensables pour sa pérennité». Ce type de conférence qui a attiré beaucoup d'étudiants mériterait tout de même un meilleur sort du côté des enseignants. Particulièrement ceux qui interviennent pour s'attarder dans de longs commentaires qui parfois frisent un deuxième thème de conférence. En tout état de cause, les étudiants sont sortis très satisfaits de la teneur de la communication de l'invité d'honneur qui les a véritablement impressionné tant par son intervention, ses réponses aux questionnements que par la longueur de sa carte de visite. Le cycle de conférences est appelé à se poursuivre jusqu'au 8 mars prochain. Ainsi, après Azzeddine Belkacem Nacer, directeur général de la planification au ministère de la prospective et des statistiques, Rebrab Isaad, le patron du groupe Cevital, le Dr Mouri Abderazak, ancien directeur de la bourse d'Alger, Derkaoui Boumedienne, PDG du groupe Saidal, le Pr Mebtoul Abderahmane, économiste, et, samedi, le Dr Khebri Salah, conseiller du PDG de Sonatrach et ancien président de l'IAP, les étudiants et leurs enseignants de l'Ecole préparatoire aux sciences économiques, commerciales et de gestion de Annaba se préparent à recevoir les 3 prochains samedi, Khelifati Hassen, PDG de Alliance Assurances, Bouaraba Bachir, universitaire, le Dr Arif Salah-Eddine, enseignant chercheur en gestion-finance chargé de mission avec les pays du Maghreb auprès de l'université d'Evry-Val-d'Essone, et le commandant Azzeddine de l'ALN.

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