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Que nous apprennent les résultats ?
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 05 - 2012

Aux élections législatives du 10 mai 2012, 64,76% de la population, soit environ les deux tiers - abstention et bulletins nuls - n'ont fait aucun choix, taux qui reflète une démobili-sation importante de la population, plus accentuée pour la jeunesse. Les résultats ne reflètent aucun changement et donnent la même composante politique que les élections passées. Sans verser dans la sinistrose ni dans l'autosatisfaction, il faut analyser avec lucidité et objectivité les résultats du scrutin des élections législatives du 10 mai 2012 objet de la présente contribution.
3- Les promesses de changement du Président de la République seront-elles tenues ? Les résultats laissent sceptiques tant les observateurs nationaux qu'internationaux. Comment la même composante partisane qui a été incapable pendant plus de 10 années de faire des réformes, étant mue par l'unique dépense monétaire grâce à la rente des hydrocarbures peut-elle les mener maintenant qu'elle a une majorité encore plus importante ? Nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle l'Algérie, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d'indépendance. Aussi, face au vieillissement des élites politiques issues de la guerre de libération nationale, à l'obsolescence du système politique et aux contraintes externes de plus en plus pesantes ayant abouti à l'absence dramatique d'une véritable stratégie nationale d'adaptation au phénomène total et inexorable que sont les mutations tant internes que mondiales, les promesses du président de la République dans son discours du 8 mai 2012 seront-elles tenues ? Et notamment par la fin de la légitimité révolutionnaire et donc que le pouvoir bienfaisant comme contrat politique implicite par les tenants du «socialisme de la mamelle» afin de légitimer l'échange d'une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politique - et qui efface tout esprit de citoyenneté active - , ce pouvoir cédera-t-il la place à un pouvoir où c'est la norme du droit et de la morale qui doit reprendre sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté ? Etant différées, douloureuses, d'où l'urgence d'une austérité partagée et d'une moralité sans faille de ceux qui auront à diriger la Cité, le pouvoir actuel engagera-t-il de véritables réformes structurelles non réalisées du fait de rapports de force contradictoires qui se neutralisent pour le partage de la rente des hydrocarbures. Le pouvoir engagera-t-il les véritables réformes du système politique, centre névralgique de la résistance au changement et à l'ouverture en choisissant clairement entre un régime parlementaire ou présidentiel ? Réalisera-t-il la réforme de la justice par l'application et l'adaptation du Droit, par la lutte contre la corruption qui se socialise, devenant un danger pour la sécurité nationale ? Les réformes du système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays misant sur le nombre au détriment de la qualité donnant un système socioéducatif naufragé ? Procédera-t-il aux réformes du secteur des hydrocarbures, source de rente et objet de toutes les convoitises, de l'agriculture par une nouvelle politique foncière et une nouvelle politique de gestion de l'eau ? Facteur de cohésion sociale, quelle sera la nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale ? Quelles réformes du système financier qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente, étant considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique de l'Etat algérien d'ouvrir ou non l'économie nationale à la libre entrepri-se ? Comment intégrer la sphère informelle contrôlant 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des segments des produits de première nécessité ? Et enfin quelle sera la place de l'Algérie dans la mondialisation, dont les impacts de l'Accord d'association avec l'Europe applicable depuis le 1er septembre 2005 et son éventuelle adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dans le Maghreb, pont entre l'Europe et l'Afrique, son espace social naturel ? En résumé, il s'agira d'éviter les replâtrages inutiles en différant les réformes de structures et de pren-dre en compte ce désir de changement des deux tiers de la population, d'éviter de brandir la peur et donc de combattre toute forme de xénophobie et d'intolérance. Selon la fameuse phrase de Voltaire : «Monsieur, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez le dire». Un renouveau de la gouvernance par plus de moralité dans la gestion de la Cité, un Etat de Droit ne pouvant y avoir d'Etat de droit si l'Etat n'est pas droit, c'est-à-dire immoral, s'impose pour des raisons de sécurité nationale. L'après-hydrocarbures est à ce prix avec cet épuisement inéluctable des réserves du pétrole dans 14/15 ans, du gaz conventionnel dans 20/25 ans. Du fait des importants bouleversements géostratégiques mondiaux qui s'annoncent entre 2015/2020, l'Algérie, qui traverse une phase cruciale de son histoire, a besoin qu'un regard critique et juste soit posé sur sa situation, sur ce qui a déjà été accompli et sur ce qu'il s'agit d'accomplir encore au profit exclusif d'une patrie qui a besoin de se retrouver et de réunir tous ses enfants autour d'une même ambition et d'une même espérance : un développement harmonieux conciliant efficacité économique et une profonde justice sociale. (Suite et fin)

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