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Une ville laissée-pour-compte
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 05 - 2012

Bordj Ménaïel, malgré son appellation de ville des Coquelicots, est plus connu par son surnom de «quinze et demi ».
Pourquoi et pour quelle raison ? Nous savons tous que cette localité fut à l'origine un caravansérail, le relais des cavaliers d'où son nom, le fort des cavaliers. Ce fut aussi la halte obligée des grands marcheurs. Pour d'autres, c'est le Bordj Ménaiel (le fort bleuté) à cause de sa peinture élaborée à partir de la nila par les Turcs, ces derniers avaient compris que ces riches plaines qui s'étendaient de Chender à Légata et de Cap-Djinet à Ouanougha, dont ils ont délogé les Iflissen l'ber, offraient une situation stratégique. Durant l'invasion française en 1830, les Français ont fait de Bordj Ménaïel un gros village colonial, un centre commercial d'importance régionale sur l'axe Alger- Tizi-Ouzou, ce fut une coquette bourgade où fellahs, artisans et commerçants s'adonnaient au troc et au négoce. Bordj Ménaiel était la porte d'entrée de la Grande-Kabylie, elle est distante de 35 km de la wilaya de Tizi-Ouzou, de 70, km de la wilaya d'Alger elle est considérée comme un point stratégique. La vocation agricole, la guerre de Libération nationale et ses zones interdite ont fait affluer une population hétérogène venue de chaque coin de l'Algérie, du sahel arabophone et des montagnes berbérophones. Pour ceux qui ne le savent pas, la ville de Bordj Ménaiel est la fin d'un immense territoire de la Grande-Kabylie et le début de la wilaya d'Alger, puisque Légata, Si-Mustapha, Zemmouri qui se trouvent à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau faisaient partie du Grand-Alger. Bordj Ménaiel fut longtemps la rivale de Tizi-Ouzou dont elle dépendait administrativement du temps des rares plaques minéralogiques frappées du «S», tandis que ceux de Légata portait le «AL». Les habitants de Bordj Ménaiel ont toujours été rebelles à toute sorte d'injustice et lorsque la ville de Bouira a été érigée au rang de wilaya, les Ménailis ont piqué une colère indescriptible. La déception des Ménailis fut énorme d'autant plus qu'une expression populacière cupide, fruit d'un esprit clubard et chauvin les traitaient de «quinze et demi». Bordj Ménaiel s'est sentie abandonnée par les Tizi-Ouzéens lorsque le président feu Houari Boumediène avait donné un budget éloquent pour la wilaya de Tizi-Ouzou. Il y avait une rivalité entre les Tizi Ouzéens et les Ménailis et cela à tous les niveaux, socio-économique, socio-sportif, socio-culturel. Le Printemps berbère avait accentué cette mésentente, d'autres considérations électorales valurent un nouveau découpage administratif où il était question que Bordj Ménaiel ou Dellys serait la nouvelle wilaya, malheureusement les décideurs ont préféré … un rocher noir ! A qui la faute ? Et pourquoi ce choix ? Personne ne pourra y répondre mais une chose est sûr, malgré le fait que Bordj Ménaiel soit passé au chiffre 35, elle demeure toujours aux yeux des Ménailis de souche quinze et demi tant que la ville n'est pas élevée au rang de wilaya.

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