Journée nationale de l'ANP: un lien sacré avec le peuple et une doctrine défensive ancrée    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Royaume de Suède auprès de l'Algérie    Le président de la République reçoit l'ambassadeur de la République arabe d'Egypte en Algérie    Palestine: plus de 3000 colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Boumerdès: coup d'envoi de la 13e édition de l'Université d'été des cadres du Front Polisario    Jeux Africains scolaires/8e journée: les athlètes algériens de quatre disciplines à Annaba pour d'autres sacres    L'économie de l'Algérie se porte L'économie de l'Algérie se porte biende l'Algérie se porte bien    Agression sioniste à Ghaza: les Parlements arabe et latino-américain appellent à une action internationale    Le bilan du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles de l'ONS    L'Europe piégée et ensevelie    « Coûteux, insuffisants et inefficaces »    Les entreprises sont invités à intégrer une politique de protection des données personnelles sur leurs sites web    Déjà sacrée championne, l'Algérie bat l'Egypte et termine invaincue    Une première place en or pour l'Algérie    Une ville clochardisée    3.761 interventions à travers le territoire national    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha honore les Cadets de la nation lauréats du Baccalauréat et du BEM    L'élégance d'un artiste inoubliable    La célèbre statue féminine de Sétif au statut toujours contesté    Le ministère de la Culture organise un atelier international de formation sur le patrimoine mondial en collaboration avec l'AWHF    Commerce: intensification des opérations de contrôle des produits alimentaires à travers le pays    Jeux scolaires Africains: coup d'envoi à Sétif de la compétition de taekwondo avec la participation de 12 pays    L'Algérie brille lors de la Compétition internationale de mathématiques pour les étudiants universitaires en Bulgarie    Tipasa: cérémonie en l'honneur des pensionnaires des établissements pénitentiaires lauréats du baccalauréat et du BEM    La mise en œuvre du renforcement des lignes aériennes intérieures entamée dans les prochains jours    Boughali félicite la sélection nationale de basket pour son sacre au Championnat arabe des nations    La Finlande prête à reconnaître l'Etat de Palestine    Ministère de l'Education nationale: le dépôt des dossiers d'authentification des documents scolaires se fera désormais à l'annexe du ministère à Kouba    L'Algérie bat le Bahreïn (70-69) et remporte le trophée    La délégation parlementaire algérienne tient une rencontre de travail avec la délégation autrichienne    Après la France, le Royaume-Uni reconnaîtra l'Etat de Palestine    Seize porteurs de projets innovants dans les industries culturelles et créatives retenus    Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"    Initiative Art 2 : 16 porteurs de projets innovants dans le domaine des industries culturelles et créatives retenus    Renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine    Le héros national, le Brigadier de Police Mellouk Faouzi s'en est allé    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La chorégraphie, un appel à la liberté
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 07 - 2012

Le Front de libération nationale (FLN) a chargé, en 1958, la première compagnie théâtrale d'artistes algériens, à partir du pays voisin, la Tunisie, de présenter la cause nationale à l'opinion internationale, selon Fatma-Zohra Agabi, du Ballet national algérien.
La mission des membres de cette compagnie artistique était de véhiculer et de transmettre, à travers le monde, le message de la liberté et la souveraineté de l'Algérie, alors en guerre contre l'occupant pour le recouvrement de l'indépendance nationale, a-t-elle dit. Elle s'exprimait lors d'un colloque sur le thème «Quand les danses du patrimoine célèbrent la liberté», organisé à Tizi Ouzou, en marge de la 7e édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique qui se tient du 4 au 10 juillet 2012. Créée en 1947 à l'Opéra d'Alger par Mustapha Kateb et Mahieddine Bachtarzi, cette compagnie théâtrale d'artistes nationaux, s'est surtout distinguée par deux chorégraphies intitulées «Vers la lumière» et «Danses populaires», primée à la première représentation, à Tunis (Tunisie), en 1951, au Festival des arts populaires, a rappelé l'intervenante. «A travers ces chorégraphies, les artistes dénonçaient, par le geste, le mouvement et le pas chorégraphique traditionnel, l'impérialisme en criant liberté de la patrie», a-t-elle indiqué. «Les chorégraphies exécutées par cette compagnie artistique algérienne ont grandement contribué à porter hors des frontières (internationaliser) la cause nationale. Les artistes se faisaient le porte-voix de la Révolution à l'extérieur», a estimé Mme Agabi dans une communication intitulée «Message de la liberté dans la danse». Durant les années du colonialisme, la population, hommes et femmes, a combattu, à sang et à chair, ce qu'elle a qualifié de «gangrène malicieuse impériale», déterminée (population, ndlr) à «irradier le mal» sanglant de ses racines, croyant (l'occupant, ndlr) avoir enraciné les préjugés et les difficultés de la différence pour pouvoir régner à jamais dans le berceau. Où, la graine stérile ne verra jamais l'aube des seigneurs turbans, en blanc, couleurs folkloriques, diversités, colombes voilées à trois couleurs pivotantes, battant des ailes, douceur, et la liberté d'un peuple déterminé à jamais à recouvrer sa souveraineté, donc sa liberté. Abordant les danses traditionnelles nationales, l'intervenante a indiqué que celles-ci «sont riches d'expressions, nuancées, a-t-elle précisé, d'une étonnante diversité de genres et de rythmes». Citant les danseuses citadines chargées d'or et de bijoux, les Touaregs voilés de leur litham, les femmes kabyles aux robes bariolées, les danseuses de Tindouf aux mains vivantes drapées de voiles bleus, évoluant aux rythmes des battements des mains. Ou encore, les rythmes, plus frénétiques encore du Hoggar ou du Touat en gandouras blanches terminant leur danse par une salve de fusils, les Targuis armés d'épées mimant les combats au son des bendirs et les baroudeurs de la ville d'El Oued. Mme Agabi a défini la danse comme étant un art qui a accompagné l'évolution de l'homme depuis longtemps. D'autant plus, a-t-elle poursuivi, que cet art a constitué un des moyens d'expression corporelle que l'homme a utilisé pour faire passer un message donné à son entourage. Malgré les difficultés et les visions négatives qui entourent cet art, résultant des idées reçues des traditions populaires, a encore ajouté Mme Agabi, la pratique de cet art est toujours permise et interdite, selon le patrimoine culturel acquis de génération en génération. «Certains considèrent la danse comme un aspect essentiel reflétant la civilisation d'un peuple conservateur et qui doit être interprété suivant les règles et les principes traditionnels, d'autres, par contre, des sociétés évoluées qui y appliquent des principes différents, y voient un des points noirs». Pour sa part, Maître Adepo Yapo, compositeur et musicologue ivoirien, a soutenu que la danse, geste à la fois volontaire et involontaire, dès lors qu'elle jaillit spontanément d'un individu, ne peut qu'«être l'expression d'une liberté» manifestée dans sa totalité. «Quand les danses du patrimoine célèbrent la liberté des peuples, nos nations, en formation, devraient se réjouir de la vitalité de ces populations au travers desquelles transpire une culture partagée et sur laquelle devraient se fonder toutes les stratégies de développement durable où l'homme est au centre», a-t-il relevé dans sa communication intitulée «Danser libre pour célébrer la liberté». L'intervenant a estimé que les hommes et les femmes, disposés de part et d'autre, aux extrémités ou au centre d'un espace scénique circulaire, rectangulaire ou carré, dansent leurs joies, leurs peines pour «créer une catharsis que les bons sentiments partagés au cours d'une expression chorégraphique exécutée collectivement pour mettre en commun ce sentiment de liberté partagé que procure cet art, la danse». Pour M. Yapo, la danse folklorique dans les pays africains, au-delà de sa dimension esthétique, constitue «un mode d'expression corporelle reflétant la beauté intérieure (invisible)». Pour exprimer leurs sentiments mais aussi leur manière de vivre au quotidien, les Africains s'adonnent à la danse et à la musique, considérées comme étant un moyen de communication, a-t-il dit. Chaque peuple de la planète, a-t-il dit, danse pour exprimer des motifs qui lui sont propres, et de façon différente, révélatrice de leur mode de vie. Le mouvement, le geste et la beauté du corps sont considérés comme un outil et un moyen d'expression socioculturelle, revêtant une forte charge symbolique, exprimant le rapport de l'homme à la terre, à Dieu, à la communauté des vivants et à celle des morts. «Aucun geste n'est gratuit mais symbolise toujours quelque chose et véhiculant un message».

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.