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«Il fallait trouver un partenaire qui accepte d'investir en Algérie»
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 07 - 2012

Dans une interview accordée à Algérie presse service, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance nationale, Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a fait l'évaluation de la politique adoptée par l'Algérie dans le secteur de l'industrie depuis les années 70.
Selon lui, l'industrie a connu trois phases essentielles, traduisant des évolutions structurelles qui sont : la phase de construction et de développement, celle de la récession et celle de la stabilisation et relance. «La période de développement industriel de 1966-1986 coïncide avec les différents plans de développement (pré-plan 1967-1969, le premier plan quadriennal 1970-1973, le second quadriennal 1974-1977 et le plan quinquennal 1980-1984), et a connu deux chocs pétroliers en 1973 et 1986», a expliqué le ministre, en soulignant qu'une bonne partie de ce qui reste actuellement, comme potentiel industriel, a été réalisé durant cette première période de développement et a permis en effet d'atténuer les effets de crise durant les deux phases suivantes. «Notre pays avait une politique industrielle qui répondait à des objectifs précis, notamment en matière d'indépendance, d'emploi, de satisfaction des besoins du marché local», a-t-il précisé, en ajoutant que «toute évaluation d'une politique industrielle ne peut se faire que par rapport à ses objectifs et en prenant en compte le contexte dans lequel elle fut menée, particulièrement en matière de ressources humaines et de maîtrise technologique». Il a ajouté encore «qu'en dépit des insuffisances constatées durant cette première phase de développement, l'industrie nationale bénéficiait dès le début des années quatre-vingts d'un environnement économique où les effets de taille et de maîtrise technologique étaient en voie d'être surmontés». Interrogé sur le bilan tiré des différentes phases, après la restructuration des années 80, puis la privatisation des années 90, le ministre a dressé un tableau pas très reluisant, puisque, selon lui, le processus de restructuration qui a été suivi par un assainissement financier a enregistré une régression dans les investissements. Suivie par la phase de récession, cette dernière a donné lieu à la création des sociétés par actions. «Le désengagement de l'Etat de la gestion des EPE, entamée en 1988, s'est poursuivi par la promulgation en 1995 des ordonnances relatives à la gestion des capitaux marchands de l'Etat et celle relative à la privatisation des EPE», a-t-il expliqué. Concernant l'ouverture de l'économie nationale et l'adhésion à la zone de libre échange avec l'Union européenne, le ministre a estimé que l'entreprise devrait être mise en mesure d'affronter la concurrence et être compétitive. Il a révélé que les résultats obtenus du fait des mesures d'assainissement financier et institutionnel avaient été une indication claire que lorsque l'environnement d'affaires s'améliore, le secteur industriel montre ses capacités intrinsèques à se développer. «Dans un monde en perpétuelle évolution, l'adaptation du secteur industriel aux différentes mutations économiques et technologiques dans le cadre d'une économie de marché est effectivement difficile. Toutefois, notre département ministériel dispose d'axes directeurs de développement du secteur industriel à travers ses différents programmes mis en œuvre», a-t-il avoué. Investissements Questionné sur le fait que l'Algérie reste toujours le principal investisseur dans presque toutes les branches de l'industrie, alors que la tendance est à l'encouragement de l'investissement privé, Benmeradi a souligné que le secteur privé demeure un investisseur potentiel et contribue fortement à la création de la richesse et de l'emploi, puisqu'il représente à lui seul 57% du montant global des investissement. «A la faveur des dispositifs d'aide et de facilitation de l'investissement, notre pays a pu drainer des IDE ayant mobilisé des montants importants», a-t-il avancé en ajoutant qu'«il reste à la charge des investisseurs étrangers de faire confiance et venir s'installer dans notre pays qui présente des opportunités d'investissements inégalées notamment dans le secteur de l'industrie». A une question sur l'incapacité du secteur de l'industrie à améliorer sa relance, le ministre a souligné que le secteur industriel a subi de profondes restructurations, particulièrement à partir de la chute des prix du pétrole dans les années 1980. Ces restructurations successives ont altéré le processus d'industrialisation dans son ensemble, malgré la réhabilitation dans le même temps du secteur privé national. «Le développement d'un tel secteur ne peut se faire seul. En effet, certains facteurs environnementaux ont des répercussions sur le développement du secteur», a-t-il ajouté. Interrogé sur le confinement du secteur industriel privé dans les filières de moindre importance, comme l'artisanat, l'agroalimentaire et PME, le ministre a attribué cela aux spécificités intrinsèques de ces filières qui sont généralement des filières très profitables, pas très capitalistiques, à faible niveau technologique et à faible niveau de main d'œuvre, où l'investissement dans de telles filières ne requiert pas de ressources financières importantes ainsi qu'au caractère familial des entreprises privées du fait que le choix de la filière se fait avec une grande prudence en prenant le minimum de risques. «Je pense que ces deux éléments ont produit une situation où l'on constate une concentration d'opérateurs privés dans des filières au détriment d'autres. Cela est valable aussi dans le secteur des services, où, par exemple, on constate la concentration des investissements privés dans le transport», a-t-il estimé. Sur la question de savoir la cause du retard enregistré en matière de savoir-faire industriel et de transfert de technologie, le ministre a expliqué qu'à l'instar de tous les pays en voie de développement, l'Algérie accuse un retard du fait de sa forte dépendance vis-à-vis des pays étrangers dans ce domaine. Ajoutant à cela, l'acquisition de la technologie qui requiert un investissement dont les coûts, selon lui, sont exorbitants ainsi que le phénomène de fuite des cerveaux dont l'Algérie a beaucoup souffert depuis plusieurs années. Industrie automobile A la question de savoir pourquoi l'Algérie n'a toujours pas sa propre usine de construction de voitures, alors qu'elle a entamé dès 1970 ce processus, le responsable du secteur citera plusieurs causes, dont les conditions de développement d'un réseau de sous-traitants locaux suffisants et répondant aux standards internationaux qui ne sont pas réunies, alors que tous les constructeurs automobiles exigent cette condition, la demande du marché étant très faible et il fallait trouver un partenaire qui accepte d'investir en Algérie avec des partenaires nationaux pour produire une gamme de produits de standard international et sous le label du partenaire. «Les discussions menées depuis 15 mois avec Renault ont permis de dégager un premier accord en mai 2012. La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (avec la règle 51-49%) est prévue pour être concrétisée au plus tard en octobre de l'année en cours. La fin de l'année 2012 constituera, nous l'espérons, la date de démarrage effectif du développement de l'industrie automobile en Algérie. Pour ce qui est des perspectives pour l'industrie algérienne à moyen et long termes, le ministre dira : «Dans la phase actuelle que traverse l'économie nationale, le développement industriel peut devenir un moteur de croissance indéniable, eu égard au potentiel existant.» Et d'ajouter : «Notre pays cumule une expérience industrielle de plusieurs décennies qui lui confère un avantage comparatif inégalé par rapport aux pays à structure économique similaire. Le secteur industriel demeure le moyen le plus puissant pour réussir notre intégration dans l'économie mondiale et faire de l'Algérie un pays émergent et une puissance régionale.» Pour ce faire, le ministre a préconisé de «mettre à niveau nos entreprises, d'améliorer leur compétitivité industrielle et de bâtir une industrie innovante, pourvoyeuse de valeur ajoutée, créatrice de richesse et d'emploi, et garante d'une économie compétitive peu dépendante des hydrocarbures».

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