Le directeur général des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala, a indiqué, hier à Alger, en marge d'une journée d'information sur le nouveau schéma de démantèlement tarifaire pour les produits industriels et la révision des cessions tarifaires agricoles avec l'Union européenne (UE) en vue d'en créer une zone de libre-échange, que le report du démantèlement à l'horizon 2020 au lieu de 2017 n'est qu'une période transitoire qui donne du temps aux entreprises nationales pour se mettre à niveau. Il a, par l'occasion, souligné que le tarif douanier ne pourra plus continuer à servir comme instrument de protection pour l'économie nationale et a appelé, à cet effet, les entreprises algériennes à s'habituer à cette nouvelle situation sans s'attendre à l'aide de l'Etat à travers ses diverses interventions. Pour faire face à ce bouleversement économique, il a encouragé les entreprises nationales à présenter des produits de qualité respectant les normes internationales d'une façon à pouvoir concurrencer les produits européens qui, désormais, atterriront facilement sur le marché national. Selon lui, l'ouverture sur la mondialisation ne pourra guerre être évitée. «Nous ne pouvons plus reculer indéfiniment l'échéance de démantèlement tarifaire», a-t-il dit. Et d'ajouter : «Cette fois, nous avons pu le faire grâce à l'opiniâtreté des négociations avec des chiffres à l'appui fournis par les Douanes pour dire que l'accord, tel qu'il été signé, profite beaucoup plus aux sociétés exportatrices de l'Union européenne qu'à l'Algérie.» Il a noté que le répit de trois ans permettra à l'Algérie de continuer à prélever des taxes et des droits de douane sur un certains nombre de marchandises et de produits qui seront démantelés au plus vite et donner une possibilité aux entreprises algériennes de se mettre davantage à niveau des entreprises internationales.
