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Un film sur la mémoire nationale
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 10 - 2012

Le réalisateur algérien Rachid Benhadj a présenté, jeudi dernier, en avant première, à la presse nationale, son long métrage intitulé : Parfums d'Alger.
D'une durée de 108 minutes, Parfums d'Alger est un film sur la mémoire nationale. La trame de l'histoire raconte un drame familial dans les années 1990. L'incipit du film s'ouvre sur de belles images du jardin d'Essai d'Alger. Une petite fille, Karima et un petit garçon Mourad se plaisent à courir dans tous les sens. Ces enfants au regard naïf et heureux à la fois, ne se doutent pas un instant qu'ils vivront des moments durs à leur adolescences et durant leurs vies d'adultes. La vie de cette famille, d'apparence riche, bascule le jour où le père (Sid Ahmed Agoumi) viole Samia (Rym Takouchet) dans le hammam. Samia n'est autre que la fille de son meilleur ami qui, avant de mourir, lui demande de protéger sa fille. Pour sauver l'honneur, Mourad (Adel Djafri) se marie avec Samia. Karima est une jeune fille rebelle qui aime par-dessus tout la photographie. On la voit partout armée de son téléobjectif. Devant l'insoutenable drame qui pèse sur sa famille, Karima part vivre en France. Elle veut à tout prix oublier sa famille, son pays et sa langue. Elle devient le cliché parfait de l'Européenne émancipée. Son talent de photographe est tel qu'elle réussit à asseoir une réputation aussi bien en France que dans d'autres pays étrangers. Vingt ans après son départ d'Algérie, sa mère (Chafia Boudrâa) lui téléphone pour lui demander de rentrer au plus vite au pays. Un autre drame semble avoir touché sa famille. Après moult hésitations, Karima, interprétée magistralement par la comédienne italienne Monica Gueritore, décide d'aller à la rencontre des siens sous l'œil inquiet de son compagnon Serge. Karima retrouve un pays embrasé. Un pays vivant avec le terrorisme. La maison ne semble pas avoir changé comparativement aux membres de sa famille. Elle apprend de la bouche de Samia et de sa mère que son frère Mourad est incarcéré dans une prison du Sud et que son père, le «gourou» est dans un coma profond. Samia est enceinte de son quatrième enfant. Karima ira à la quête de son frère complice de son enfance. Après un terrible périple où elle brave la peur, elle réussit à s'entretenir avec son frère et lui procurer un document relatif à la réconciliation nationale. Ce frère, grand émir ayant à son actif une multitude de crimes, refuse de signer ce document en traitant sa sœur de «roumia». Piégé, Mourad signera le document en question au grand regret de Karima. Cette dernière arrive grâce à l'un de ses oncles paternels à se procurer des photos montrant son frère au maquis. Le film a été quelque peu entache de scènes lourdes, à l'image de certaines marches féminines ayant eu lieu à l'orée des années 1990. Le réalisateur s'est appuyé sur des images d'archives pour finaliser ce film. Un film qui se veut avant tout comme l'a si bien souligné le réalisateur Rachid Belhadj, un devoir de mémoire. «J'avais envie de raconter la décennie noire que nous avons vécue. Ce film est un regard sur notre mémoire. C'est un film important à mes yeux. D'autres pays arabes vivent, actuellement, des situations parallèles par rapport à ce qu'a vécues l'Algérie. J'ai l'impression qu'on a la mémoire courte. On ne s'en inspire pas. Les pays qui vivent leur révolution devraient s'imprégner de notre vécu», dira-t-il. Et d'ajouter : «je livre ma vision de la situation de l'Algérie en 1998 que je lie à un conflit de génération et à un manque de liberté d'expression qui ont conduit à la violence», conclue-t-il. «Parfum d'Alger» reste un film de haute facture avec cette mention plus qu'honorante des images filmées par le photographe italien Vittorrio Storaro. Des images parlantes qui se donnent à voir sous la forme d'un flash back entre le passé et le présent. Il est à noter que «Parfum d'Alger» est co-produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) et Net Diffusion. Ce long métrage est le sixième signé par Rachi Belhadj. La sortie en salle est prévue dans quelques mois, selon un responsable de l'AARC. Il est important de souligner que «Parfums d'Alger» représentera également l'Algérie au Festival d'Abu Dhabi (Emirats Arabes), prévu du 11 au 20 octobre, aux côtés de «Harraga blues» de Moussa Haddad.

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