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Des efforts considérables et des défis complexes
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 11 - 2012

L'Algérie a déployé durant ses cinquante ans d'indépendance des efforts louables pour la préservation de ses richesses forestières, menacées par les incendies, les exploitations abusives et le phénomène de la désertification dont l'ampleur s'accroît à un rythme inquiétant.
Au lendemain même de son indépendance, l'Algérie s'est trouvée confrontée à une situation de dégradation écologique très avancée, caractérisée par une régression très significative du couvert végétal, entraînant une intensification des phénomènes d'érosion dans les zones montagneuses et l'apparition de paysages désertifiés dans la steppe. En réalité, la politique coloniale suivie pendant près d'un siècle et demi, a soumis les richesses grandes forestières et alfatières de l'Algérie à des concessions d'exploitation non contrôlées. Durant la guerre de l'indépendance, ces ressources ont subi des destructions massives, une dégradation des nappes alfatières et une destruction de l'organisation sociale et économique. Refoulés vers les régions montagneuses, les paysans ont alors accentué la déforestation. Dès 1968, quatre projets de reboisement déployés Dès 1968, quatre projets de reboisement déployés en amont des forêts naturelles de pin d'Alep, dans les monts des Ouled-Naïl (Djelfa), ont été élaborés pour répondre à ces préoccupations d'origine écologique. Le premier périmètre reboisé fut celui de Moudjbara. Par ailleurs, une unité du Service national de l'ANP fut créée pour réaliser ces projets. C'est ainsi que l'idée du barrage vert est née pour se concrétiser sur le terrain à partir du 1971 en vue de stopper le phénomène de désertification. Les plantations, tous types confondues, réalisées dans le cadre de ce projet, ont totalisé plus de 300 000 hectares, un bilan renforcé avec la dynamisation du rythme des réalisations du Plan national de reboisement (P ortir la réalisation de 1194 108 hectares, selon les chiffes de la direction générale des forêts (DGF). Ces résultats ont été soutenus par la plantation de 610 000 ha réalisés dans le cadre du PNR, ce qui amène le bilan de reboisement en Algérie depuis son indépendance jusqu'en 2012 à 1 804 108 hectares. PNR : un objectif global de 1 245 900 ha reboisés à l'horizon 2020 Lancé en 2000, le PNR vise, à l'horizon 2020, un objectif global de 1 245 900 ha reboisés. Les efforts de reboisement sont ainsi estimés en moyenne de 50 000 ha/an, et devraient atteindre le seuil de 70 000 ha durant les prochaines années, a précisé à l'APS, le DG des forêts, Mohamed Seghir Noual. L'objectif phare du PNR vise à faire passer le taux de boisement de 11 à 13%, dans un pays où les caractéristiques de son milieu naturel sont diversifiées entre un immense milieu désertique, une vaste zone steppique, des massifs montagneux boisés et un milieu constitué de plaines et de collines et une zone marine à climat méditerranéen. Les forêts et maquis couvrent globalement 4,7 millions d'ha. Trois contraintes majeures caractérisent le milieu algérien : des précipitations irrégulières, des sols fragiles et un grand écart de température entre les saisons chaudes et froides. Les ressources naturelles sont ainsi limitées, du fait de conditions climatiques et de leur distribution inégale à travers le territoire. «L'augmentation du taux de boisement est une action de longue haleine qui nécessite des efforts considérables et continus en matière de reboisement», estime le directeur. Par ailleurs, près de 32 millions d'hectares forment la steppe et le présaharien, alors que 12 millions d'hectares en zones montagneuses sont menacés d'érosion hydrique, selon les chiffres de la DGF. Actualisation de la carte nationale de sensibilité à la désertification Pour mieux cerner l'évolution du phénomène de la dégradation des terres, une opération portant sur l'actualisation de la carte nationale de sensibilité à la désertification, touchant 12 wilayas steppiques, a été engagée. Sur les 27 millions d'hectares étudiés, 45,3% de cette surface sont sensibles à la désertification, 16% très sensibles, et 2% déjà désertifiés, selon la DGF. Par ailleurs, le patrimoine forestier est confronté à un autre défi aussi crucial que la désertification. Il s'agit des feux de forêt qui ravagent, chaque année, des dizaines de milliers d'hectares. Depuis l'indépendance, les incendies ont détruit à fin 2011 quelque 1,616 million d'hectares, selon la DGF. Les années 1982 et 1994 ont enregistré le plus lourd bilan avec successivement 221 367 et 271 597 hectares ravagés. Même si les conditions météorologiques, notamment la canicule, constituent un facteur principal favorisant les feux de forêt, le facteur humain reste responsable à hauteur de 95% de ces feux, selon le DGF. «L'homme demeure le premier responsable de ces incendies, même si cela n'est pas intentionnel dans la majorité des cas. A chaque incendie, la DGF porte plainte contre x et les services de gendarmerie engagent des enquêtes approfondies pour déterminer les responsabilités», a-t-il ajouté. De 1962 à 2011, la superficie touchée par les feux de forêt (1,616 million ha) représente quasiment la totalité de la superficie concernée par les opérations de reboisement durant les 50 années d'indépendance avec 1,804 millions d'hectares. En prenant en compte la superficie touchée par le phénomène de désertification, sachant que la classe désertifiée a progressé entre 1996 à 2009 de 1%, avec une augmentation de la classe sensible à ce phénomène de 4%, une seule conclusion peut être tirée : l'Algérie accuse un déficit en matière de sauvegarde et de reconstitution du patrimoine forestier, en dépit des efforts fournis. «Le constat impose davantage d'efforts en matière de reconstitution pour pouvoir stabiliser la tendance induite par le phénomène des changements climatiques qui demeure la cause fondamentale favorisant et exacerbant toutes les formes de dégradation», a souligné M. Noual. Ainsi, l'Algérie devrait accélérer ses efforts et son rythme de reboisement afin de sauvegarder son patrimoine forestier, un enjeu majeur pour confronter les effets négatifs du changement climatique.

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