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La troisième guerre mondiale pour bientôt ?

On comprendra dès lors que la France ait joué un rôle actif dans la crise du canal de Suez qui survient en 1956, lorsque l'Egypte de Gamal Abdel Nasser décide de nationaliser le canal. Wikipédia résume succinctement les faits de la façon suivante : «La crise du canal de Suez, aussi connue sous le nom de guerre de Suez, campagne de Suez ou opération Kadesh, est une guerre qui éclata en 1956 en territoire égyptien.
Le conflit éclata entre l'Egypte et une alliance secrète, le protocole de Sèvres, formée par l'Etat d'Israël, la France et le Royaume-Uni, suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Egypte. Cette alliance entre deux Etats européens et Israël répondait à des intérêts communs : les nations européennes avaient des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez, et Israël avait besoin de l'ouverture du canal pour assurer son transport maritime (ce dernier justifiait toutefois son intervention militaire contre l'Egypte comme étant une réponse aux attaques fedayins qu'il subissait de plus en plus régulièrement sur son territoire). De plus cette crise est considérée comme particulièrement importante car elle survient pendant la période de guerre froide. Plus que les intérêts des pays européens, elle symbolise aussi une union encore contestée de l'Union soviétique et des Etats-Unis (deux blocs en opposition) et constitue donc un moment clef de cette période de conflits. L'union reste contestée car il semble qu'elle aurait aussi pu être interprétée comme une sorte «d'échange de bons procédés» entre les deux puissances. Ce sont ces deux Etats qui ont imposé l'arrêt du con- flit en renvoyant chez elles les forces françaises et britanni- ques [...] ». La crise de Suez allait être l'occasion de la première grande intervention du Canada en politique internationale avec sa proposition de créer une force d'interposition entre les belligérants (les Casques bleus). Voici comment l'Encyclopédie canadienne présente l'affaire : «Le 26 juillet 1956, le président égyptien Nasser s'empare de l'importante Compagnie du canal de Suez, qui exploite le canal depuis 1869 ; les principaux actionnaires de la compagnie sont la France et l'Angleterre. Cette occupation par Nasser du canal reliant la Méditerranée et la mer Rouge porte un coup à la fierté et au commerce de l'Occident. La diplomatie ayant échoué, l'Angleterre, la France et Israël conviennent en secret d'une action contre l'Egypte. Israël passe à l'attaque le 29 octobre et, en un seul jour, avance à un peu moins de 42 km du canal. Tel que convenu avec Israël, l'Angleterre et la France somment Israël et l'Egypte de se retirer de la région immédiate du canal. Nasser refuse. Le 31 octobre, l'Angleterre et la France interviennent directement en bombardant la zone du canal. Dans les coulisses, le gouvernement du Canada se montre irrité par ce geste qui divise le Commonwealth et qui aliène les Etats-Unis. Toutefois, publiquement, le Canada joue le rôle de conciliateur. Le 4 novembre, L.B. Pearson, secrétaire d'Etat aux Affaires extérieures du Canada, et ses collègues aux Nations unies obtiennent un appui écrasant de l'Assemblée générale en proposant la création d'une force internationale chargée de maintenir la sécurité et de coordonner la cessation des hostilités. Le général canadien E.L.M. Burns est aussitôt nommé commandant de la Force d'urgence des Nations unies (FUNU). Les Anglais et les Français décident cependant de passer outre à la résolution de l'ONU et larguent des parachutistes dans la zone du canal tard le 4 novembre. Grâce à la pression, principalement américaine, exercée sur le Premier ministre britannique sir Anthony Eden, un cessez-le-feu est conclu le 6 novembre. Pearson se bat avec succès pour que des soldats canadiens fassent partie de la FUNU, dont les unités d'avant-garde arrivent à la mi-novembre. Bien que Pearson reçoive le Prix Nobel de la paix en 1957 en récompense pour ses efforts de conciliation, bien des gens en Angleterre et au Canada sont consternés par le manque apparent de soutien envers l'Angleterre de la part d'Ottawa. La défaite du gouvernement libéral aux élections générales de 1957 est sans doute en partie attribuable à ce facteur.» En 1956, la France est dirigée par un gouvernement socialiste aux prises avec la décolonisation. Elle a perdu l'Indochine à l'issue d'une guerre en 1954, et cherche encore à conserver l'Algérie. Ces conflits la déchirent sur le plan politique et la laissent exsangue sur le plan financier, conditions qui vont favoriser le retour aux affaires du général Charles de Gaulle, l'homme qui a sauvé la France de la déroute en 1940 et qui s'est retiré «en réserve de la République » en 1946, en désaccord avec l'Assemblée constituante élue pour doter la France d'un nouveau régime politique sur la question des rôles respectifs de l'Etat et des partis politiques. De Gaulle, c'est également l'homme qui a tenu tête aux Américains, aux Anglais et aux Russes malgré la précarité de sa position, et qui a permis, par la force incroyable de sa volonté, que la France figure parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Pour de Gaulle, tout tenait à « une certaine idée» qu'il se faisait de la France : «Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai d'instinct l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur.» (Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, tome 1, Plon, Paris, 1954) Dans les dix années qui suivent son retour aux affaires, De Gaulle va remettre la France sur pied, d'abord sur le plan économique, avec la collaboration de son ministre des Finances Antoine Pinay, et de son principal conseiller Jacques Rueff, Ce dernier croit aux vertus disciplinaires de l'or pour empêcher la fuite en avant par les déficits, sur lesquels les Etats-Unis commencent à compter pour financer leur guerre au Viet-Nam. La France est bien placée pour le savoir. Les coffres de la Banque de France débordent des dollars US que les banques françaises encore majoritaires au Vietnam après son indépendance lui envoient sans dérougir. De Gaulle décide d'exiger sa conversion en or au taux officiel de 35 $ l'on- ce ». Il envoie aux Etats-Unis des navires de guerre chargés de dollars, et ceux-ci rentrent en France chargés de l'or obtenu en échange. Les Américains sont furieux. Et ils le sont encore davantage lorsqu'ils voient de Gaulle se lancer, sur la base du redressement économique de la France et de l'indépendance qu'elle lui confère, dans une offensive diplomatique tous azimuts qui l'amènera à quitter l'OTAN, se doter de l'arme nucléaire et proposer aux pays non alignés une troisième voie dans une série de discours à travers le monde qui vont s'inscrire résolument en faux contre les pratiques hégémonistes américaines. Ainsi, le 28 septembre 1964, de Gaulle déclare en Bolivie : «Que chaque peuple dispose à tous égards de lui-même, afin que son avance en fait de civilisation soit effectivement la sienne. Qu'il fasse en sorte que son progrès soit celui de tous ses enfants pour susciter dans les profondeurs les ardeurs et les capacités qui multiplient les efforts, qu'il transforme en émulation créatrice et productrice par rapport aux autres nations, ce qui demeure trop souvent rivalité d'ambitions, que les puissances qui en ont le moyen prêtent leur concours au développement des moins avantagés, cela suivant les affinités réciproques, et sans qu'il y ait, sous aucune forme, intervention étrangère dans les affaires de qui que ce soit. Voilà, en effet, quelles sont, pour la France, les conditions nécessaires de l'équilibre général, du progrès de tous et de la paix dans l'univers.» (Pochette du disque «Charles de Gaulle, Discours aux peuples du monde», Disques Déesse DDLX 87, Paris) À Pnom-Penh, le 1er septembre 1966, de Gaulle s'en prend directement à la soif de guerre des Etats-Unis . Voici le commentaire du professeur et président du parti UPR François Asselineau dans le cadre de la dernière campagne présidentielle française : «Le 1er Septembre 1966, présent dans la capitale cambodgienne, le Général de Gaulle prononce devant plus de 200 000 personnes, le «Discours de Phnom-Penh». Ce discours est un des plus habiles de l'histoire politique de l'humanité. En effet, tout en rappelant l'indépendance de la France, il affirme l'existence d'une troisième voie représentée par les non-alignés. Cependant, le Général de Gaulle est également visionnaire et marque un tournant dans la manière d'envisager les relations Internationales pour les anciennes puissances coloniales. Ces propos ont été ressentis à l'époque comme une gifle et une trahison par les Américains alors en guerre au Vietnam. Les Américains outrés, n'ont alors pas compris toute la subtilité et les nuances de ces paroles car il rend aussi un hommage aux valeurs de liberté qui fondent la démocratie américaine. Ils n'ont pas non plus saisi la lucidité de ses propos.

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