L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) va accompagner l'Algérie dans la réalisation de son premier recensement agricole général, prévu pour 2013, a annoncé, Nabil Assaf, représentant de la FAO en Algérie, lors de l'atelier national de formulation du cadre de programmation par pays (CCP) de l'Algérie, initié par la FAO, qui se tient depuis dimanche à Alger. La FAO va accompagner l'Algérie dans la réalisation de son premier recensement agricole général, prévu pour 2013, ce recensement va être un «modèle» car il ne sera pas limité à la collecte et l'archivage des données seulement mais il connaîtra des mises à jour régulières afin de permettre à l'Etat algérien et aux investisseurs d'acquérir une information «fiable et à temps», a expliqué M. Assaf. Ce recensement dont le coût global est de 8 millions de dollars, donnera aux pouvoirs publics une image «plus claire et précise» du secteur agricole afin de recentrer la politique agricole du pays et mieux englober et gérer le secteur, a-t-il ajouté. Ce programme, devant s'étaler sur 5 ans, a pour objectifs principaux de définir les priorités de chaque pays en matière d'agriculture, de sécurité alimentaire et de développement rural afin de définir les interventions prioritaires de la FAO dans ces domaines, en application des décisions, prises lors des réunions regroupant les différents départements ministériels retenus comme points focaux dans le cadre de l'élaboration de notes de synthèse. Ces notes visent à présenter d'une manière concise l'état des lieux, la vision, la stratégie de développement du secteur, pour ce qui a trait aux activités liées à la promotion de la sécurité alimentaire et au développement rural, les contraintes à lever, de sorte à cibler les domaines et axes stratégiques à inscrire dans la programmation de la coopération de l'Algérie avec la FAO, qui touche trois domaines essentiels à savoir, l'amélioration durable des performances techniques et économiques; Protection et gestion durable des ressources naturelles physiques et biologiques, et développement humain au niveau des territoires ruraux ; ainsi que l'adaptation du cadre institutionnel et renforcement des capacités. Les ministères concernés par ce programme sont ceux de l'Agriculture, des Ressources en eau, de l'Industrie, de la Pêche et de l'Aménagement du territoire. Larbi Charfaoui, consultant national auprès de la FAO, a souligné que l'Etat a donné une impulsion plus fort en matière de programme visant l'amélioration de la production et la revitalisation des respects ruraux, et les résultats obtenus sont bons, vu le taux appréciable d'amélioration des rendements de la production agricole, tout en insistant sur la nécessité de l'organisation d'une coordination et une synergie intersectorielle à tous les niveaux, pour assurer le développement. Selon Charfaoui, cet atelier va permettre de mieux s'organiser pour faire face aux grands défis, tels que celui des changements climatiques, d'une gestion maîtrisée des ressources en eau, d'amélioration des conditions de vie. L'objectif de cet atelier était d'acquérir l'expérience technique de la FAO dans toutes les filières du secteur agricole. Durant deux jours, les participants à cet atelier vont analyser la situation du secteur agricole en Algérie, proposer les axes d'intervention de la FAO et identifier les effets attendus pour les domaines prioritaires.
