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«J'aimerais beaucoup diffuser mon film en Algérie»

Hugues Le Paige est né à Bruxelles en 1946. Il a étudié les Lettres et la Philosophie à l'Université Libre de Bruxelles (journalisme et communication sociale). De 1970 à 2004, il a travaillé en tant que journaliste à la Radio-télévision belge (RTBF) pour laquelle, il a été d'abord correspondant à Paris et Rome. Ensuite, il est devenu auteur et producteur au département documentaires. Il dirige une revue «Politique, revue de débats», à Bruxelles. Il a écrit un livre et réalisé un documentaire sur les réseaux belges de soutien au FLN pendant la guerre de libération nationale en Algérie qui s'intitulent : «Le Front du Nord».
La Nouvelle République : Monsieur Le Paige, au moment où l'Algérie commémore son anniversaire, pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue l'idée de réaliser votre documentaire «Le Front du Nord» qui évoque l'implication de Belges dans la lutte du peuple algérien ? Hugues Le Paige : Deux raisons m'ont donné l'envie de faire ce film et aussi d'écrire le livre. J'avais 16 ans en 1962 et j'étais élève à l'Athénée d'Ixelles où j'ai eu la chance d'avoir comme professeur de morale Pierre Le Grève. C'était les tout derniers mois de la Guerre d'Indépendance et Pierre Le Grève était responsable du réseau belge de soutien au FLN, avec les passeurs de valises, les caches, le collectif des avocats, les réunions entre responsables du FLN, sans doute les transports d'armes... et il a organisé le meeting de Jean-Paul Sartre à Bruxelles. Grâce à ce professeur, j'ai eu accès à des valeurs et je me suis politisé. Il y a eu aussi en Belgique, les grèves des années soixante qui m'ont profondément marqué. C'est grâce à ces connaissances personnelles avec les acteurs de l'époque que j'ai eu envie d'en parler, d'autant que très peu de personnes en Belgique et ailleurs connaissaient ce qui s'était passé en Algérie, et l'implication de certains Belges dans le combat des Algériens. C'est en collaboration avec Jean-Léonce Doneux, que je ne cite pas dans le film, que j'ai écrit le livre «Le front du Nord ; des Belges dans la guerre d'Algérie, 1954-1962». En tant que journaliste et réalisateur engagé, que pensez-vous du rôle des médias dans notre société actuelle ? Je n'en pense pas beaucoup de bien ! (rires). J'ai travaillé vingt ans pour la télévision belge de service public à une époque où l'on s'efforçait d'offrir au citoyen toutes les possibilités de comprendre par lui-même les enjeux des sujets que nous traitions. C'était un vrai bonheur de travailler dans ce contexte. L'ultra libéralisme des années 1980 a provoqué un profond changement, amenant la concurrence entre les médias, d'où la perte d'identité de notre service public ainsi que sa raison d'être, faisant même plus mal encore que la concurrence avec une fausse conception de la proximité, d'où une perte de confiance de son public. J'ai donc quitté la RTBF pour ces motifs. Que pensez-vous de la politique d'austérité pratiquée par les gouvernements européens au détriment des peuples ? Cette question appartient au même registre que la précédente. La conception du problème de la dette publique n'est certes pas à nier, mais la manière dont elle est traitée est scandaleuse car elle ne fait qu'augmenter les inégalités sociales. Ce sont les salariés qui paient et non les grosses entreprises ou les grandes fortunes. Aucune mesure efficace pour enrayer le problème n'a été envisagée, et même des économistes libéraux sont critiques sur la façon dont on gère la crise actuelle. Les médias présentent cette politique d'austérité comme le seul choix possible alors que d'autres possibilités existent, ce qui est très malhonnête. Avez-vous des projets de réalisation avec l'Algérie ou sur d'autres thèmes ? Je n'ai pas de projet en Algérie parce que je ne suis pas spécialiste de ce pays. Je suis sa politique de loin, mais j'aimerais beaucoup diffuser mon film là-bas, car je pense qu'il pourrait intéresser la nouvelle génération. Je suis allé le présenter à la cinémathèque d'Alger, il y a une dizaine d'années, ce qui était très agréable et intéressant, mais c'était pour un public restreint. Je continue mon travail, je suis directeur d'une revue politique, je mène aussi diverses activités en France où je réside souvent. En ce qui concerne la réalisation de films, il devient très difficile de trouver des producteurs intéressés par des sujets qui ne sont pas commerciaux. Je travaille sur un projet qui me tient à cœur et qui concerne la biographie du secrétaire général du Parti communiste italien Enrico Berlinguer, qui se fera soit sous forme de film, soit sous forme de livre. Etes-vous optimiste pour cette nouvelle année ? Pas vraiment ! Ce qui se profile n'est pas joyeux mais il faut garder l'espoir que des résistances se développent. Je suis particulièrement touché par la condition du peuple palestinien qui est probablement celui qui souffre le plus et ce, depuis le lendemain de la seconde guerre mondiale. J'espère vraiment un changement pour ce peuple. Je ne ressens pas de résignation et j'espère encore en l'homme. Une petite phrase d'Antonio Gramsci résume bien ma pensée : le pessimisme de l'intelligence et l'optimisme de la volonté.

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