Le docteur Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, a dressé un tableau noir sur la situation du sport en Algérie. Devant des DJS, toute ouï, le nouveau patron du secteur a exactement dit ce qu'ont dit ses prédécesseurs. Aucune différence dans le discours et ce que tout le monde pense bas, il n'a fait que le dire haut. Rien de plus et rien à la différence près que le sport est dans un profond coma comme l'attestent les résultats de nos équipes nationales, toutes disciplines confondues. Ce sport a-t-il donc besoin de discours ou de remède ? C'est la question qui se pose depuis de longues années sans jamais trouver de réponse bien que les ministres défilent à la tête d'un secteur moribond, infesté d'opportunistes et d'arrivistes. Même si les intentions du ministre sont bonnes, il faut reconnaître que le sport a besoin d'un traitement d'attaque plutôt que de ces intentions. On ne guérit pas un mal même si on est armé d'un arsenal d'intentions. Il faudrait trouver autre chose que de ressasser à chaque fois, l'état dans lequel se morfond le secteur. Un état qui se dégrade au fil des années jusqu'à atteindre le point de non-retour. Combien de fois des ministres ont affiché les mêmes intentions mais ils sont partis sans toutefois administrer le moindre remède au sport. Trop de temps a été gaspillé pour rien et d'innombrables ministres se sont relayés sur ce sensible secteur sans jamais réussir dans leur mission. Celle de le remettre sur pied et de l'assainir de tous les «charognards» qui rôdent autour. Résultat de la course, toutes les disciplines sportives sont livrées à elles-mêmes, incapables de se hisser au niveau mondial ou même régionale, comme c'est le cas du football ou du handball, pour ne citer que celles-là. Malheureusement, et au lieu de passer à la vitesse supérieure, on est toujours au stade des discours. Les mêmes qu'on entend depuis presque trois décennies.
