Pour le commun des mortels, la soi-disant justice internationale a toujours fonctionné selon un double standard. Alors, pour qui joue-t-on l'éternelle comédie mensongère de la diabolisation de ceux qu'on veut abattre ? De par la novlangue utilisée depuis belle lurette, déjà par le régime sioniste pour assombrir l'image du Palestinien, l'Occident et à sa tête les pseudo-démocrates de l'Empire, ont toujours imposé au monde, à coups de mensonges, leur vision hégémonique en jouant aux faux mécènes. La dernière blague à laquelle nous avons eu droit a été celle de la levée de l'embargo sur la livraison d'armes aux terroristes qui tentent de détruire la Syrie. Comme si, par le passé, ces virus à gages ne disposaient d'aucun soutien logistique. Autre blague : depuis le début de la crise, des mercenaires engagés à coups de milliards de dollars par le Qatar et l'Arabie saoudite ont infesté le paysage syrien et tout le monde applaudit. Aucune condamnation de ce mercenariat, au contraire, les éloges fusent de partout : ce sont des combattants pour la liberté, la «démocratie», et patati patata... Cela dit, voyons maintenant le revers de la médaille. En matière d'armement, il a suffi que les Russes livrent des missiles antiaériens S-300 à la Syrie que la bande à Bono se déchaîne. A commencer par le régime criminel de Tel-Aviv dont le premier sinistre Netanyahou a interdit à ses ministres tout commentaire sur les livraisons de missiles antiaériens S-300 en Syrie, rapporte le quotidien Kommersant du 30 mai 2013. Cet embargo sur les déclarations publiques des ministres, sans précédent en Israël, est appelé à étouffer le scandale qui a éclaté dans les relations avec Moscou : certains ministres avaient déclaré qu'Israël lancerait une opération militaire en cas de livraison à Damas de missiles S-300. Cette histoire a déjà dégénéré en nouveau problème dans les relations entre Moscou et l'Occident. En réfutant la thèse russe selon laquelle ces livraisons seraient un «facteur stabilisateur», les Etats-Unis et leurs alliés européens ont accusé le Kremlin de créer de nouveaux obstacles au règlement du conflit syrien. Netanyahou a exigé de ses ministres qu'ils cessent de débattre publiquement au sujet des livraisons de missiles sol-air russes en Syrie, selon une chaîne de télévision israélienne. Cette intervention du Premier ministre était nécessaire après les déclarations austères de certains ministres israéliens au sujet de telles pratiques. La déclaration la plus retentissante était celle du ministre de la Défense Moshe Yaalon. «Les livraisons n'ont pas encore eu lieu et j'espère que ce ne sera pas le cas. Si par malheur ces missiles arrivaient en Syrie, Israël saurait quoi faire», a-t-il déclaré. Ces propos ont été interprétés comme une disposition d'Israël à lancer une nouvelle opération militaire en Syrie si Moscou fournissait des missiles à Bachar al-Assad. Moscou a également été critiqué par Yuval Steinitz, ministre israélien des Affaires stratégiques et du Renseignement. Il a qualifié ces plans de «moralement condamnables» et tenté de réfuter le principal argument de la Russie selon qui le S-300 est une arme purement défensive qui serait un facteur exclusivement dissuasif dans le conflit. «Le rayon d'action du S-300 avoisine les 200 kilomètres, ce qui permet d'attaquer des avions sur le territoire israélien. Ce n'est pas un système défensif mais offensif qui représente une menace pour nous», a déclaré Steinitz. (A suivre)