Moscou insistait mardi pour livrer des missiles à la Syrie, au grand dam d'Israël, alors que les risques d'une contagion du conflit à la région semblaient de plus en plus importants. Le régime syrien a par ailleurs dénoncé, tout comme Moscou, la décision de l'Union européenne de lever l'embargo sur les armes à l'opposition armée, estimant qu'il s'agissait d'un obstacle aux efforts de paix en cours. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, dont le pays est l'allié de Damas, a justifié les livraisons prévues de systèmes sol-air sophistiqués S-300 à Damas en estimant que ces missiles russes visait à dissuader toute velléité d'intervention extérieure dans le conflit. «Des mesures de cette sorte dissuadent en grande partie certains esprits échauffés d'envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour international avec la participation de forces étrangères», a-t-il dit. Mais Israël a immédiatement averti qu'il réagirait en cas de livraisons de ces missiles. «Si par malheur, ils (les S-300) arrivent en Syrie, nous saurons quoi faire», a affirmé le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon.