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«Au royaume de l'espoir, il n'y a pas d'hiver»
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 12 - 2013

La coupe du monde 2014 ne connaît pas encore ses concurrents, encore moins celles qui suivront, voilà que celle de 2022 fait du bruit. Il y a bien du monde qui s'ennuie, dirons-nous.
L'ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou livre dans une interview à Jeune Afrique, tout comme Constant Omari, ce qui risque d'empoissonner la vie du mondial-2022. Le premier à s'exprimer est le Marocain qui appelle qui de droit, à ce que l'organisation de la Coupe du monde 2022 soit retirée à l'émirat. Sur ce même terrain, une autre voix s'élève pour dire tout le contraire du Marocain, le président de la Fédération congolaise (RDC) de football, Constant Omari est d'un avis diamétralement opposé. D'autres feront certainement surface dans très peu de temps, pour se jeter à l'eau et faire connaître leurs positions sur ce choix du Qatar. Tout débuta en décembre 2010, lorsque le Qatar qui joue avec ses dollars décroche, on se sait de quelle manière, l'accord d'abriter cette manifestation planétaire en... 2022. Le grand journal français «France Football» était le premier à jeter un pavé dans la marre en révélant, dans une édition spéciale, les dessous de cet accord Qatari-FIFA, caractérisé par des dessous de table. Mais avant cela, il y a cette question de température. Les dollars réussiront-ils à faire chuter les 50° ? «Faire jouer la compétition en hiver, poserait de délicats problèmes de calendrier notamment pour les championnats européens. D'autres encore dénoncent la corruption et les violations des droits de l'homme dans le richissime émirat.» Ce n'est certes pas l'objet de cette interview vraiment croisée entre deux professionnels, l'ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou qui a joué de 2010 à 2012 pour les clubs qataris de Lekhwiya SC et de Qatar SC, et le président de la Fédération congolaise de football (RD Congo). D'entrée, Abdeslam Ouaddou étant sur un gros fil sur le dossier de ce pays, ne mâche pas ses mots. Il le dit crûment, «le fait que ce pays n'ait pas une grande histoire footballistique ne me dérangeait pas. Après tout, ce sport est universel...» Il rejette de toutes ses forces, cette image que l'on veut faire croire au monde, «j'avais en tête l'image d'un pays plutôt moderne et ouvert. Avec le temps, je me suis aperçu que je m'étais laissé piéger par cette image achetée par les Qataris à coup de milliards. Ils ont d'ailleurs plutôt bien réussi leur coup.» Voilà ce que beaucoup de personnes savent déjà et les informations qui «fuient» de ce pays confortent les dires du Marocain Constant Omari, qui se dresse en avocat de ce pays et fait référence à l'Afrique du Sud qui avait, elle-même, bénéficié de commentaires acerbes avant la coupe du monde de 2010 : «Il y eut beaucoup de commentaires pessimistes. On disait que ce pays était l'un des plus violents de la planète, qu'il risquait d'y avoir des morts. Or, tout s'est finalement bien passé. C'est la même chose pour le Qatar.» On ne s'inquiète pas pour autant dans ce camp puisqu'il déclare : «Au nom de l'universalité du football, je considère que c'est une bonne chose que le Mondial lui ait été attribué.» Dans cette interview menée d'une «baguette» de maître par un journaliste qui fait parler deux personnalités, on comprendra que ce choix est divisé et qu'il n'est nullement partagé par le monde sportif. Ainsi, le Marocain ne comprend pas comment une telle décision finale puisse être accordée à ce pays par la FIFA alors que dans cette institution «il y a pourtant des médecins qui travaillent pour elle ! Ils savent que les températures élevées sont incompatibles avec la pratique du football. Car non seulement il fait très chaud, mais le taux d'humidité atteint 80%. On met donc en danger la santé des footballeurs, exposés à des problèmes cardio-vasculaires, respiratoires ou musculaires, mais aussi celle des supporteurs.» C'est une lourde responsabilité dont sa déflagration fera très mal. Un risque qui est pris par la FIFA notamment par son actuel président qui laissera derrière lui un boulet aux conséquences inimaginables. Mais Blatter sera t-il encore là pour taper sur le ballon ? Pour d'autres sportifs, il s'agit d'un crime contre le football. Climatiser les stades ne réduira jamais, au plus grand jamais, la température. Ce n'est pas l'avis de Constant Omari. Il s'explique «contrairement à ce que certains pensent, le comité exécutif de la Fifa n'a pas fait preuve d'amateurisme. On joue bien au football en altitude, notamment en Bolivie ou au Pérou. Et dans certains pays africains, même quand il fait très chaud ! Vous avez une vision trop européenne du problème. Les Qataris assurent qu'ils peuvent organiser la compétition chez eux, au cœur de l'été, en climatisant leurs stades. Ils en ont la volonté et les moyens.» Abdeslam Ouaddou, lui, ne veut rien entendre. Pas question d'envoyer des sportifs dans ce pays, ce sera la pire des fautes que commettra l'instance internationale du football. Etes-vous favorable à un changement de date ? «Je suis surtout favorable à un nouveau vote. La Coupe du monde a toujours eu lieu en été, et là, pour les beaux yeux des Qataris, faudrait-il jouer en hiver ?» Constant Omari en véritable agent qatari, s'interroge sur le pourquoi changer de date «si les Qataris affirment qu'il est possible de jouer en été, est-ce si grave de bousculer le calendrier international ? Rassurez-vous, le football s'en remettra !» Dans cet échange de vison sur cette fameuse coupe du monde de 2022, le journaliste provoque ses invités autour de l'enquête conduite par l'Américain Michael Garcia publiée par l'hebdomadaire FF. Constant Omar réagira en ces termes «les Qataris ont arrosé ! Cela fera une raison supplémentaire d'attribuer la compétition à un autre pays.» Mais alors comment expliquez-vous que certains membres du comité exécutif aient démissionné après le vote ? Et que dire du mail de Jérôme Valcke, le secrétaire général de la Fifa, adressé à Jack Warner, l'ancien vice-président dans lequel, il écrit que le Qatar «a réussi à acheter la Coupe du monde ?» Et puis le Qatari Mohamed Ibn Hammam, ancien membre du CE, a bien été suspendu à vie, non ? Point de réponse... Le débat s'échauffe. Se référant aux derniers reportages réalisés par les médias internationaux, qui dénonçaient les conditions de travail imposées à certains ouvriers étrangers sur les chantiers de construction des infrastructures du Mondial-2022, le marocain dans un long réquisitoire, qualifie cette situation de «scandale humanitaire. Il y a des morts presque tous les jours. Quand j'étais là-bas, des ouvriers venaient à la mosquée pour avoir de l'eau, alors qu'il faisait une chaleur infernale. Les Qataris dépensent des milliards pour améliorer leur image et pour construire des stades, mais ils versent des salaires de misère – quand ils les versent ! – à des immigrés qu'ils font trimer sans se soucier des normes de sécurité et qu'ils logent dans des taudis. Ce n'est rien d'autre que de l'esclavage ! Et intéressez-vous aux viols dont sont victimes tant de femmes venues d'Inde, du Sri Lanka ou du Népal... La Fifa a les moyens d'intervenir, de peser sur le Qatar pour qu'il améliore les conditions de travail des ouvriers. Et le système du parrainage, kafala en arabe, qui fait qu'un travailleur étranger dépend obligatoirement d'un Qatari ou d'une société locale, est proprement scandaleux. Il y a des Français bloqués dans ce pays à cause de ça. Pour certains, ça commence à s'arranger parce que les Qataris sont propriétaires du Paris Saint-Germain et qu'ils veulent y amener un très gros sponsor, le Qatar Tourism Authority. Et puis ce pays est quand même soupçonné de financer le terrorisme islamiste ! Comment va-t-il gérer le problème de l'alcool que les supporteurs ont coutume de boire en grande quantité ? Et celui des tenues légères arborées par les supportrices, surtout par 50 °C ! Et on veut organiser une Coupe du monde là-bas ?» Et sur les questions relatives aux droits de l'homme, sont-elles du ressort de la Fifa ? Constant répondra : «Celle-ci peut donner son avis, s'enquérir de la situation mais je ne pense pas que ce soit au président Blatter de donner des leçons dans ce domaine. Il y a un comité local d'organisation, qui est censé s'occuper de cela. Une Coupe du monde aura lieu en 2018 en Russie, pays où la situation des droits de l'homme pourrait être meilleure. Qui en parle ?» Ce dossier restera encore ouvert pour longtemps et d'ici 2022, d'autres révélations scabreuses viendront pourrir ce mondial.

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